par La rédaction

Explication Nascar: the lucky dog

Le stock car reste une compétition automobile assez basique, mais terriblement soucieuse de ses scores d'audience. La recherche du spectacle possède de bons côtés mais parfois les moyens employés sont très discutables. Voilà un exemple de ce qui se fait probablement de pire en la matière: la règle du lucky dog.

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Le stock car reste une compétition automobile assez basique, mais terriblement soucieuse de ses scores d'audience. La recherche du spectacle possède de bons côtés mais parfois les moyens employés sont très discutables. Voilà un exemple de ce qui se fait probablement de pire en la matière: la règle du lucky dog.

"Lucky dog" est une appellation non officielle, utilisée par le réseau NBC lors de ses retransmissions. Sur Fox, on parlera de "Free pass". La règle a été introduite en 2003, lorsque certains changements ont été portés sur ce qui est faisable ou pas en cas de drapeau jaune. Le Nascar interdit maintenant le dépassement sous drapeau jaune dès son apparition, alors qu'il était possible de tenter de gagner des places jusqu'à la ligne d'arrivée. Dès que les lampes sont allumées, il faut ralentir et se mettre en file derrière le pace car, et les pilotes n'ont pas attendu cette officialisation pour s'y conformer puisque cela faisait déjà partie de leur éthique de conduite.

Le lucky dog est le premier pilote derrière le meneur à se trouver à un tour de retard par rapport à celui-ci quand la course est neutralisée. Il est alors autorisé à regagner ce tour. Ce n'est ni plus ni moins qu'un tour gratuit accordé à un pilote lors de chaque neutralisation. Il y a naturellement des conditions à remplir: un pilote est inéligible s'il reste moins de 10 tours à parcourir, ou s'il a causé la neutralisation, ou s'il doit son tour de retard à une pénalité, ou encore à un problème mécanique et qu'il n'existe pas encore de voiture à un tour "à la régulière".

La règle originale ne s'appliquait pas aux circuits routiers jusqu'en 2004: la distance et la faible vitesse moyenne n'y favorisent pas la remontée de tout le peloton. Elle est fondamentalement injuste: c'est comme si toute équipe de foot menée par un but à la mi-temps se voyait accorder un but gratuit à la reprise. Certains vainqueurs de course en ont bénéficié, ce qui discrédite la performance. On peut alors assister à une course dans la course: quitte à ne pas être compétitif, autant être le lucky dog pour compenser (artificiellement). Certains poussent le vice trop loin! A Atlanta le mois dernier, Robby Gordon (#7) en bénéficie mais son plaisir fut de courte durée. En effet, une soigneuse inspection vidéo des circonstances ayant mené à la neutralisation montre qu'elle a été provoquée par Gordon lui-même, en jetant par la fenêtre un morceau de mousse protectrice de l'habitacle de sa voiture. Malgré les protestations de l'accusés, le résultat fut une amende et un retrait de points. Le même phénomène s'est produit en Busch Series au mois d'avril dernier. Plus on en donne, plus on en réclame...

Le Nascar est reconnu pour des évolutions "live" de ses règles, mais pour une fois il aurait mieux fait de se casser une jambe. Le lucky dog est inutile, injuste, et n'apporte rien de positif à un championnat.

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Le stock car reste une compétition automobile assez basique, mais terriblement soucieuse de ses scores d'audience. La recherche du spectacle possède de bons côtés mais parfois les moyens employés sont très discutables. Voilà un exemple de ce qui se fait probablement de pire en la matière: la règle du lucky dog.

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