Retour sur les finales de Super Besse. Dans la première, Olivier Panis (Skoda) s’accroche avec Nicolas Prost (Dacia). Et dans la seconde, Jacques Villeneuve (Skoda) s’accroche avec Alain Prost (Dacia). Simples faits de course ou manœuvres délibérés, chaque camp à sa version.
Dacia, qui termine avec le titre, préfère ne pas mettre en cause l’autre constructeur avec des expressions telles que « les dérapages sportifs venaient légèrement gâcher la fête », « harponné par un autre concurrent »… Alain Prost lâchait simplement « Les finales sont venues un peu gâcher notre plaisir, mais c’est à l’image du comportement de certains cette saison ».
Chez Skoda, on s’en prenait directement à l’organisation et au collège des commissaires. « L’interprétation discutable des règlements sportifs (…) et la polémique entrainée posent de graves questions ».
Et le communiqué joue même sur les métaphores : « comme dans un match de foot, lorsque tout le monde voit la balle franchir la ligne blanche de l’en-but, et que l’arbitre, niant l’évidence, décide qu’il n’y a pas but. Alors, les joueurs s’énervent, les entraîneurs gesticulent, les tribunes grondent, et la polémique enfle. Une situation désolante, que les amateurs de sport ne goûtent guère, et que les constructeurs automobiles engagés en compétition – ils ne sont plus si nombreux – ne peuvent tolérer. »
Luc Chausson, Directeur de Skoda France, s’étonnait : « Du fait de la violation de plusieurs points des règlements, ce Trophée Andros s’est terminé n’importe comment. Le concurrent ayant entrainé l’interruption de la course a pu repartir à la place qu’il occupait initialement au départ, sa voiture a pu être réparée entretemps, celle de Jacques Villeneuve, en tête au drapeau rouge, a été placée en dernière ligne sans qu’on sache pourquoi, on n’a jamais vu cela ! »
« C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase, après une succession de brimades plus ou moins occultes dont le Skoda Racing Team a fait l’objet tout au long de l’hiver, et dont nous tenons la liste à disposition de la FFSA. Il apparait que certains interprètent le règlement à leur guise, en fonction d’intérêts divergents des nôtres. C’est pourquoi, au lendemain de ce triste épilogue, la marque Skoda s’interroge sur la suite à donner à son engagement dans le Trophée Andros, » terminait Luc Chausson.
Pour faire un raccourci grossier, l’organisateur du Trophée Andros préfère voir une équipe officielle menée par Alain Prost gagner le titre face à un privé inconnu… Et ça, Skoda ne l’a pas apprécié.
Et aussi :
Trophée Andros : le titre pour Alain Prost !
Sources : communiqués Dacia et Skoda
Photo : Bernard Bakalian