France/Allemagne  soutiennent l’enquête de l’UE sur les VE chinois
par Elisabeth Studer

France/Allemagne  soutiennent l’enquête de l’UE sur les VE chinois

L'augmentation de la concurrence internationale dans la transition vers une économie plus durable nécessitera une coopération étroite entre les pays de l'UE et une position ferme pour défendre le bloc contre les subventions commerciales illégales à l'étranger, ont souligné les ministres de l'économie d'Allemagne et de France dans une déclaration commune.

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 Suite à l'annonce par la Commission européenne d'ouvrir une enquête sur le soutien de l'État chinois aux véhicules électriques, les ministres Robert Habeck et Bruno Le Maire ont réitéré la détermination de leurs pays à coopérer sur les politiques industrielles, énergétiques et climatiques clés. Ils se sont engagés à utiliser leurs forces combinées pour mieux positionner l’Europe dans la course internationale visant à créer une économie à faibles émissions de carbone, prospère et compétitive.

Dans une démonstration d'unité face aux défis croissants posés au rôle de l'Europe dans l'économie mondiale, les ministres de France et d'Allemagne ont résolument soutenu les efforts de l'Union européenne pour enquêter sur les allégations de concurrence déloyale contre la Chine dans la production de véhicules électriques.

 Les deux parties ont souligné leur détermination à renforcer globalement la coopération entre les deux pays en matière de transformation industrielle : « L'Europe doit veiller à ce que ses intérêts soient sauvegardés », a déclaré le ministre allemand de l'Economie Robert Habeck lors d'une conférence de presse à Berlin avec son homologue français Bruno Le Maire. 

Distorsion de concurrence ?

La déclaration commune fait suite à une annonce du président de la Commission européenne Ursula von der Leyen de lancement d’une enquête sur une éventuelle distorsion de concurrence de la part du gouvernement chinois par le biais de subventions illicites à son industrie de véhicules électriques, en plein essor. L’un des principaux objectifs politiques de l’UE est la transition vers une économie à faibles émissions de carbone, la France et l’Allemagne étant parmi les plus fervents défenseurs d’une telle démarche . 

Les deux pays espèrent ainsi redynamiser leurs industries nationales. Ils ont recherché une coopération étroite pour rationaliser les efforts visant à obtenir l'accès aux programmes de soutien pertinents de l'UE , malgré des divergences sur des aspects clés de la transition énergétique, notamment en ce qui concerne l'énergie nucléaire .

 Toutefois, Paris et Berlin partagent également de nombreux intérêts industriels et ont promis d’intensifier leur coopération à la lumière de la récente crise énergétique et des tendances protectionnistes croissantes dans le commerce international.

Habeck a déclaré que les « nombreuses subventions » disponibles dans l’UE devraient être davantage axées sur le soutien à la transformation industrielle. La réduction de la réglementation et l'accélération des procédures et des licences font partie des mesures pour lesquelles les deux ministres souhaitent que leur pays se coordonne davantage à l'avenir et s'intégreront dans les efforts plus larges de l'UE en matière de loi sur l'industrie nette zéro . 

« Il ne s'agit pas seulement de développer plus rapidement les énergies renouvelables, mais également de développer les industries qui produisent ces énergies renouvelables plus rapidement », a déclaré Habeck.

S'exprimant en allemand, Le Maire a qualifié les réunions régulières entre les ministres français et allemands de « tradition utile » qui sous-tend la « coopération étroite et efficace entre la France et l'Allemagne en matière d'action climatique, de compétitivité, d'énergie, d'innovation ou de croissance ». 

Face à la concurrence chinoise et à la reprise rapide de l’économie américaine, L'Europe doit serrer les rangs pour défendre sa position sur les marchés mondiaux, a soutenu Le Maire. « Nous ne pouvons pas nous contenter d’investissements dans l’innovation inférieurs à ceux de la Chine ou des États-Unis », a-t-il ajouté.

 

 Assurer l’accès à une énergie bas carbone « à des prix attractifs » pour tous les États membres est un sujet qui préoccupera l’UE pendant un certain temps, a déclaré le ministre français. Ce serait l’une des conditions pour permettre « un jeu égal » avec les autres grandes puissances économiques, a-t-il ajouté. «Je suis sûr que nous parviendrons à un accord commun avec l'Allemagne sur la question énergétique et sur une réforme du marché énergétique européen » a-t-il poursuivi.

L’UE « doit défendre les intérêts économiques et industriels » et « voir grand » sur les projets communs

Les positions historiquement différentes entre les systèmes énergétiques des deux pays ne devraient pas faire obstacle à une action commune, a souligné Le Maire. 

Le ministre français a explicitement soutenu l’enquête de l’UE sur d’éventuelles violations des lois commerciales internationales, arguant que la France restait ouverte à coopérer avec la Chine sur la base d’une « concurrence loyale ». 

Même s'il ne partage pas l'empressement de son collègue français à ouvrir des poursuites contre les pratiques commerciales chinoises, le ministre allemand Habeck a reconnu qu'une enquête était nécessaire.

 "Ne rien faire n'est pas possible", a-t-il déclaré. 

Notre avis, par leblogauto.com

La déclaration commune des ministres intervient après des mois de négociations difficiles entre la France et l'Allemagne concernant la stratégie de l'UE visant à atteindre la neutralité carbone d'ici le milieu du siècle.

 La crise énergétique a révélé les fissures dans les politiques énergétiques des pays.

Des difficultés qui devront être surmontées afin d'améliorer les chances du bloc européen de maintenir le cap pour atteindre ses objectifs climatiques tout en protégeant ses richesses économiques.

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Pour résumer

L'augmentation de la concurrence internationale dans la transition vers une économie plus durable nécessitera une coopération étroite entre les pays de l'UE et une position ferme pour défendre le bloc contre les subventions commerciales illégales à l'étranger, selon les ministres de l'économie d'Allemagne et de France.
La déclaration commune fait suite à une annonce du président de la Commission européenne Ursula von der Leyen de lancement d’une enquête sur une éventuelle distorsion de concurrence de la part du gouvernement chinois par le biais de subventions illicites à son industrie de véhicules électriques, en plein essor.

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