Stellantis : usine Jeep sacrifiée sur l’autel des VE
Stellantis a annoncé vendredi qu’il prévoyait de mettre au ralenti son usine Jeep dans l’Illinois, à partir du début de l’année prochaine, sans fixer de date de reprise. Objectif affiché : réduire les coûts en vue de pouvoir investir davantage dans les véhicules électriques.
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Arrêt de la production de l’usine Jeep en Illinois
Stellantis a précisé que l’usine cesserait sa production à partir du 28 février. Le constructeur a décrit la mise au ralenti comme une “action difficile mais nécessaire”. Ajoutant qu’il “travaillait à identifier d’autres opportunités pour réaffecter l’installation de Belvidere et n’avait aucun détail supplémentaire à partager pour le moment”.
Les coûts liés à l’électrification pèsent sur le groupe
“Notre industrie a été affectée par une multitude de facteurs tels que la pandémie actuelle de COVID-19 et la pénurie mondiale de semi-conducteurs, mais le défi le plus important est l’augmentation des coûts liés à l’électrification du marché automobile”, a déclaré Stellantis dans un communiqué.
Une mise au ralenti « inacceptable » pour les syndicats
Plus de 1 200 travailleurs de l'usine, qui produit les SUV Jeep Cherokee, seront licenciés pour une durée indéterminée, a par ailleurs annoncé la société.
Le président du très puissant syndicat UAW, Ray Curry, a qualifié la mise au ralenti de l’usine de “grossière erreur” , jugeant la décision “inacceptable”, surtout à cette période de l’année. “Annoncer la fermeture à quelques semaines seulement des vacances est également un mépris cruel pour les contributions de nos membres des sections locales de l’UAW. Nous nous battrons contre cette annonce”, a-t-il déclaré dans un communiqué .
Cadence au ralenti depuis des mois
L’usine de l’Illinois n’a fonctionné jusque-là qu’à partir d’ une seule des trois équipes de montage. Elle a été sporadiquement mise à l’arrêt pendant la pandémie de coronavirus et la pénurie de semi-conducteurs. Les ventes de Cherokee ont baissé d’environ 61 % au cours du troisième trimestre de cette année, plus que tout autre véhicule de la gamme Jeep.
Mise au ralenti pour éviter des négociations collectives ?
Répondant à une question des journalistes cherchant à savoir si les craintes de récession ou la négociation collective l’année prochaine avec le syndicat UAW avaient joué dans la décision de l’entreprise, une porte-parole de Stellantis a repris les arguments invoqué précédemment. Fin 2018, avant les négociations UAW 2019 avec les constructeurs automobiles de Detroit, General Motors avait annoncé son intention de fermer potentiellement plusieurs installations. Une seule des principales usines d’assemblage du constructeur automobile - Lordstown Assembly dans l’Ohio - avait au final fermé ses portes à la suite des négociations.
Notre avis, par leblogauto.com
En mars dernier, la production de l'usine Stellantis de Jefferson North dans le Michigan avait été arrêtée durant huit semaines afin d'être rééquipée pour les SUV Jeep et Dodge de nouvelle génération.
Stellantis devrait investir 900 millions de dollars dans l'usine afin de produire des hybrides rechargeables et des véhicules électrique . Jeep a annoncé qu'il proposerait une offre de véhicules électriques dans "chacun de ses segments" d'ici 2025. Le constructeur automobile a dévoilé sa première offre électrique en mars dernier.
Sources : CNBC, Automotive News, Reuters, The Detroit News
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Pour résumer
Stellantis a annoncé vendredi qu’il prévoyait de mettre au ralenti son usine Jeep dans l’Illinois, à partir du début de l’année prochaine, sans fixer de date de reprise. Objectif affiché : réduire les coûts en vue de pouvoir investir davantage dans les véhicules électriques. Plus de 1 200 travailleurs de l'usine, qui produit les SUV Jeep Cherokee, seront licenciés pour une durée indéterminée, a par ailleurs annoncé la société. Le président du très puissant syndicat UAW, Ray Curry, a qualifié la mise au ralenti de l’usine de “grossière erreur” , jugeant la décision “inacceptable”