Une sépulture décente pour les frères Chevrolet
par Joest Jonathan Ouaknine

Une sépulture décente pour les frères Chevrolet

Dans le Holy Cross and Saint Joseph Cemetery d'Indianapolis, les fans de la marque au "+" se prosternent devant les tombes des Chevrolet. En fait, c'est un groupe de pierres tombales en plus ou moins bon état et plus ou moins exactes (Charles a droit à un "Chervolet"). Mais bientôt, ils auront droit à l'honneur qu'ils méritent.

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Dans le Holy Cross and Saint Joseph Cemetery d'Indianapolis, les fans de la marque au "+" se prosternent devant les tombes des Chevrolet. En fait, c'est un groupe de pierres tombales en plus ou moins bon état et plus ou moins exactes (Charles a droit à un "Chervolet"). Mais bientôt, ils auront droit à l'honneur qu'ils méritent.

Louis Chevrolet est né à Neuchâtel, en Suisse. Mais ses parents déménagèrent vite à Beaune, en Côte d'Or. C'est là que Gaston et Arthur naissent. Cycliste pro, l'ainé décide de traverser l'Atlantique et comme d'autres, il s'essaye au pilotage. Chevrolet enchaine les podiums. Sa fortune faite, il fait venir ses frères. Arthur est d'abord mécanicien de course, avant de passer dans le baquet de gauche. En 1911, il dispute les toutes premières 500 miles d'Indianapolis. Quelques mois plus tard, son grand frère fonde la marque Chevrolet avec William C. Durant.

Très vite Durant et Chevrolet se brouillent. Le fondateur de GM veut produire des voitures bon marché. Il rachète dans ce but le constructeur Little, dont il fait renommer le modèle. Il veut surfer sur la notoriété du pilote. En plus, son nom à consonance française apporte de l'exotisme. Chevrolet veut construire des voitures de sport. Pas question de n'être qu'un porte-parole ! Il part, revient, puis claque définitivement la porte. En 1916, les trois frères fondent Frontenac. Ils pilotent tous les trois des Frontenac en course.

1920 est une année charnière. A Indianapolis, Arthur se blesse grièvement et il raccroche le casque. Quelques minutes plus tard, Gaston s'impose, sur Frontenac. Hélas, à Beverly Hills, il se tue. 84 ans avant Sébastien Bourdais, le benjamin est le premier champion Français d'Indycar ; à titre posthume. Faute de soutiens financiers, Frontenac ferme ses portes peu après. Arthur Jr, fils d'Arthur, meurt de maladie. Louis et Arthur se lancent dans les moteurs d'avions avec Chevrolair. Malgré des succès en compétition, l'argent ne rentre pas. Lorsque Charles, fils ainé de Louis, meurt. Sa femme doit prendre un deuxième travail pour payer les funérailles. GM offre ensuite un job d'ouvrier à Louis, dans une usine Chevrolet. Mais à cause d'une santé déclinante, il doit démissionner en 1938. Il meurt en 1941. Arthur quitte les Grands Lacs et il travaille dans une usine de train d’atterrissages durant la guerre. En 1946, il se pend.

Arthur est enterré à un jet de pierre de l'autoroute où Jayne Mansfield trouve la mort, en 1967. Bien des années plus tard, c'est en enquêtant sur la mort de l'actrice qu'un journaliste découvre le cimetière où est enterré Arthur Chevrolet. Il en fait un article pour l'Indy Star. Un habitant d'Indianapolis découvre alors que Louis, Gaston et Charles sont enterrés au Holy Cross and Saint Joseph Cemetery, où il se rend régulièrement (pour rendre hommage à un proche). Les pierres tombales sont en piteux état et surtout, par manque d'argent, Louis n'a droit qu'à une modeste inscription. Il crée une association et un tombeau digne de ce nom doit voir le jour.

Signalons que Louis a déjà une plaque commémorative sur le speedway d'Indianapolis et une statue à La-Chaux-de-Fonds, son village natal.

Cédit photo : GM

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Dans le Holy Cross and Saint Joseph Cemetery d'Indianapolis, les fans de la marque au "+" se prosternent devant les tombes des Chevrolet. En fait, c'est un groupe de pierres tombales en plus ou moins bon état et plus ou moins exactes (Charles a droit à un "Chervolet"). Mais bientôt, ils auront droit à l'honneur qu'ils méritent.

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