Après une bonne nuit de sommeil dans un teepee donc, nous reprenons notre route vers l’ouest. Finis les larges espaces et les grandes étendues désertiques. De San Bernardino à Santa Monica, extrémité ouest de la Route 66, s’étend la banlieue sans fin de Los Angeles. Et pourtant, nous avons encore plus d’une centaine de kilomètres à parcourir !
Cette succession de banlieues ne présente pas un grand intérêt, mais illustre bien que la Californie est l’état le plus peuplé des Etats-Unis. C’est aussi dans cette jungle urbaine que nous découvrons la Californie comme on se l’imagine, avec de grosses voitures exotiques et rutilantes, une population hétéroclite, un environnement où tout paraît possible, alors que tout est strictement encadré.
La Route 66 évite – très judicieusement – le centre de Los Angeles, préférant contourner le «Downtown» par les hauteurs, prenant le Sunset Boulevard puis le Santa Monica Boulevard. Un itinéraire qui nous fait traverser les quartiers célèbres de la cité des anges, tels Hollywood et Beverly Hills.
Ici, Bentley, Rolls-Royce, Porsche et autres voitures de luxe sont légion. Mais la Californie, c’est aussi le lieu de naissance de Tesla, et la terre promise pour les voitures électriques. Nous y avons croisé un nombre incalculable de Tesla Model S, mais aussi énormément de Nissan Leaf, Chevrolet Volt et autres Prius (Plug-In). Bienvenue dans une autre Amérique.
Après avoir plongé tout droit vers l’Océan Pacifique avec le Santa Monica Boulevard, nous tournons à gauche, sur Lincoln Boulevard. Encore quelques centaines de mètres, et nous aurons atteint la limite occidentale de la Route 66. Car historiquement, c’est bien ici, à l’angle de Lincoln et d’Olympic Boulevard que se terminait la 66. Un coin, sans grand intérêt il faut bien le reconnaître.
C’est pourquoi, bien des années après sa construction, lorsque la 66 fut beaucoup utilisée par les voyageurs venus chercher le soleil, son point final «touristique» fut déplacé à quelques centaines de mètres de là, sur la fameuse jetée de Santa Monica (Santa Monica Pier). C’est d’ailleurs là que trône le fameux panneau «Historic Route 66 – End of the trail» avec, en guise de récompense pour tous ces voyageurs ayant parcouru plusieurs centaines de kilomètres, d’immenses plages de sable fin faisant face à l’océan.
Voilà, nous sommes donc arrivés au bout de notre périple. Le sentiment est particulier, partagé entre la fierté d’avoir atteint notre objectif, de pouvoir dire «on l’a fait !», avec en tête toutes ces images des superbes endroits traversés et des rencontres faites au gré des kilomètres. Mais aussi avec une forme d’amertume à l’idée de devoir rentrer, et renoncer à l’envie que l’on a à cet instant : faire demi-tour, et reprendre la route dans l’autre sens. Une prochaine fois sans doute…
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