Indycar: Edmonton
par Joest Jonathan Ouaknine

Indycar: Edmonton

Suite et fin de la "temporada Canadienne" de l'Indycar. Les pilotes Penske ont dominé la course, ce qui relance d'autant le championnat. En prime, Sébastien Bourdais (Dale Coyne) a aussi fait un festival (dans le bon sens du terme.)

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Suite et fin de la "temporada Canadienne" de l'Indycar. Les pilotes Penske ont dominé la course, ce qui relance d'autant le championnat. En prime, Sébastien Bourdais (Dale Coyne) a aussi fait un festival (dans le bon sens du terme.)

La course d'Edmonton a bien failli ne pas avoir lieu. A l'hiver 2010-2011, le promoteur était en quasi-faillite. De plus, le circuit utilisé est un aéroport. Or, l'aéroport souhaitait que la piste 1 (utilisée pour la ligne de départ/d'arrivée et le tronçon entre les virages 10 et 11) soit dégagée.

In extremis, un accord a été trouvé et un nouveau tracé a été dessiné. Voici l'ancien:

Et voici le nouveau, qui évite la fameuse piste 1. Il s'agit d'un aller-retour sur l'autre piste de décollage/d’atterrissage avec la reprise de l'enchainement des virages 2, 3, 4, 5, 6, 7 et 8 de l'ancien tracé.

En Indy Light, il y a pas mal d'invités. Outre le débutant Stefan Rzadzinski (par ailleurs régional de l'étape), Oliver Webb (ci-dessous) et Daniel Morad (vétéran de la série qui n'a pas réussi à "monter" en Indycar) sont exceptionnellement présents.

Dans la course 1, l'Argentin Esteban Guerrieri (surveillé de loin par Sauber) s'impose devant le leader du championnat, Josef Neugarten et Webb:

Neugarten remporte la course 2 devant l'Anglais Stefan Wilson (petit-frère de Justin) et l'Irlandais Peter Dempsey (aucun lien avec Patrick.) Webb est 5e.

Quant à Morad et Rzadzinski, ils finissent à chaque fois en queue de peloton.

La grille de la finale de Las Vegas se remplit peu à peu. Après Pippa Mann, Wade Cunningham, Jean Alesi et Jacques Villeneuve, c'est au tour de Travis Pastrana de vouloir être au départ.

Surtout connu comme rallyman de ce côté de l'Atlantique, Pastrana est aussi un champion de motocross, de freestryle en motocross, un cascadeur pour le cinéma et à l'occasion, il fait du base jumping et du monster truck. Il court actuellement en Nascar.

A 28 ans, il veut par ailleurs recentrer sa carrière sur 4 roues. Il souhaite passer davantage de temps dans une voiture, afin de parfaire son pilotage. Terminée, les cascades et les sport extrêmes (où il risque une mauvaise chute préjudiciable à sa carrière.)

Retour à Edmonton. L'Indycar nous explique qu'Helio Castroneves (Penske) est super-motivé, car il se considère comme vainqueur moral de l'épreuve disputée an dernier. Puis il nous explique que Scott Dixon (Ganassi; par ailleurs vainqueur en 2010) est super-motivé, car il fête ses 31 ans. Puis il nous explique que Will Power est super-motivé, car il veut se venger de Toronto. Puis il nous explique que Dario Franchitti est super-motivé, car une victoire lui permettrait de rejoindre Paul Tracy et Bourdais au nombre de victoires (il pose d'ailleurs avec le Canadien, au cas où...) Puis il nous explique que Vitor Meira (Foyt) est super-motivé, car son stand accueille des pilotes de l'U.S. Air Force (sponsor de Foyt) et que ça serait bien de briller devant eux...

En bref, tout le monde est motivé pour gagner. En même temps, vous avez déjà vu un pilote qui s'aligne à une course, sans avoir d'ambitions?

Quoi qu'il en soit, aux essais, c'est Takuma Sato (KV-Lotus), le plus rapide. C'est sa deuxième pole position en Indycar; la première ayant été obtenu dans l'Iowa.

En course, "Taku" est victime d'une énième panne de cerveau. En effet, au 19e passage, il bloque ses roues et visite les bas-côtés. Power, parti 2e, en profite pour prendre les commandes.

Power gère ensuite sa course. Mais dans le dernier "run", Castroneves se montre dans ses rétros. Le Brésilien n'est pas du genre à écouter les stratégies d'équipes et il n'hésite pas à lui mettre la pression.

A un moment, le doublé Penske se transforme en triplé: Ryan Briscoe, en grande forme, remonte brièvement jusqu'au 3e rang. Mais Franchitti lui prend son bien.

Devant, Power tient bon. Il contrôle le Brésilien et l'Ecossais jusqu'au bout.

Le héros du jour, c'est notre Seb' national! Qualifié en 12e position, le Manceau amène sa Dallara de la modeste équipe Dale Coyne au 6e rang.

C'est son meilleur résultat 2011.

Les grands perdants, ce sont les Canadiens. Dans le premier tour, Alex Tagliani (Sam Schmidt) envoi valser Graham Rahal (équipe B de Ganassi) et son compatriote Paul Tracy (Dragon Racing; ci-dessous.) "Tags" est puni, puis il remonte jusqu'à la 2e place, mais une mauvaise gestion des arrêts le fait plonger au 17e rang final.

Quant à James Hinchcliffe (Newman-Haas), il est harponné par Danica Patrick (Andretti.) Il rallie l'arrivée, néanmoins, il doit se contenter de la 15e place.

Au championnat, l'avance de Franchitti sur Power passe de 58 à 38 points. Avec respectivement 388 points et 350 points, les deux pilotes ont fait le trou.

Dixon, un temps menaçant, n'a que 282 unités.

Avec 100 points tout rond, Bourdais est 25e. Premier des "intermittents du spectacle", il revient sur les "temps plein".

Prochaine manche: Mid-Ohio, un circuit routier, le 7 août. Franchitti et Power y ont donc autant de chance. L'Indy Light reste une semaine de plus au Canada, avec la traditionnelle épreuve de Trois Rivières.

Source:

Indycar

Crédit photo: Indycar, sauf photos 2 et 3 (Edmonton) et 7 (Red Bull USA.)

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