L'Allemagne veut défendre son automobile face aux sanctions de l’UE
par Elisabeth Studer

L'Allemagne veut défendre son automobile face aux sanctions de l’UE

Robert Habeck, le ministre allemand de l'Économie et de la Protection du climat, a déclaré qu'il chercherait à empêcher que les constructeurs automobiles européens ne subissent des sanctions liées au climat de la part de l'Union européenne. Pour rappel, ces sanctions seraient imposées si les objectifs de réduction des émissions de CO2 fixés par l'UE n'étaient pas respectés.


Habeck cherche donc des solutions pour soutenir les fabricants automobiles dans la transition énergétique, tout en respectant les normes environnementales de plus en plus strictes de l'UE.

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Habeck veut plus de flexibilité sur les amendes

Le ministre fédéral de l'Économie, Robert Habeck, souhaite éviter des amendes climatiques de plusieurs milliards d'euros pour les constructeurs automobiles européens. Après une réunion avec son homologue italien Adolfo Urso à Berlin, le membre du parti des Verts a expliqué que sa position consistait à maintenir les limites de flotte tout en adoptant une approche pragmatique pendant la transition.

Il a suggéré que les paiements de sanctions possibles en 2025 pourraient être compensés par un dépassement des quotas des constructeurs automobiles en 2026 et 2027.

Habeck a évoqué une flexibilité concernant les amendes, de manière à offrir aux constructeurs automobiles un incitatif pour progresser, tout en évitant qu'ils n'aient à faire face à de lourdes sanctions financières dans "cette situation particulièrement difficile" pour eux.

Des objectifs climatiques de plus en plus stricts pour les constructeurs automobiles

Selon la législation actuelle de l'UE, les constructeurs risquent des amendes s'ils dépassent les "limites de flotte", objectifs climatiques de l'UE pour l'industrie automobile.

Ces limites fixent des seuils d'émissions de CO2 par kilomètre, calculés en fonction de la moyenne des véhicules immatriculés dans l'UE au cours d'une année. Actuellement, ce seuil est de 115,1 grammes de CO2 par kilomètre et par véhicule. Ce chiffre devrait descendre à 93,6 grammes en 2025 et à 49,5 grammes en 2030. Les constructeurs qui émettent trop de CO2 doivent payer des amendes.

Fin septembre, Habeck a promis de plaider au niveau de l'UE pour que les limites de flotte soient révisées dès l'année prochaine, au lieu de 2026.

Des propos énoncés alors que les constructeurs allemands sont confrontés à de faibles ventes et à des coûts d’investissements élevés pour s’adapter à la transition vers la propulsion électrique.

Le chancelier allemand Olaf Scholz (SPD) avait annoncé à la mi-novembre, après un sommet industriel, qu'il souhaitait plaider auprès de la Commission européenne pour qu'elle renonce aux amendes imposées aux constructeurs automobiles en cas de dépassement des limites de CO2 des flottes. Arguant que les amendes élevées prévues pour 2025 risqueraient de causer des dommages économiques considérables aux entreprises.

Des prix de l'énergie compétitifs sont nécessaires

Après sa réunion avec son homologue italien, Habeck a de nouveau souligné la nécessité de réduire les coûts de l'électricité, qui sont élevés en comparaison internationale, afin de soulager l'économie. Il a reconnu qu'il avait été un erreur de ne pas avoir réussi à instaurer un prix de l'électricité industriel. Habeck avait soutenu cette mesure, mais n'a pas réussi à la faire adopter l'année dernière au sein de la coalition gouvernementale (SPD, FDP, et Verts).

Le ministre a ajouté que l'Allemagne et l'Italie plaidaient en faveur du renforcement de la compétitivité de l'UE. Pour cela, selon lui, des prix de l'énergie compétitifs à l'échelle internationale ainsi qu'une sécurité de planification fiable pour les investissements futurs sont nécessaires, en particulier pour les industries à forte intensité énergétique. Adolfo Urso a déclaré quant à lui que l'UE devait agir rapidement pour inverser le déclin industriel.

Notre avis, par leblogauto.com

Allemagne, Italie : deux pays dont l’économie est fortement dépendante de l’industrie automobile. Les éventuelles amendes de l’Union européenne pourraient asséner un nouveau coup dur à un secteur déjà dans la tourmente.

Sources : Reuters

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Pour résumer

Robert Habeck, le ministre allemand de l'Économie et de la Protection du climat, veut empêcher que les constructeurs automobiles européens ne subissent des sanctions liées au climat de la part de l'Union européenne.

Le gouvernement allemand cherche donc des solutions pour soutenir les fabricants automobiles dans leurs efforts pour assurer la transition énergétique, tout en respectant les normes environnementales de plus en plus strictes de l'UE.

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