Un prix de l’essence trop important, avec des différences marquées
Aurore Bergé constate que le prix de l'essence est « trop important », soulignant par ailleurs l’existence de différences de prix entre les différents territoires, « notamment en ruralité », où c'est à plus de 2 euros, 2,10 euros, 2,15 euros ».
Deux options pour baisser la facture
Aurore Bergé estime qu'il y a "deux options" pour baisser la facture pour les Français. Selon elle, la première est "de dire : on continue la ristourne, mais on diminue progressivement et ensuite, on vient aider ceux qui en ont le plus besoin, notamment les Français qui travaillent, qui n'ont pas d'autre choix que de prendre leur voiture".
La seconde est : "on maintient cette ristourne mais dans ce cas, on n'a pas le deuxième dispositif".
Selon elle, ces deux scénarii devraient être l’objet des discussions qui auront probablement lieu en fin de semaine.
Recherche d’un compromis
Le gouvernement est à l’heure actuelle à la recherche d’un compromis avec LR sur le budget rectificatif, en particulier sur les prix à la pompe.
Les discussions devraient aboutir à l'abandon du projet d'indemnité carburants pour les travailleurs (salariés et indépendants à revenus modestes). En contrepartie, la ristourne à la pompe serait plus importante à la rentrée des septembre et baisserait progressivement jusque fin décembre.
Désaccord sur l'indemnité gros rouleurs
À l'heure actuelle, le projet de loi de finances rectificative pour 2022 prévoit la première option – une diminution progressive du soutien non ciblé pour le remplacer par des aides aux personnes pour lesquelles la voiture s’avère indispensable pour pouvoir travailler - mais Les Républicains ont "un désaccord" sur l'indemnité gros rouleurs, selon la députée LR Véronique Louwagie, vice-présidente de la commission des Finances. L’élue a déposé un amendement "avec une demande de soutien de 40 centimes" jusqu'à la fin de l'année.
"On fera ce qui permet d'avoir un compromis", a quant à elle tenu à souligner Aurore Bergé.
Notre avis, par leblogauto.com
Si le maître mot est « compromis », Bruno Le Maire, ministre de l'Economie et des Finances n’en démord pas : fixant comme ligne rouge de « rester à l'épure qui permet d'avoir un déficit à 5 % ».
« Nous ne sortirons pas des clous », martèle le ministre. Ses arguments : la côté d’alertes sur les finances publiques est d’ores et déjà atteinte met-il en garde.
Pour « rester dans les clous » l'enveloppe consacrée aux carburants doit demeurer identique à celle prévue initialement pour les mesures carburants du PLFR (projet de loi de finances rectificative), soit 4,4 milliards d'euros.
Jusqu'à présent, la proposition de LR était de baisser le prix de l'essence à 1,50 euro le litre, soit une enveloppe estimée grosso modo à Bercy à 50 milliards d'euros. Une différence de taille. Alors, le compromis serait-il …. compromis ?
Sources : France Info, France Inter