Le prix du baril en hausse de près de 2% aux Etats-Unis
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a gagné 1,30%, achevant la journée de jeudi à 89,15 dollars.
Parallèlement, le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en octobre, progressait de 1,95%, à 83,54 dollars.
Rappelons toutefois que les deux références du marché pétrolier avaient clôturé mercredi à leur plus bas niveau depuis janvier. En dix jours, le WTI avait dégringolé de 16%.
Vers un plancher ?
Certains analystes estiment que les cours de brut repartent désormais à la hausse après avoir été quelque peu plombé depuis fin août par des craintes d'une récession mondiale, laquelle est synonyme de baisse de la demande. Les prix pourraient avoir trouvé un plancher. Alors que certains experts considèrent que le mouvement de vente avait pris trop d’ampleur.
Un recul justifié par des retraits massifs d’investisseurs
Le cours du pétrole étant un marché ou la spéculation va bon train, le recul observée ces dernières semaines serait dû avant tout à des retraits massifs d'investisseurs, qui avaient parié sur la flambée du prix du brut depuis février dernier, date de l’invasion de l'Ukraine par la Russie. De quoi accentuer la volatilité du marché.
Une reprise de la hausse liée au chantage de Poutine
Le cours du pétrole a pu également s’orienter à la hausse jeudi suite à la menace lancée par le Président russe Vladimir Poutine, d'un arrêt complet des exportations russes d'hydrocarbures en cas de plafonnement des prix, mesure prônée par l'Union européenne et le G7.
Pas de réaction suite à la hausse surprise des stocks US
La tendance au rebond de jeudi a été tel que le marché a semblé totalement ignoré la hausse massive et surprise des stocks commerciaux de brut aux Etats-Unis, de nature, en théorie, à faire baisser les cours.
Alors que les analystes tablaient sur une baisse de 1,9 million de barils durant la semaine achevée le 2 septembre, les stocks ont grimpé de 8,8 millions de barils, l'augmentation la plus marquée depuis cinq mois.
La portée de cette hausse est relativisée par la baisse conjuguée de 7,5 millions de barils des réserves stratégiques.
Une volatilité qui pourrait pousser l’Opep + à réagir
La volatilité du marché demeure très importante à l’heure actuelle et pourrait inciter l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés de l'accord Opep+ à intervenir, selon les analystes de JPMorgan.
Pour eux, "une réduction allant jusqu'à un million de barils par jour" de la production du groupe Opep+ pourrait être nécessaire pour enrayer la spirale baissière des prix et réaligner le marché physique avec les marchés à terme, qui semblent déconnectés actuellement". A l'issue de sa réunion de lundi, le groupe Opep+ s'était contenté d'annoncer une diminution de 100.000 barils par jour en octobre.
Sources : AFP