Avant de quitter Saint Louis, impossible de ne pas aller visiter la gigantesque arche métallique. Construite au milieu des années 60 pour attirer les touristes dans la ville, elle symbolise la porte de l’Ouest est se veut une forme d’hommage aux pionniers partis à sa conquête. Mais le plus intéressant est qu’elle peut se visiter grâce à deux petites navettes automatisées situées dans chacun des pieds qui nous emmènent dans une petite pièce au sommet. De là, la vue est impressionnante, mais grevée par la visibilité quasi nulle du jour de notre visite. Dommage.
Pour la petite histoire, c’est aussi à Saint Louis que se trouve la brasserie Anheuser-Busch, la plus grande du monde ! Elle brasse entre-autres la fameuse Budweiser. Anheuser-Bush a été racheté en 2011 par le groupe Belgo-Brésilien AB-Inbev.
La sortie de Saint-Louis est un peu compliquée. Un moment d’inattention en suivant le fléchage, et nous voilà revenus…à notre point de départ, une heure plus tard !
Au Missouri, les panneaux qui flèchent la 66 sont bleus, et la route est très bien fléchée partout. Ce n’est d’ailleurs plus l’Interstate 55 qui nous accompagne désormais (elle a continué vers le sud) mais bien la 44. Heureusement, l’itinéraire s’en éloigne souvent, que ce soit pour traverser les localités typiques comme Bourbon (avec son château… d’eau), Cuba (fief du Wagon Wheel Motel, fleuron hôtelier de la grande époque de la Route) ou Fanning (histoire d’apprécier la plus grande chaise à bascule du monde). Les hôtels abandonnés sont ici légion, et seules leurs enseignes toujours debout témoignent de leur glorieux passé.
Mais c’est surtout un peu avant Waynesville que l’on a découvert l’une des plus belles portions de la 66. Ici, l’ancienne route restée en 4x4 bandes serpente au milieu des collines de Ozarks dans lesquelles nous avons pénétré. Mais surtout, elle est complètement déserte, et nous n’y croisons personne durant plusieurs kilomètres ! Pour y accéder, il faut prendre une portion de route appelée le «sentier des larmes». Et quelques kilomètres plus loin, nous tournons à gauche afin de traverser le village de Devil’s Elbow (le coude du diable) et son fameux pont métallique. Cette petite communauté disposait encore jusqu’il y a peu d’une poste et d’un service incendie.
En écoutant la radio, nous apprenons que de la neige est annoncée à Springfield (dans le Missouri cette fois) où nous faisons étape le soir ! Et effectivement, la pluie, qui redouble d’intensité après s’être calmée, se transforme en flocons en fin d’après-midi ! Vous pouvez d’ailleurs apercevoir la fine pellicule blanche qui s’amoncelle sur cette grange publicitaire pour les Meramec Caverns. A la grande époque de la 66, le propriétaire des grottes de Meramec eut l’idée de faire peindre une quarantaine de granges tout au long de l’itinéraire 66 afin d’assurer sa publicité. Nombreuses sont celles qui ont disparu, mais quelques-unes d’entre elles ont eu droit à un coup de jeune ces dernières années. Les Meramec Caverns sont célèbres dans la région pour avoir servi d’abri et de cachette au bandit Jesse James.
Nous finissons par arriver à notre hôtel dans la soirée. Un autre établissement typique et historique de la route, avec parking devant la porte de la chambre et d’anciennes stations-service qui décorent l’entrée du site.
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Crédits photos : Le Blog Auto