Alors que les prix des carburants à la pompe se sont envolés ces derniers jours, suite à l’arrêt progressif des ristournes gouvernementales, les cours du brut évoluent quant à eux fortement à la baisse. Atteignant même lundi à leur plus bas depuis janvier 2022. Principales raisons à l’origine de cette chute : des perspectives de la demande peu réjouissantes. Et ce d’autant plus que la Chine a – officiellement – enregistré un décès lié au Covid-19. Une annonce chinoise qui a eu pour conséquence de réduire à néant l’espoir d'assouplissements des mesures de restriction dans l’Empire du Milieu.
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Les cours du pétrole chutent de plus de 5% en une seule journée
En fin d’après-midi à Paris, le cours du Brent, la référence européenne, pour livraison en janvier, perdait 5,48%, s’échangeant à 82,84 dollars. Parallèlement, le WTI américain pour livraison en décembre chutait de 5,66% à 75,55 dollars. Une importante dégringolade générée par des craintes de récession au niveau mondial.
La Chine multiplie les fermetures suite à une recrudescence du Covid
Dimanche, la Chine a annoncé son premier mort du Covid-19 depuis mai 2022 : il s’agit d’un habitant de Pékin de 87 ans, ville où la hausse du nombre de cas entraîne progressivement des fermetures d'établissements et de commerces. La Chine étant le premier importateur mondial de brut, la situation est synonyme d’une baisse de la demande.
Les inquiétudes sur la demande permettent d’équilibrer les cours
Selon certains analystes, les inquiétudes sur la demande ont modéré la hausse des prix depuis le début de l'année, alors qu'en juin, la hausse était de 50%.
Si le cours Brent affiche toujours une hausse de près de 7% par rapport à la clôture du 31 décembre, le WTI est quant à lui presque à l'équilibre.
Signe que la baisse de la demande peut désormais être observée de manière concrète, les réserves de pétrole en mer (ce qui correspond à du brut stocké sur les tankers) sont à leur plus haut depuis mai 2020, un phénomène qui pourrait se traduire par une hausse des réserves stockées à terre.
Vers une baisse de 10 dollars le baril avant la fin de l’année ?
C’est dans un tel contexte que les analystes de Goldman Sachs ont réévalué leurs prévisions de prix pour la fin de l'année. Ils tablent désormais sur un baril de Brent à 100 dollars, soit une baisse de 10 dollars.
Leurs estimations se basent sur une révision à la baisse de la demande chinoise de 1,2 million de barils par jours. Un volume en tous points identique à celui de la réduction de production opérée par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+). D’autres experts estiment toutefois que les réserves devraient diminuer en fin d'année avec la baisse de production de l'Opep+, la limitation des exportations russes et la fin de l'utilisation des réserves stratégiques américaines.
Notre avis, par leblogauto.com
Le cours du pétrole a « l’heureuse idée » de faiblir au moment où les prix à la pompe s’envolent en France, le dispositif de soutien gouvernemental touchant à sa fin. La répercussion de la chute des prix sur les tarifs pratiqués à la pompe ne devrait toutefois pas être immédiate. Elle pourrait même être « noyée » par le retour à des prix à la pompe dépourvus de l’aide de l’Etat. Reste à savoir également comment l'Opep et ses alliés vont réagir face à la chute des cours. Le cartel se réunira à Vienne début décembre.
Sources : AFP
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Pour résumer
Les cours du brut évoluent fortement à la baisse. Atteignant même lundi à leur plus bas depuis janvier 2022. Principales raisons à l’origine de cette chute : des perspectives de la demande peu réjouissantes. Et ce, d’autant plus que la Chine a – officiellement – enregistré un décès lié au Covid-19.
Les cours ont « l’heureuse idée » de faiblir au moment où les prix à la pompe s’envolent en France, le dispositif de soutien gouvernemental touchant à sa fin. La répercussion de la chute des prix sur les tarifs à la pompe ne devrait toutefois pas être immédiate. Reste à savoir également comment l'Opep et ses alliés vont réagir face à la chute des cours.