L'Aventure Peugeot: Les prémices
Visiter le musée de l'Aventure Peugeot à Sochaux c'est se plonger dans l'histoire d'une des plus anciennes entreprises de France et surtout d'un des pionniers de l'automobile.
Visiter le musée de l'Aventure Peugeot à Sochaux c'est se plonger dans l'histoire d'une des plus anciennes entreprises de France et surtout d'un des pionniers de l'automobile.
A l'origine, la société Peugeot Frères a été créée en 1810 par Jean-Pierre et Jean-Frédéric Peugeot. Sa première activité fût la fabrication de pièces en acier laminé, notamment des lames de scies et des ressorts pour l'industrie horlogère. Peu à peu, la production s'est diversifiée dans les moulins à café et l'outillage. Ce n'est qu'en 1882 qu'Armand Peugeot se lance dans la production de bicyclettes avec le fameux et très périlleux grand bi puis les tricycles.
C'est donc logiquement qu'Armand Peugeot, ingénieur diplômé des Arts et Manufactures de Paris et passionné de mécanique, décide de motoriser tout ce qui roule.
Tout comme Panhard et Levassor il achète la licence du V2, quatre temps développé par Daimler et le monte sur un quadricycle. Ainsi né en 1891 la "Type 2" puis la "Type 3". Développant 8 ch, l'engin peut se déplacer à 25 km/h.
Pour bénéficier de la publicité faite autour de la course cycliste Paris-Brest, il décide d'y participer avec le Vis-à-vis Type 3. Depuis Valentigney il parcourt 2045 km à la moyenne de 14 km/h.
En 1895, alors qu'il produit plus de moteurs V2 que Daimler lui-même, il abandonne sa licence pour produire un groupe propulseur de sa conception. A la même époque, en désaccord avec son cousin Eugène qui ne croit pas à l'essor de l'automobile, il quitte "Peugeot Frères" et créé le 2 avril 1896 la « société des automobiles Peugeot ».
Durant une dizaine d'années, les deux sociétés vont poursuivre leur croissance chacune dans son domaine d'activité avant que les héritiers d'Eugène Peugeot, qui ont pris la tête de l'entreprise à la mort de leur père, ne demandent à Armand Peugeot l'autorisation de produire des automobiles sous la marque Lion-Peugeot moyennant des compensations financières. Ainsi, entre 1905 et 1910, vont cohabiter deux marques Peugeot avant que les deux sociétés fusionnent enfin pour devenir la « Société anonyme des automobiles et cycles Peugeot ». La nouvelle entité va alors prendre son véritable essor à l'heure où l'automobile commence à attirer nombre de clients fortunés. A l'aube de la première guerre mondiale, Peugeot produit près de 10.000 véhicules soit la moitié de la production française. De son côté, l'entreprise "Peugeot et Cie" continuera d'exister jusque dans les années 70 et produira toutes sortes d'outils, d'accessoires et même d'appareils électroménagers. Aujourd'hui encore, des moulins de table et de l'outillage continuent d'être produits en France sous licence Peugeot.
Dans les années 20, comme la plupart des constructeurs automobiles, Peugeot s'est orienté vers le luxe et produit des véhicules puissants et imposants à l'image de cette 184 carrossée par la maison Labourdette. Longue de près de 5 mètres elle pèse 2,5 tonnes. Elle est propulsée par un 6 cylindres de 3760 cm3 développant 80 chevaux. Sa particularité est de fonctionner avec des fourreaux qui assurent la distribution à la place des soupapes.
Présentée en 1929, la Peugeot 201 va sauver l'entreprise des difficultés de la crise financière. Première automobile à inaugurer le système de numérotation encore en vigueur aujourd'hui, elle sera produite à 142 309 exemplaires en huit ans de carrière.
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