Quand Roger Penske annonça fin 2013 le recrutement de Juan Pablo Montoya pour la saison Indycar 2014, beaucoup d’observateurs ricanèrent. Hormis un joli coup médiatique, quel résultat allait donner le retour du Colombien ? Beaucoup d’interrogations et de critiques suivirent : Montoya n’avait plus piloté en monoplace depuis 2006 et sortait de sept saisons assez mitigées en Nascar, sans parler de sa réputation de pilote pas très commode sur le plan du caractère et aussi les petites remarques assassines sur sa ligne « rondouillette », assez éloignée des athlètes de la F1 et des open wheelers en général.
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Les essais d’intersaison, où il révéla ses difficultés à trouver le rythme et à exploiter les pneus ainsi que les premières courses laissèrent planer un certain doute sur le bien fondé de se retour, avec des qualifications certes correctes mais des résultats en course assez décevants : 15e à St Petersburg, 4ème place à Long Beach bien aidée par l’hécatombe d’abandons, 21ème place en Alabama après une sortie de piste et une anonyme 15e place encore sur le Gp d’Indianapolis disputé sur le circuit F1. Bref, pas de quoi pavoiser, si bien que la rumeur d’un retour prématuré de Montoya en Nascar fit surface.
Ce sont les 500 miles d’Indianapolis et plus globalement les courses sur ovale qui vont relancer le colombien. Ayant déjà prouvé ses capacités sur ovales lors de sa première carrière Indy (on se souvient de sa victoire à l’Indy500 en l’an 2000 ou de sa victoire à l’arrachée au Michigan face à Michael Andretti), Montoya a évidemment perfectionné son expérience sur ce type de piste lors de sa carrière Nascar. C’est même sur des ovales et non les routiers comme Watkins Glen, où il était traditionnellement attendu, qu’il avait à deux reprises frôlé la victoire l’an passé. 5ème de l’Indy500, il enchaîne une 3ème place au Texas puis réalise le week end parfait à Pocono, en réalisant la pole et la victoire, menant haut la main une des courses les plus rapides de l’histoire.
De nouveau assez moyen sur les courses routières, il a terminé en beauté avec une 2e place à Milwaukee et une 4ème à Fontana, là-même où il avait décroché le titre CART en 1999 au nez et à la barbe de Dario Franchitti dans une course folle qui avait vu le grand espoir Greg Moore se fracasser contre un mur et y laisser sa vie.
Au final, Montoya termine 4ème du championnat, grâce notamment aux deux courses à points doublés où il a su briller. Il a même été élu pilote Indycar le plus populaire de la saison. Son retour est donc convaincant et il peut légitimement nourrir des ambitions importantes pour 2015, l’année de ses 40 ans. Comme quoi, en sport auto comme dans le vin, on peut se bonifier avec le temps.
Crédit illustrations : Indycar
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Quand Roger Penske annonça fin 2013 le recrutement de Juan Pablo Montoya pour la saison Indycar 2014, beaucoup d’observateurs ricanèrent. Hormis un joli coup médiatique, quel résultat allait donner le retour du Colombien ? Beaucoup d’interrogations et de critiques suivirent : Montoya n’avait plus piloté en monoplace depuis 2006 et sortait de sept saisons assez mitigées en Nascar, sans parler de sa réputation de pilote pas très commode sur le plan du caractère et aussi les petites remarques assassines sur sa ligne « rondouillette », assez éloignée des athlètes de la F1 et des open wheelers en général.