Mais avant de quitter Springfield, une visite s’impose : celle de la Maison du président Lincoln. Et même, de tout son quartier. C’est en effet ici qu’Abraham Lincoln, 16ème président du pays, exerçait sa profession d’avocat. C’est à lui que l’on doit la fin de l’esclavagisme, après une guerre civile ultra meurtrière. Sa maison d’origine est désormais un musée, et tout le quartier a été préservé dans l’état dans lequel il se trouvait à la fin des années 1800. Tout ça, en plein centre de la ville !
Springfield, c’est aussi la capitale de l’Etat de l’Illinois (hé oui). Et chaque 02 mai, jour férié, les forces de l’ordre et de secours défilent en direction du Capitole, abritant le conseil de l’Etat. L’occasion pour nous d’apprécier un superbe show à l’américaine, avec grand drapeaux, costumes d’apparat et les plus belles machines des Sheriff. D’ailleurs, après avoir vu ça, on se dit que les voiture de police (même les Mégane RS et autres Subaru WRX) françaises et européennes font preuve de beaucoup de retenue…
A la sortie de Springfield, nous passons devant le troisième personnage géant (situé devant un marchand de pneus) avant de tomber sur l’une des curiosités de la Route : une portion engloutie sous un lac artificiel. Nous sommes donc obligés de quitter la ville par l’Interstate 55 en direction du Sud. Nous la quittons très vite pour récupérer la 66 à hauteur de Auburn dont la particularité est sa section de 3 kilomètres réalisée…en briques rouges. Une spécificité que l’on retrouve aussi devant l’hôtel de ville de Carlinville, qui n’est pas sans rappeler le Capitole de Springfield. D’ailleurs, tous les édifices du genre arborent la même architecture, comme nous le verrons aussi à Saint Louis et à Oklahoma City.
En décidant de suivre le plus ancien itinéraire de la Route (ce qui nous est possible grâce au roadbook de Jerry MacLannahan, véritable Bible de la 66), nous nous écartons de l’autoroute pour découvrir de superbes petites localités de l’Amérique profonde. C’est là aussi que nous découvrons certains des plus vieux vestiges de la route, parfois fermés à la circulation pour cause d’insalubrité, à l’image de ce pont près de Gilepsie. Cela nous donne aussi une idée de l’étroitesse du tracé initial, et de la dangerosité de la Route. Un peu plus loin, un virage a même été rebaptisé « le virage de l’homme mort». Sans équivoque.
La route se poursuit comme ça, au fil des localités, parfois peuplées de moins d’une centaine d’habitants, jusqu’au bord du fleuve Mississipi. C’est lui qui délimite la frontière entre l’Illinois et le Missouri. La Route 66 l’enjambait par un pont célèbre pour sa particularité : le Chain of Rocks Brigde, courbé en son centre d’un angle de 22°. Un fait unique au monde, parait-il. Etroit et dangereux, il ne fut pourtant remplacé qu’en 1966 par un nouveau pont autoroutier. Son architecture métallique était typique des ponts de la région, et nous en croiserons de nombreux autres comme ça.
L’entrée dans Saint-Louis est un peu chaotique, et les trombes d’eaux qui s’abattent désormais sur l’auto ne nous aident pas vraiment à trouver notre hôtel. En ville, les rues sont désertes, et les berges du Mississippi fermées car…inondées ! Plus de deux mètres d’eau les recouvrent ! Ça promet…
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Crédits photos : Le Blog Auto