Créé pour faciliter l'accès des femmes aux championnats les plus relevés de monoplaces, le championnat W series n'a pas fait l'unanimité - y compris chez certaines pilotes féminines- certains y voyant un "championnat de genre" ne permettant pas aux femmes de se confronter directement aux hommes.

Malgré tout, en faisant partie des courses de support du DTM, les W series ont bénéficié d'une certaine couverture médiatique et fait leur trou. Elles célèbrent désormais leur première championne. Victorieuse en début de saison à Hockenheim et à Misano, la britannique Jamie Chadwick a été la plus régulière et une 4e place à Brands Hatch lui a suffi pour coiffer le titre, alors que sa compatriote Alice Powell s'adjugeait la victoire.

Jamie Chadwick a déjà un palmarès intéressant, avec un titre de championne d'Angleterre GT en 2015 sur Aston Martin, à seulement 17 ans, avec en prime une victoire aux 24 heures de Silverstone et quelques belles perfs accomplies en F3 et en Formule Renault. En 2018, elle devient notamment la première femme à gagner en British F3.

Depuis mai, elle fait partie de la Williams Driver Academy et peut espérer monter en grade. Sa victoire en W series lui alloue une récompense de 500.000 dollars qui permettrait de financer un volant, peut-être en FIA F3. Par contre, elle devra attendre l'année prochaine pour que son succès lui attribue des points de super-licence, qui sont indispensables à terme pour envisager de rouler un jour en F1.

L'avis de leblogauto.com

Cela fait 27 ans qu'une femme n'a plus été alignée sur un grand prix. C'était Giovanna Amati, qui n'avait pas réussi à se qualifier avec sa pauvre Brabham. Jamie Chadwick mettra-t-elle un jour un terme à cette absence ? C'est tout ce qu'on lui souhaite, même si le chemin est encore long et difficile.

Images: W series