Volkswagen menacé de rembourser 40 milliards d'euros dans le cadre d'une class action
par Elisabeth Studer

Volkswagen menacé de rembourser 40 milliards d'euros dans le cadre d'une class action

Une redoutable menace financière plane désormais au dessus de Volkswagen. Selon le Telegraph, un fonds d'investissement et l'un des plus grands cabinets d'avocats du monde prendraient contact actuellement avec les actionnaires les plus importants du constructeur  – et qui plus est, les plus influents - afin de les convaincre de s'unir dans le cadre d'une action collective (class action).

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Une redoutable menace financière plane désormais au dessus de Volkswagen. Selon le Telegraph, un fonds d'investissement et l'un des plus grands cabinets d'avocats du monde prendraient contact actuellement avec les actionnaires les plus importants du constructeur  – et qui plus est, les plus influents - afin de les convaincre de s'unir dans le cadre d'une action collective (class action).

En vue de compenser les pertes subies en Bourse  à la suite du scandale des moteurs truqués, les protagonistes auraient l'intention de demander à VW quelques 40 milliards d'euros de dommages et intérêts, si l'on en croit le quotidien britannique. L'affaire serait suivie par le cabinet international Quinn Emanuel Urquhart & Sullivan, lequel a d'ores et déjà mené avec brio d'autres opérations de ce type, des entreprises telles que Google, Sony et la Fifa figurant parmi ses clients.

Selon le Telegraph, le cabinet aurait été sollicité par le groupe Bentham, fonds spécialisé dans le financement d'actions judiciaires de grandes ampleurs. Ils auraient déjà contacté les fonds souverains du Qatar et de la Norvège en vue de les convaincre de se rallier à cette cause. Les dommages et intérêts découlant de la"malhonnêteté de fond" de Volkswagen – selon les termes mêmes de l'un des managers du cabinet international - pourraient être calculés à partir de 2009, date à partir de laquelle les manœuvres de falsification ont débuté.

Une première vague d'actions judiciaires devrait débuter avant février 2016 en Allemagne, selon le planning estimatif du cabinet. Fondées sur la loi allemande concernant les transactions sur valeurs mobilières, ces dernières tenteraient à démontrer que, si les investisseurs avaient eu connaissance des pratiques de VW, ils n'auraient pas acquis de titres du constructeur. Opérer un black-out sur ce sujet vis-à-vis des actionnaires constituerait ainsi une grave forme de négligence commise par le management.

Précisons que la reconnaissance de la faute de VW a été extrêmement coûteuse pour les détenteurs du titre. Au tout début de l'automne, en trois jours à peine, près de 25 milliards d’euros sont partis en fumée, le marché redoutant d'ores et déjà des dégâts beaucoup plus importants que le seul montant de l’amende que les États-Unis pourraient infliger au constructeur, estimé à 18 milliards de dollars (16 milliards d’euros), ce qui fait dire à Quinn Emanuel Urquhart & Sullivan qu'il ne sera pas « très difficile de trouver des actionnaires qui ont souffert de ces pratiques trompeuses, « les investisseurs institutionnels » étant selon lui, « sous la pression de leurs propres actionnaires pour agir après la dégringolade du cours des actions VW . "

Selon Jeremy Marshall , directeur des investissements à Bentham, l'introduction d'une action conjointe menée par les investisseurs institutionnels est un moyen plus efficace de poursuivre VW. Il fait état par ailleurs d'un véritable « appétit » des actionnaires pour poursuivre le constructeur. M. Marshall a également préciser qu'en vue de financer l'opération, Bentham chercherait à obtenir entre 20 % et 25 % des dommages-intérêts versés, ajoutant qu'avant d'atteindre la moindre salle d'audience, 6 à 7 millions (NDLR : et non milliards) d'euros devraient être déboursés.

Rappelons que VW est largement contrôlé par deux grands investisseurs : Porsche Holding à hauteur de 50 % et le Land allemand de Basse-Saxe pour 20 %., lesquels n'ont aucun intérêt à poursuivre Volkswagen pour la perte de sa valeur boursière, leurs propres intérêts étroitement liés à la santé de VW, comme l'illustre la visite remarquée du premier ministre de Basse-Saxe à l'usine de Wolfsburg hier et ses déclarations de solidarité envers les employés du constructeur.

Reste tout de même le fonds d'investissement du Qatar, qui détient 17 % du constructeur, puis des actionnaires détenteurs d'environ 2 % du capital dont le fonds souverain de la Norvège, Axa et Blackrock. Blackrock …. "le fonds d'investissement qui a la puissance d'un Etat", titrait en 2011 le journal « Le Point », ajoutant qu'il s'agit de la plus grosse firme de gestion d'actifs du monde. Tandis que Reuters s'interrogeait quant à lui : Est-ce que BlackRock dirige le monde ?".

Sources : Sunday Telegraph, La Tribune, Le Figaro, AFP

Crédit Photo : VW

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Une redoutable menace financière plane désormais au dessus de Volkswagen. Selon le Telegraph, un fonds d'investissement et l'un des plus grands cabinets d'avocats du monde prendraient contact actuellement avec les actionnaires les plus importants du constructeur  – et qui plus est, les plus influents - afin de les convaincre de s'unir dans le cadre d'une action collective (class action).

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