Le GP2 devient F2
Ne l'appelez plus GP2 ! Renommer la discipline "F2", c'était dans l'air du temps depuis plusieurs années. Liberty Media, nouveau promoteur de la F1 (et donc, par conséquence, du GP3 et du GP2) a réussi l'opération.
Ne l'appelez plus GP2 ! Renommer la discipline "F2", c'était dans l'air du temps depuis plusieurs années. Liberty Media, nouveau promoteur de la F1 (et donc, par conséquence, du GP3 et du GP2) a réussi l'opération.
Ne l'appelez plus GP2 ! Renommer la discipline "F2", c'était dans l'air du temps depuis plusieurs années. Liberty Media, nouveau promoteur de la F1 (et donc, par conséquence, du GP3 et du GP2) a réussi l'opération.
Les origines de la F2 sont très anciennes. Jusqu'aux années 20, il n'y avait pas de formules de promotion. N'importe qui pouvait s'acheter une voiture de course et s'inscrire en Grand Prix -même s'il n'avait jamais piloté de sa vie-. Puis, des deux côtés de l'Atlantique, on commença à créer des disciplines inférieures : Midget aux USA et voiturette (en français dans le texte), en Europe. Le nom "F2" apparu au Grand Prix de Stockholm 1948, par analogie avec la F1. Un règlement fut créé, mais ce n'est qu'en 1967 que le premier championnat européen de F2 eu lieu. Jacky Ickx en fut le premier lauréat. A l'époque, les pilotes de F1 s'alignaient régulièrement en F2. Un moyen d'arrondir les fins de mois ou de se faire repérer par une meilleure équipe. Ils étaient considérés comme "gradés" et ne pouvaient marquer de point au championnat. Les années 70 furent l'apogée de la F2 avec de nombreuses épreuves hors-championnat. Pour Renault, BMW et Honda, elle servit de mise en jambe avant de s'engager en F1. Puis, à la fin de la décennie, les pilotes de F1 se consacrèrent davantage à leur activité principal (à cause notamment d'un calendrier plus touffu.)
En 1984, la FIA imposa un nouveau nom et un nouveau règlement, ce fut le championnat intercontinental de F3000. L'un des objectifs étaient d'offrir un débouché aux équipes de F1 qui n'arrivaient pas à obtenir de moteur turbo. Mais les monoplaces construites par March et Lola dominèrent les F1 atmo. Les moyens (techniques et financiers) étaient conséquents. Au point que plusieurs équipes (Onyx, Jordan, Forti, Pacific, ainsi que DAMS et Durango) tentèrent leur chance en F1. Le plateau était largement subventionné par Elf, d'où une forte présence Française. Jean Alesi (champion 1989) et Olivier Panis (champion 1993) en furent les meilleurs éléments. Mais le pétrolier décida de dissoudre sa filière et la FIA senti le vent tourner. En 1996, elle imposa un châssis et un moteur unique. Il y avait aussi davantage d'épreuves en prologue de la F1. En conséquence, des équipes comme McLaren, Prost, Williams, Jordan ou Benetton se mirent à soutenir des "Junior Team". Pour autant, les lauréats de la F3000 n'obtenaient plus automatiquement un volant en F1. Jörg Muller, champion 1996, fut le premier à ne jamais disputer de Grand Prix. Et l'on ne parle même pas du devenir des pilotes de milieu de grille. Il est vrai que certains patrons d'écuries jouaient surtout les loueurs de voitures et se montraient peu regardant sur le niveau des pilotes...
En 2005, nouveau cap avec le GP2. Cette fois, la FIA a créé un règlement spécifique ; la voiture n'était homologuée dans aucune autre discipline. Sauf exception, les épreuves avaient toute lieu en lever de rideau de la F1. La discipline-reine voulait prendre en main ses formules de promotion, comme l'avait fait le CART. Il y avait désormais deux courses par meeting. Nico Rosberg et Lewis Hamilton ouvrirent le palmarès. Mais l'enthousiasme retomba vers 2010. Comme la F3000, le GP2 devint une voie de garage avec des pilotes disputant quatre, cinq voir six saisons. Le GP3 était davantage considéré comme un tremplin vers la discipline-reine.
Vers 2005, plusieurs disciplines tentèrent de faire de l'ombre au GP2 (Superleague, Auto GP, FA1...) dont la F2, créée par Jonathan Palmer. Il s'agissait d'une émanation de la Formula Palmer-Audi. Elle disparu en 2012, mais l'ex-pilote de F1 restait propriétaire du nom "F2". CVC Capital n'a pas réussi à négocier. Liberty Media, lui, y est arrivé et le GP2 prendra le nom de F2 dès cette année.
Pour l'instant, aucun changement, sur le fond, comme sur la forme, n'est prévu. Bruno Michel reste en charge de la discipline. Par contre, un nouveau moteur est annoncé pour 2018.
Avec la consolidation des formules de la F4 à la F2, en passant par la F3, le GP3 se retrouve en porte-à-faux. Quelle est l'avenir de cette discipline, qui se porte à peu près bien ? Va-t-elle fusionner avec la F3 ? Va-t-elle disparaitre des week-end de Grand Prix ?
Ne l'appelez plus GP2 ! Renommer la discipline "F2", c'était dans l'air du temps depuis plusieurs années. Liberty Media, nouveau promoteur de la F1 (et donc, par conséquence, du GP3 et du GP2) a réussi l'opération.
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