Salaires des patrons de l'automobile : Marchionne toujours au top
A l'occasion de l'Assemblée Générale de Nissan entérinant sans coup férir le salaire du PDG Carlos Ghosn, Forbes dessine le panel des grosses rémunérations dans l'automobile.
A l'occasion de l'Assemblée Générale de Nissan entérinant sans coup férir le salaire du PDG Carlos Ghosn, Forbes dessine le panel des grosses rémunérations dans l'automobile.
Ce matin donc, Carlos Ghosn a vu son émolument être validé. 9,9 millions de dollars (environ 8,7 millions d'euros). Si on ajoute le "salaire" pour son poste de PDG de Renault, il reçoit 17,8 millions de dollars. Selon Forbes, il est pile dans la moyenne des patrons de groupes automobiles internationaux.
Le classement est mené de main de maître par Sergio Marchionne, le patron de Fiat Chrysler Automobiles. Avec près de 30 millions de dollars (environ 26 millions d'euros), il toise Mary Barra, la patronne de GM de 5,6 millions de dollars. Une paille ! Il faut dire qu'il cumule un salaire, mais également différents avantages de performance. En outre, il est patron de CNH Industrial et de Ferrari.
L'ex-patron de Ford, Mark Fields, voit sa rémunération baisser par rapport à 2015. Mais, cela reste tout de même très confortable avec 18,8 millions de dollars (environ 16,6 millions d'euros). En revanche, Forbes indique un petit 8,4 millions de dollars pour Dieter Zetsche, le boss de Daimler. Or, mi-février 2017, on apprenait que ce dernier émargeait plutôt à 13,8 millions d'euros soit environ 15,7 millions de dollars. De même, Forbes indique un salaire de 7,8 millions de dollars pour Matthias Müller mais, il s'agit en fait d'euros (soit environ 8,8 millions de dollars).
Il n'empêche, on a grosso-modo 4 patrons aux super-rémunérations qui ne sont pas forcément les champions des ventes mondiales. Le PDG de Toyota, Akio Toyoda, émarge environ à 3 millions de dollars "seulement". Il est le champion du rapport ventes/salaire du PDG avec un ratio d'environ 3,4:1. A l'opposé, Marchionne dirige un groupe qui vend 4,7 millions de véhicules en 2016. Un ratio plus de 20 fois inférieur à celui de Toyota, environ 0,16:1. Entre ces deux extrêmes on trouve Volkwagen (1,17:1), Renault-Nissan (0,56:1) ou, moins bien placé, GM (0,42:1) et Ford (0,32:1). Avec son petit volume (même en prenant en compte les camions), Daimler est 0,19 véhicule par euro versé à Zetsche. Proche de FCA.
Si on prend les bénéfices des derniers exercices comptables, le classement reste le même. Il n'y a que Daimler qui se rattrape bien grâce à ses marges opérationnelles par voiture. FCA reste culot de ce classement avec 2,5 milliards d'euros de bénéfices (*), soit 96 euros par euro pour le patron. GM est à 9,4 milliards de dollars soit 393:1, Ford à 4 milliards d'euros (charge exceptionnelle de 3 milliards de dollars) soit 215, ou 356 en temps "normal". Mené par Carlos Ghosn, Renault-Nissan affiche un bénéfice cumulé de 3,54 + 4,42 milliards (en ne comptant pas les 785 millions d'euros de cession de Calsonic Kansei qui est de l'exceptionnel) soit un ratio de 447:1. C'est en dessous de VW qui dégage 5,14 milliards d'euros de bénéfice soit un ratio de 584:1, ou Daimler qui avec 8,78 milliards d'euros est à 636:1. Enfin, toujours champion de la "rentabilité patronale", Toyota avec 15,4 milliards d'euros soit 5133:1 !
(*) Y compris Ferrari à 400 millions et CNH en négatif de 220 millions d'euros
Source : Forbes, Renault-Nissan, FCA, VW, illustration : 1-FCA, 2,3-T. Emme/le blog auto
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