Selon l'agence nationale des statistiques d’Arabie saoudite, les revenus provenant de la vente de pétrole brut et de produits raffinés ont atteint 17,4 milliards de dollars en août, soit une baisse de 6 % par rapport au mois précédent. C'est le niveau le plus bas de revenus mensuels depuis juin 2021.

Des investissements pour s’affranchir du pétrole … financés par la manne pétrolière

L'économie saoudienne dépend encore largement des revenus pétroliers pour sa croissance, d'autant plus que le pays a lancé un plan ambitieux pour développer ses industries de technologie, du tourisme et de construction.

Les investissements massifs nécessaires pour réaliser le plan du prince héritier Mohammed ben Salmane, visant à transformer l'économie, reposent sur les revenus pétroliers pour financer des initiatives visant à réduire la dépendance aux hydrocarbures. Cet effort est compliqué par la chute des prix du pétrole et une production en baisse.

Le pétrole brut Brent, référence mondiale, a diminué d'environ 1 % cette année et se négocie autour de 75 dollars le baril.

Une demande de pétrole atone et une offre en hausse

La croissance de la consommation de pétrole a été lente, notamment en Chine, l'un des marchés d'importation les plus importants, tandis que la nouvelle offre en provenance de pays comme les États-Unis — désormais le premier producteur mondial — dépasse la croissance de la demande et pèse sur les prix.

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés ont limité leur production pour soutenir le marché. Ce qui a restreint la quantité de brut que l'Arabie saoudite, leader de l'alliance, peut vendre.

Le groupe OPEC+, qui inclut des producteurs comme la Russie, est censé réduire certaines de ces coupes en décembre, bien qu'il ait laissé la porte ouverte à la possibilité de maintenir ces limites si nécessaire pour éviter une surproduction.

Depuis fin août, le prix du pétrole a baissé de 3 %.

Sources : Bloomberg