Après un "trou d'air" dû en grande partie à des difficultés de livraison de sa star, la Renault Zoe, le marché français du véhicule électrique est reparti "comme en 40". A la clé un premier semestre en nette progression.
Selon les chiffres d'immatriculation compilés par l'Avere, 3 240 véhicules électriques (VE) particuliers ont été mis à la route. Par rapport à 2017 et ses 2 895 unités, cela représente une hausse de 345 véhicules et 11,92%. Dans le même temps, le marché global français progresse de 9,92% sur le mois de juin. 252 222 véhicules ont été immatriculés en France.
Ainsi, le VE particuliers représente en juin une part de marché (pdm) de 1,28%. Cela progresse, lentement mais sûrement. La reine de la catégorie en France reste la Renault Zoe. Elle s'arroge plus de 60% des ventes avec 1 928 unités. En revanche, elle progresse moins que ses concurrentes. Au premier rang de celles-ci, on retrouve la Nissan Leaf avec 469 véhicules immatriculés. Cela représente +143% (les ventes ont plus que doublé). Suivent la BMW i3 avec 183 unités en juin, la Tesla S (103), la Smart ForTwo, la Peugeot iOn et la Citroën C-zéro qui sont entre 80 et 100 immatriculations dans le mois.
Du côté des utilitaires (VULE), le marché progresse de 61% par rapport au mois de juin 2017. Mais les chiffres bruts sont plus mesurés. En effet, 859 VULE ont été immatriculés. Le Renault Kangoo Z.E. est là encore le roi de son marché intérieur avec 466 unités soit une pdm de 54%. Suivent 101 Nissan e-NV200 et 73 Renault Zoe commerciales. A noter que le constructeur d'utilitaires électriques Goupil se porte toujours bien avec 70 G4 (et 8 G5).
Une part de marché en progression
Sur le premier semestre (S1) 2018, 14 381 VE particuliers ont été immatriculés. Cela représente une hausse de 6% par rapport à 2017. Les retards et les mauvais mois du début de l'année sont bien effacés et sauf catastrophe, on va vers une nouvelle année record. Pour donner un ordre de grandeur, en 2014, particuliers et utilitaires, il s'était vendu 15 045 véhicules sur toute l'année. En 6 mois, rien que le segment des particuliers fait pratiquement jeu égal.
Toujours sur S1 2018, 3 679 utilitaires électriques ont trouvé preneur. L'an dernier, c'était 2 606 "seulement". Cela représente une forte hausse de 41,17%. Plus planifié et donc plus "lent" à évoluer, le marché du VULE est-il en train de mûrir ?
Au total, ce sont donc 18 060 véhicules électriques écoulés sur le premier semestre 2018. Dans le même temps, le marché automobile français s'établit à 1 188 156 véhicules. L'électrique a donc une pdm de 1,52% contre 1,42% sur S1 2017.
Illustration : Leblogauto.com