Catégorie : Histoire

Projet Tempest

  Voici quelques précisions sur l’exhumation d’Austin Healey, vu par le professeur pas si foldingue Krish Bhaskar. L’homme est en fait le créateur de Motor Industry Research Unit maintenant basée à Nice en France. Son activité de conseil en prospective est principalement centrée sur l’automobile.
Krish Bhaskar, après avoir perdu l’enchère sur Rover, continue d’oeuvrer à la renaissance d’un constructeur britannique. Inspiré des incontournables roadsters anglais des années 50/60, son Projet Tempest doit proposer une auto "abordable" de moins de 37000 euros dotée d’un chassis aux petits oignons et d’un souffle capables d’en remontrer à de bien plus grosses. Comme à chaque fois…
Les autos seraient bridée à 250 km/h. Le modèle de base devra effectuer le 0-100 km/h en moins de 5 sec et le plus performant un 0-100-0 en moins de 12 sec. Tout ça en conservant bien sûr des conditions de sécurité optimale garanties par une électronique bienveillante.

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A vendre : yellow Interceptor

1979: En même temps qu’une bonne partie de sa génération, le jeune Pierre-Laurent est laissé pantois par un maelstrom de métal, caoutchouc brûlé, chrome et cuir graisseux, venu d’un pays qui existait jusque là dans son esprit essentiellement comme la patrie de Skippy le kangourou. Mad Max. Cet artifact cinématographique contribuera grandement à remettre l’adolescent chevelu, alors en grave danger de baba coolisme, dans le droit chemin en même temps qu’il lui fera développer une indulgence tenace pour les V8 gavés au protoxyde d’azote, les voitures peintes en noir mat, et le hard rock des antipodes.

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Francfort 2005: Service Gériatrie

La profusion de nouveautés peut repaître les plus avides mais il faut avouer que cet empilement d’autos toutes "plus mieux" que celles du voisin ont tendance à s’annihiler entre elles. Trop de news tue la news, c’est bien connu. Pour éviter ce phénomène, il est necessaire de se donner quelques minutes récréatives en allant flâner dans la halle 1.1 apparement dédiée au Tuning. Mélangées aux supercars stéroidées, vous découvrirez un petit hospice recélant quelques anciennes assez savoureuses. Vous y trouverez des mamies célèbres telles qu’une ultra-rarissime (2ex) Pegaso Z102B "El dominicano", encore nommée "Cupula" pour sa coupole de perpex recouvrant son arrière train, et même un des 2 protoptypes de l’Opel Aéro Gt dont le système Targa accentuait un peu plus la ressemblance avec sa muse originelle, la Corvette.

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Grand Prix Masters, ça se précise

Après A1 GP qui promet, voilà une autre nouvelle série monoplace qui s’annonce goûtue. Grand Prix Masters, dont je vous avais déjà parlé au conditionnel au mois d’avril, prend de la substance. L’idée, rappellons-le, est de mettre d’anciens pilotes de F1 et non des moindres dans des monoplaces puissantes et pas trop compliquées, toutes identiques, sur les circuits de légende à travers le monde. Clair et net sur le principe, mais pas simple à monter. Et bien les choses avancent, puisque les guichets sont ouverts pour la première course en Afrique du Sud le 13 novembre prochain. Sur la grille, du beau linge: des champions du monde (Prost, Mansell, Fittipaldi, Jones), des premières gâchettes (Patrese, Arnoux) et des mercenaires blanchis sous le harnais (De Cesaris, Danner, Johansson, Capelli, etc). Il suffit d’avoir 45 ans révolus, et d’avoir au moins deux saisons de F1 au compteur pour être éligible.

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Un retro rod d’exception

Que voilà une belle auto, pour nous changer un peu des allemandes aux hormones des tuners germains (qu’on aime bien aussi, à vrai dire). Cette oeuvre d’art vient d’être désignée Street Rod of the Year par le magazine américain <http://rodandcustommagazine.com/>Rod & Custom. Il s’agit d’un roadster pickup Ford 1929 à la mode retro rod comme le veut la tendance actuelle. Ce style, à la base un retour aux sources du mouvement Hot Rod qui recrée les autos telles qu’elles étaient dans les années 50 et 60, évolue graduellement en incorporant le perfectionisme et la qualité des rods modernes et nous donne des bijoux comme celui-ci. Eric Peratt, le propriétaire de Pinkee’s Rod Shop, a mené le projet avec le commanditaire de la voiture, Royce Glader, en partant d’une feuille blanche. Le chassis et les trains sont entièrement faits sur mesure. Le moteur est un Dodge Red Ram Hemi de 1954 de 270 ci (4,4l) accouplé à une boîte manuelle 5 vitesses de Camaro. La carrosserie est presque complètement réalisée à la main et se base sur un roadster Ford 29 sur lequel est accolé un arrière de Ford 31 pickup. L’intérieur minimaliste en cuir et bois précieux ferait verdir de jalousie une Pagani Zonda.

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Il y a 50 ans, la DS. Partie I

745 commandes durant les 45 première minutes, 12000 à la fin le premier jour, 80000 au terme du Salon de lAuto 1955. Ces 3 chiffres permettent dévaluer leffet inouï qua produit la DS lors de sa présentation. La Traction était à bout de souffle, et lAuto Journal sétait fait fort de traquer les prototypes de la VGD (nom de code de la DS en interne), sattirant un procès retentissant de la part de Citroën (que le magazine a gagné) : lattente était à son comble !
Le public na pas été déçu car tout dans cette voiture renvoyait ce qui roulait au musée : carrosserie aérodynamique (cx de 0.36) au style ébouriffant signé Flaminio Bertoni, centrale hydraulique (conçue par Paul Magès) gérant suspension, direction, freins (à disques !) et changement de vitesse, usage intensif de plastique et daluminium, structure légère sur plate-forme à caissons hyper rigide, intérieur futuriste avec volant monobranche et moquette Dunlopillo. On en oubliait le moteur culbuté (1911cc pour 75CV) hérité de la Traction, revu en catastrophe par Walter Becchia après labandon du flat-6 initialement prévu, trop coûteux à développer. Vraiment, léquipe dingénieurs menée par André Lefebvre avait conçu un rêve sur pneus, relativement accessible même, puisquà 940000 Francs, la DS coûtait moins cher quune Renault Frégate Grand Pavois.

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Il y a 50 ans, la DS. Partie II

En 1967, la DS opère une mue spectaculaire et géniale : lavant redessiné adopte 4 optiques à correction automatique de hauteur sous verrière, conférant à la DS un air agressif, une gueule de squale. Cerise sur le gâteau, les phares centraux pivotent avec les roues. La légende dit que Bertoni aurait procédé à ce restylage en défonçant à la masse des ailes quil aurait ensuite comblées avec du plâtre que ses mains de sculpteur (sa formation originale) auraient façonné, quelques temps avant sa mort en 1963. Dun autre côté, son second, Robert Opron, plus tard auteur des GS, SM et CX, sattribue une part de ce remodelage. Enfin, on ne peut que constater la ressemblance troublante de ce travail avec les doubles optiques dessinées par Pichon-Parat disponibles en accessoire.
Peu importe en fait, le résultat est saisissant ! A lintérieur, la planche de bord devient uniformément noire tandis que larrière ne change pas. En 1968, la DS 19 devient DS 20 en voyant sa puissance monter à 103CV tandis que la 21 atteint les 115CV. Il faut bien ça pour contrer la toute nouvelle Peugeot 504 ! Les ID 19 passent à 91CV SAE et les 20 à 103

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