Indycar : le garage de
par Joest Jonathan Ouaknine

Indycar : le garage de "Mike le parapluie" va être sauvé

La région des Grands Lacs est pleine de friches industrielles. Dont beaucoup sont liées à l'automobile. Le "Boyle Racing Project Foundation" a récupéré un bâtiment en brique. Son seul intérêt est d'avoir été le Q.G. de "Mike le parapluie" Boyle.

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La région des Grands Lacs est pleine de friches industrielles. Dont beaucoup sont liées à l'automobile. Le "Boyle Racing Project Foundation" a récupéré un bâtiment en brique. Son seul intérêt est d'avoir été le Q.G. de "Mike le parapluie" Boyle.

Michael Boyle nait en 1879, au sein d'une famille de 11 enfants, dans le Minnesota rural. A 16 ans, il devient électricien (au black.) Puis il "monte" à Chicago, passe son diplôme en 1905 et rejoint l'IBEW, le syndicat des électriciens. Le syndicalisme a alors besoin de leader courageux. Car en cas de grève, les patrons n'hésitent pas à envoyer des nervis. Boyle a la langue bien pendue et il sait se servir de ses poings. En 1909, il passe chef de section. Profitant des querelles intestines au sein de l'IBEW, il devient vice-président et contrôle un dizaine de milliers d'ouvriers syndiqués.

Chicago, c'est aussi la capitale du crime organisée. Boyle aime bien se rendre au Johnson's saloon avec un parapluie, qu'il pose dans l'entrée. Si quelqu'un a besoin de lui, il dépose quelques billets dedans. A la fin, Boyle ramasse le parapluie. D'où le surnom "d'umbrella Mike" (Mike le parapluie.) Qui sont les "quelqu'un" ? Nul ne le saura. Ses revenus annuels sont estimés à 350 000$, alors qu'il n'a qu'une paye d'électriciens municipal de 35$ par jour.

Par gout de la gagne, il s'offre une Miller et l'engage aux 500 miles d'Indianapolis 1926. Malgré un pneu crevé, Cliff Woodbury termine 3e.

L'expérience lui plait et il décide d'aligner au moins deux voitures chaque années. "Wild Bill" Cummings lui offre un premier succès, en 1934.

Il passe ensuite à trois voitures par an. Il recrute Harry "Cotton" Henning, un mécano et en fait un team-manager. L'atelier de Boyle est alors l'une des rares équipes d'Indycar et la seule possédant des employés permanents. Les autres équipes sont des garages, le reste de l'année. Pas celle de Boyle. D'où vient le financement ?

Boyle reste un syndicaliste. En janvier 1937, d'un claquement de doigt, les électriciens de Chicago se mettent en grève. Plus de lampadaires, de tramway, de feux rouges et les ponts basculants sont laissés en position haute. Moins de trois heures plus tard, les revendications de l'IBEW sont acceptés. Boyle claque des doigts et la vie reprend.

Peu après, l'Indianapolis adopte un règlement inspirés des Grand Prix européens. Boyle a apprécié les performances des Maserati lors de la Vanderbilt Cup. Il s'en offre une et la confie à Wilbur Shaw. Au volant de l'Italienne, Shaw remporte les 500 miles d'Indianapolis 1939 et 1940.

C'est le champ du cygne du Boyle Racing. Après des tentatives en 1941 et 1946, le syndicalistes ferme son atelier.

Il meurt d'une crise cardiaque, en 1958, en Floride. Dans son testament, il laisse un ranch au Texas de 40 hectares. Valeur déclarée à l'IRS (le FISC US) : 19 000$.

Comme bien d'autres bâtiments, le site du Boyle Racing passe de mains en mains avant d'être livré à la végétation. Il n'y a plus de voitures ou d'objets liés à la course, mais le site a une grande valeur sentimentale. Chris Paulsen tente de le racheter, mais impossible de contacter le propriétaire.

A cause d'impôts impayés, le site est saisi. Le Boyle Racing Project Foundation réussit à le reprendre pour 15 000$ (13 000€.) L'association estime les travaux à 500 000$ (440 000€.) Elle rêve de terminer pour la 100e édition des 500 Miles d'Indianapolis, en mai prochain.

Crédit photos : Boyle Racing Project Foundation

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La région des Grands Lacs est pleine de friches industrielles. Dont beaucoup sont liées à l'automobile. Le "Boyle Racing Project Foundation" a récupéré un bâtiment en brique. Son seul intérêt est d'avoir été le Q.G. de "Mike le parapluie" Boyle.

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