Vers un baril au-delà de 85 dollars ?
Vers 09H20 GMT (11H20 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, progressait ainsi de 1,83% à 79,56 dollars.
En parallèle, son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en novembre, affichait une hausse de 2,25%, à 76,05 dollars.
Certains analystes estiment désormais probables que les prix du brut grimpent rapidement au-delà des 85 dollars à la moindre intensification du conflit. Certains considérant même que la barre des 100 dollars est "loin d'être infranchissable".
Alors que le cours du pétrole est à son plus haut niveau depuis plus d'un mois, une baisse ne semble pas prochaine alors qu’aucune issue ne pointe à l’horizon. Lundi, l'armée israélienne a annoncé que des soldats étaient désormais engagés dans les combats terrestres contre le Hezbollah dans le sud du Liban. Peu après, la branche armée du Hamas a revendiqué le tir d'un barrage de roquettes sur Tel-Aviv.
Une attaque sur le pétrole iranien redouté
Les investisseurs redoutent désormais une attaque d'Israël sur les infrastructures iraniennes, qui, le cas échéant, impacterait la production d'un des dix plus grands producteurs de pétrole à travers le monde.
Le ministre iranien du Pétrole, Mohsen Paknejad, s'est rendu dimanche sur un site pétrolier clé du pays, l'île de Kharg, pour visiter les installations de l'industrie pétrolière et rencontrer les employés, sur fond d'inquiétudes quant à de possibles frappes israéliennes visant des infrastructures iraniennes, a indiqué un média officiel.
Située dans l'ouest du Golfe, l'île de Kharg abrite le plus grand terminal d'exportation de pétrole brut de l'Iran.
"Cette réunion a eu lieu afin de vérifier la sécurité des plateformes de Pars sud (complexe gazier et pétrolier situé dans la même région, NDLR) et de rendre compte des actions efficaces de la marine des Gardiens à cet égard", a annoncé l'agence officielle Irna.
Le déplacement du ministre survient alors qu'Israël, ennemi juré de Téhéran, a dit préparer une réponse à l'attaque de missiles lancée mardi sur son territoire par l'Iran.
Vendredi, le président américain Joe Biden a déconseillé à Israël de s'en prendre aux sites pétroliers iraniens.
Des indicateurs US rassurants
Parallèlement, la publication vendredi d'un rapport sur le marché de l'emploi aux États-Unis, plus solide que prévu, a rassuré les marchés sur la capacité de la demande US à accroître la demande de pétrole mondiale, cette dernière se voyant affectée depuis plusieurs mois par le ralentissement de l'économie chinoise.
Les analystes considèrent qu’une demande accrue d'énergie aux États-Unis devrait contribuer à compenser la faible demande de pétrole qui persiste en Chine.
Notre avis, par leblogauto.com
Malgré la hausse des risques géopolitiques, les prix ne semblent pas s’emballer, les analystes s'attendant à une offre pléthorique de pétrole dans les prochains mois.
Sources : AFP