Galp : bénéfices plus que doublés en l’espace de 12 mois
Les résultats de Galp au premier trimestre 2023 "reflètent une solide performance opérationnelle, notamment dans les activités industrielles et commerciales", a indiqué le groupe dans un communiqué. A titre de comparaison, précisons que la société avait affiché un bénéfice net de 155 millions d'euros au 1er trimestre 2022. Un résultat désormais plus que doublé !
Une marge de raffinage quasi triplée
Pour atteindre ces résultats, Galp a avant tout « usé » du juteux levier de la marge de raffinage. Laquelle s'est établie à 14,3 dollars par baril au 1er trimestre 2023, contre 4,8 dollars durant la même période 2022.
L'excédent brut d'exploitation industriel a ainsi bondi à 235 millions d'euros au premier trimestre 2023, contre 2 millions d'euros sur la même période en 2022.
Fin mars, la dette nette de Galp s'élevait à 1,34 milliard d'euros, en baisse de 44% par rapport à la même période l'année dernière.
Un bénéfice « grevé » par taxes et impôts exceptionnels
Ces résultats certes très satisfaisants pourraient encore être meilleurs ! En effet, le bénéfice de Galp a été pénalisé par l'effet négatif des impôts, à hauteur de 389 millions d'euros.
La société met ainsi en avant le paiement de 14 millions d'euros, relatif à la taxe temporaire brésilienne sur les exportations de pétrole, et 46 millions d'euros au titre de l'impôt, sur les bénéfices exceptionnels, appliqué au Portugal et en Espagne.
Un environnement des prix du pétrole « moins favorable » selon Galp
A noter toutefois que l'excédent brut d'exploitation (Ebitda) de Galp a légèrement reculé au premier trimestre 2023, s’élevant à 864 millions d'euros contre 869 millions d'euros sur la même période 2022, notamment en raison notamment d'un "environnement moins favorable des prix du pétrole".
Notre avis, par leblogauto.com
Rappelons qu’en juillet 2022, l'autorité britannique de la concurrence (CMA) a annoncé l'ouverture d'une enquête approfondie sur le marché des carburants, alors que les prix à la pompe ne cessaient de flamber.
Le gendarme de la concurrence britannique s’inquiétait alors tout particulièrement de l’écart grandissant entre le cours du pétrole brut et les prix de l'essence ou du diesel à la sortie des raffineries. Supputant que les sociétés de raffinage voient le contexte de la guerre menée par la Russie en Ukraine et l’embargo sur le pétrole qui s’en suit comme une véritable « aubaine », les consommateurs en étant les dindons de la farce ….
En juin 2022, Refinitiv avait indiqué pour sa part que les raffineries de pétrole gagnaient près de cinq fois plus d'argent grâce au raffinage du pétrole que 12 mois auparavant. Indiquant que le manque de capacité à raffiner l'essence et le diesel à partir du pétrole brut avait contribué à pousser les prix du carburant à des niveaux records et à augmenter les bénéfices des propriétaires de raffineries.
La pénurie de capacité de raffinage a entraîné une augmentation substantielle de la "marge de raffinage" - la différence entre ce qu'ils paient pour le pétrole brut et ce qu'ils peuvent gagner en vendant les produits raffinés. « Il s'agit d'une véritable crise en termes de capacité de l'industrie à produire ces carburants. Cela se répercute en grande partie sur le prix de gros du diesel et de l'essence », indiquaient alors les spécialistes.
Sources : Galp, AFP