Marque Volkswagen : il y a le feu à la maison !
Au cours d’une réunion Thomas Schaefer a exposé l'ampleur et la gravité des problèmes auxquels Volkswagen est confronté alors qu'il cherche à devenir l'un des principaux constructeurs de véhicules électriques tout en continuant à desservir les marchés mondiaux avec l'essence et le diesel traditionnels. Durant sa présentation Thomas Schäfer n’y est pas allé par 4 chemins. Affirmant « the roof is on fire » (littéralement le toit est en feu), signifiant ainsi qu’il y avait urgence à redresser la barre.
Raisons avancées par le dirigeant pour expliquer une telle situation : selon lui, la marque VW n’arrive pas à maîtriser les coûts, dans bien des domaines.
En conséquence, il s’attend que les prochains mois soient particulièrement rudes pour la marque.
Les managers appelés à mettre en place des programmes de performances
Tentant de trouver une solution pour remédier à la situation, Thomas Schäfer a appelé les managers à mettre en place des programmes de performances. Objectif : permettre d’accumuler les « petits gains ». Les petits ruisseaux faisant les grandes rivières, cette politique aboutirait au final – selon lui - à une économie totale de dix milliards d’euros en trois ans ! Vaste défi !
Parmi les axes d’optimisation figurent l’amélioration des structures de l’entreprise et de ses procédures, jugées trop complexes, trop lentes et trop rigides.
Les « programmes de performance » ont déjà été discutés au niveau des membres du conseil d'administration, a par ailleurs indiqué Thomas Schäfer. Quant à d’éventuelles mesures de réduction du personnel : le sujet ne semble pas être – officiellement – à l’ordre du jour.
Des investissements dans les VE très lourds à supporter
Si les éléments ayant conduit à une telle situation ne sont pas clairement énoncés par Volkswagen, tout laisse entendre que la marque VW a du mal à encaisser financièrement sa stratégie de passage à 100% électrique à assez brève échéance. Un véritable défi qui nécessite des investissements colossaux.
L'appel à un resserrement financier de la marque Volkswagen intervient alors qu'elle investit massivement dans la technologie et l'infrastructure de production des véhicules électriques, tout en poursuivant le développement de véhicules à essence et diesel pour répondre aux réglementations de plus en plus strictes en matière d'émissions et de sécurité sur les marchés mondiaux.
Une rentabilité difficile à assurer
Autres facteurs susceptibles de rentrer en ligne de compte : alors que les investissements s’avèrent très coûteux, leur rentabilité est plus difficile à atteindre que prévu en raison de la lente progression des ventes de voitures électriques en Europe, et compte-tenu de la forte baisse des parts de marché de VW en Chine, alors qu’une guerre des prix y fait rage.
Le prix d’une ID.3 a ainsi chuté jusqu’à 16.000 euros dans l’Empire du Milieu … plombant toute idée de rentabilité.
Coupes sombres en Australie
Dans le cadre d’une rationalisation de ses opérations australiennes annoncée cette semaine, Volkswagen a confirmé qu'il interromprait les ventes de la Passat et de l'Arteon ainsi que des modèles spécifiques de Golf Wagon, Polo et Tiguan pour le marché australien en vue de l'arrivée de la nouvelle ID à propulsion électrique. 4 et ID.5 SUV dans les versions standard et GTX.
Dans les mois à venir, Volkswagen lancera la commercialisation de la berline électrique ID.7 en Europe. Le constructeur prévoit également de dévoiler les modèles Tiguan et Passat à moteur à combustion interne de nouvelle génération, ainsi que le ID.7.
Sources : Volkswagen