La Chine veut préserver sa technologie VE face à Inde et Turquie
par Elisabeth Studer

La Chine veut préserver sa technologie VE face à Inde et Turquie

La Chine aurait-elle peur que ses connaissances technologiques en matière de véhicules électriques ne soient copiées ? Le ministère chinois du Commerce a en effet conseillé à ses constructeurs de VE de limiter les investissements dans des pays comme l'Inde et la Turquie.

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La Chine veut préserver sa technologie VE

La directive vise principalement à préserver la technologie de pointe de la Chine en matière de véhicules électriques.

Elle encourage les fabricants chinois à certes continuer d'exporter des véhicules électriques et d'assembler des composants à l'étranger, mais en les exhortant à utiliser des kits de démontage, c'est-à-dire des pièces fabriquées en Chine et assemblées dans d'autres pays.

L’objectif est double : d’une part, réduire le risque que leur technologie soit copiée, et éviter d’autre part les taxes sur les véhicules entièrement assemblés.

Une « méthode » utilisée d’ores et déjà par des constructeurs automobiles chinois comme BYD et Chery, leur permettant de se développer à l’international sans prendre le risque d’exposer leurs innovations technologiques.

L’Inde et la Turquie pointées du doigt

La Chine considère sa technologie des véhicules électriques comme un atout essentiel pour conserver un avantage concurrentiel au niveau mondial.

Or, le gouvernement chinois estime que l'Inde, en tant que puissance technologique émergente, et la Turquie, avec sa position stratégique et sa volonté de construire des industries locales, présentent des risques que des technologies clés chinoises soient copiées, détournées ou exposées à des concurrents.

De plus, ces dernières années, l'Inde et la Turquie ont mis en œuvre des politiques protectionnistes qui pourraient affecter les entreprises chinoises en les rendant vulnérables à des changements soudains de politique ou à des obstacles réglementaires.

L'Inde compte déjà deux fabricants chinois de véhicules électriques: BYD, qui importe des véhicules en provenance de Chine, et MG Motor, qui fabrique localement. Des contrôles stricts imposés par le gouvernement ont entravé l'expansion du BYD en Inde. Le constructeur a rencontré des difficultés à obtenir des approbations pour ses propositions d'investissement, même avec un partenaire local.

MG Motor, une filiale du groupe chinois SAIC, a été contrainte de constituer un partenaire indien, JSW de Sajjan Jindal, qui a acquis une participation substantielle dans la société, avec des plans visant à augmenter la participation à 51% dans les années à venir.

Le 15 mars, le gouvernement a approuvé une politique en matière de VE dans le cadre de laquelle des concessions de droits seront accordées aux entreprises qui mettent en place des unités de fabrication dans le pays avec un investissement minimum de 500 millions d'euros. Dans le cadre de cette réglementation, une entreprise aura trois ans pour mettre en place et rendre opérationnelle des sites de production et devra atteindre une valeur ajoutée intterne de 50 % dans les cinq ans au plus.

Les entreprises qui mettent en place des usines de fabrication de véhicules électriques passagers seront également autorisées à importer un nombre limité de voitures à un droit à l'importation inférieur de 15 % sur les véhicules d'un coût supérieur à 35 000 euros et plus pendant une période de cinq ans.

Notre avis, par leblogauto.com

Cette directive voit le jour alors que BYD a récemment conclu un accord de 1 milliard de dollars (plus de 920 millions d’euros) avec la Turquie en vue de construire sur le territoire turc une usine d’une capacité de production de 150 000 voitures électriques par an. La nouvelle usine, qui devrait créer 5 000  emplois, sera opérationnelle avant la fin de 2026. L’accord a été signé le 8 juillet à Istanbul en présence du président turc, Recep Tayyip Erdogan, et du directeur général de BYD, Wang Chuanfu.

 

Sources : Economic Times of India , Ministère chinois du commerce

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Pour résumer

Le ministère chinois du Commerce a conseillé à ses constructeurs de VE de limiter les investissements dans des pays comme l'Inde et la Turquie.
Cette directive voit le jour alors que BYD a récemment conclu un accord de 1 milliard de dollars (plus de 920 millions d’euros) avec la Turquie en vue de construire sur le territoire turc une usine d’une capacité de production de 150 000 voitures électriques par an. La nouvelle usine, qui devrait créer 5 000 emplois, sera opérationnelle avant la fin de 2026.

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