Vous aimez la F3 ? Ca tombe bien, ce week-end, il y a du championnat européen, du championnat britannique et du GP3 ! Et pour plus d'exotisme, il y a le championnat australien et l'EuroFormula Open.

Australian F3

Après une pause de 2 mois, le championnat australien de F3 reprend. A Darwin, Simon Hodge (BRM) se montre autoritaire aux essais. Non seulement il place sa Mygale en pole, mais il colle 0"9 au 2e.

Au feu vert de la course 1, Garnett Patterson (Patterson) dépose le poleman. Le débutant, qui roule en "National" avec sa structure familiale, n'en croit pas ses yeux ! Hodge ne s'avoue pas vaincu. Il sort la grosse artillerie et finit par doubler l'imprudent. Ben Gersekowski (Gilmour) est trop loin pour tenter quoi que ce soit. Esseulé au 3e rang, il termine à cette place.

Ainsi, Hodge s'impose devant Patterson et Gersekowski.

La course 2 est assez morne. Hodge est sur orbite. Chris Anthony (BRM) est bien incapable de le suivre. Au 3e rang, Patterson lutte sans complexe avec Gersekowski. Le pilote Gilmour est théoriquement meilleur et surtout, il possède une Dallara 311 (ex-Fortec) plus fraiche que sa vieille 307. Pourtant, Patterson reste devant.

Sur le podium, Hodge s'offre la plus haute marche, devant Anthony et Patterson.

Le dimanche après-midi, c'est Gersekowski qui prend un meilleur départ. Hodge ne s'avoue pas vaincu et il passe l'éphémère leader. Derrière, Patterson, décidément en forme, est aux prises avec Anthony. Le vainqueur de Bathurst F3 part à la faute, se retrouve dernier et Patterson croit alors filer vers un 3e podium. Mais Arrie Maree (Harvest) le passe. Qui plus est, Anthony effectue une remontée endiablée. Revenu des limbes, il passe Patterson et Maree avant de franchir le damier.

C'est donc une victoire de Hodge, devant Gersekowski et Anthony. Un podium qui à la hiérarchie du championnat.

Déjà auteur d'un triplé à Adélaïde, Hodge récidive à Darwin. Il est d'ailleurs le premier pilote à s'imposer sur deux circuits différents, en 2014. A mi-saison, il possède 153 points. Gersekowski, ex-leader, est 2e à 138 points. Anthony est 3e à 121 points. Ils ont fait le break sur le reste du plateau.

EuroFormula Open

L'ex-Euro F3 Open est à Jerez. A Portimao, Sandy Stuvik et Artur Janosz (RP Motorsport) ne se sont pas lâchés d'une semelle. En Espagne, rien ne bouge : le Thaïlandais décroche la pole juste devant son équipier Polonais.

Le samedi, Stuvik prend un bon départ. Alex Palou (Campos) part avec le couteau entre le dents, laissant sur place plusieurs pilotes. Mais arrivé à la chicane, Janosz lui ferme la porte. Pour éviter le contact, l'Espagnol doit sortir de la trajectoire et le voilà 5e. Yarin Stern (West-Tec) tente lui aussi sa chance sur le Polonais, en vain.

Grâce à tout cela, Stuvik peut dérouler. Janosz est 2e et Stern, dont c'est le premier podium, 3e.

Le dimanche, il fallait s'y attendre, c'est Janosz qui décroche la pole.

L'après-midi, Janosz est un peu trop pressé de semer Stuvik. Le Thaïlandais se débarrasse de Palou et revient sur son rival. 1er coup de théâtre : Janosz écope d'un drive-through. De retour en piste, le Polonais est aux prises avec Tanart Sathienthirakul (West-Tec.) L'autre Thaïlandais du peloton craque, perd le contrôle et Janosz ne peut l'éviter. Abandon. 2e coup de théâtre. Stuvik peut dérouler. Palou est 2e et Stern, 3e.

Au classement, Stuvik effectue logiquement un carton plein. Il reprend la tête avec 124 points. Janosz est 2e à 93 points. Palou, bien que largué en vitesse pure, est 3e à 87 points.

Lamborghini Super Trofeo Asia

La semaine dernière, il y a eu une épreuve de Lamborghini Trofeo Asia. Max et Andrea Wiser ont gagné la course. Rien de très intéressant jusqu'ici. Ce qui est intriguant, c'est le lieu : Sentul. Depuis une dizaine d'années, l'unique tracé indonésien n'accueille plus que des épreuves locales. On le dit même sous la menace de promoteurs locaux.

Et voilà qu'il accueille une course "internationale". Pour rajouter au mystère, les logos Humpuss s'étalent jusque sur le site web du circuit.

Rappelons que par ailleurs, Humpuss a créé une équipe en Formula Masters China et offre des piges à ses pilotes en Asia Formula Renault. Il n'y a donc plus de coïncidence. "Tommy" Suharto rêvait d'une équipe Indonésienne en F1, ainsi que d'un Grand Prix d'Indonésie. La crise asiatique et la chûte de son père, autocrate de l'Indonésie, ont ruiné ses plans. Mais 20 ans après, il reprend là où il en était. A suivre donc...

Crédits photos : EuroFormula Open (photos 1 et 7 à 11), Australian F3 (photos 2 à 6) et Lamborghini (photo 12)