Iran Khodro veut réexporter en Russie
Mehdi Khatibi, le DG de Iran Khodro - le principal constructeur automobile iranien - a fait part dimanche de sa volonté de réexporter pour la première fois depuis des années sa production vers le marché russe, frappé tout comme l’Iran - mais pour des raisons différentes - par des sanctions occidentales. La Russie pour son invasion de l’Ukraine, l’Iran pour son dossier nucléaire controversé.
«Nous allons porter une attention particulière au marché russe et commencer à exporter dès cette année vers la Russie», a annoncé Mehdi Khatibi lors d'une cérémonie de présentation de la Rira, nouveau modèle multi-segment dont la production débutera l'an prochain.
«Nous avons eu de bonnes négociations avec Moscou. Le marché russe sera l'un de nos marchés importants», a-t-il dit, ajoutant «réfléchir à des partenariats avec des investisseurs russes».
Iran Khodro : objectif d’exportations de 100 000 véhicules d’ici 2025
Selon le vice-président pour la recherche et développement d'Iran Khodro, Kianoush Pourmojib, «plus de 500.000 véhicules» seraient produits cette année.
Ajoutant que l’objectif du constructeur automobile d’ici 2025 est d'exporter annuellement 100.000 voitures», contre moins de 20.000 actuellement.
A l'heure actuelle, Iran Khodro exporte notamment vers l'Azerbaïdjan, l'Irak ou encore Oman. Selon lui, «la Russie est le marché le plus important en termes de volume».
D’autant plus que sa production locale s’avère quasi inexistante à l’heure actuelle.
Iran Khodro a d’ores et déjà exporté des véhicules en Russie, notamment entre 2007 et 2009, puis été contraint à la suite de cesser ses exportations, suite aux sanctions occidentales.
Poutine à Téhéran en juillet dernier
Mi-juillet, le président russe Vladimir Poutine s'était rendu à Téhéran en vue notamment de s’entretenir avec son homologue Ebrahim Raïssi et le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei.
Afin de contrer les sanctions occidentales qui les frappent tous les deux - pour des raisons distinctes - la Russie et l’Iran souhaitent renforcer leur coopération économique dans différents domaines stratégiques. Objectifs : bénéficier de leurs marchés respectifs et maintenir leur commerce extérieur.
Notre avis, par leblogauto.com
L’union des « bannis » ferait-elle la force ? en tout cas, l’Iran est passé maître en tractations croisées … n’oublions pas en effet que cette annonce de Iran Khodro voit le jour dans un contexte de négociations intenses sur le nucléaire iranien. Histoire de mettre un peu d’ambiance ? voire de faire pression sur les Occidentaux ?
Automobile contre nucléaire : laissez moi exporter vers la Russie et je me plierai davantage à vos exigences sur le dossier nucléaire et l’enrichissement de l’uranium ?
Simple hasard de calendrier ? Téhéran a transmis sa réponse au «texte final» élaboré à Vienne par l'Union européenne pour sauver l'accord de 2015 sur le dossier nucléaire iranien, a indiqué mardi l'agence officielle iranienne, Irna.
«L'Iran a soumis sa réponse écrite à une ébauche du projet d'accord de Vienne et a annoncé qu'un accord sera conclu si les États-Unis réagissent avec réalisme et flexibilité», selon Irna.
Sources : Iran Khodro, AFP
Pour résumer
Alors que la production de véhicules est réduite à une peau de chagrin en Russie - conséquence des sanctions occidentales prises à son encontre suite à son invasion de l’Ukraine - le principal constructeur automobile iranien, Iran Khodro, tente de profiter de l’ »opportunité » pour se faire une « place au soleil » en Russie.
Le vice-président pour la recherche et développement d'Iran Khodro, Kianoush Pourmojib, indique que plus de 500.000 véhicules seraient produits cette année. Ajoutant que l’objectif du constructeur automobile d’ici 2025 est d'exporter annuellement 100.000 voitures», contre moins de 20.000 actuellement.
Afin de contrer les sanctions occidentales qui les frappent tous les deux - pour des raisons distinctes - la Russie et l’Iran souhaitent renforcer leur coopération économique dans différents domaines stratégiques. Objectifs : bénéficier de leurs marchés respectifs et maintenir leur commerce extérieur.