Britishvolt : l’examen du dossier de reprise retardé
par Elisabeth Studer

Britishvolt : l’examen du dossier de reprise retardé

Alors que l’on croyait Britishvolt - constructeur britannique de batteries pour véhicules électriques - sorti d’affaires, les choses pourraient ne pas être aussi simples.
Le Sunday Times indique en effet désormais que l’accord permettant à une start-up australienne de reprendre l'entreprise en faillite, dont l’ambition initiale était de bâtir une vaste usine de batteries au Royaume-Uni, a été retardé.
Arguments invoqués : fournir davantage de temps aux administrateurs pour examiner les plans de l’éventuel repreneur.

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Faillite de Britishvolt en janvier dernier

En janvier dernier, Britishvolt avait fait faillite, n’ayant pu réussir à lever assez de fonds pour financer son projet d'usine de batteries pour véhicules électriques d'un coût total de 3,8 milliards de livres (4,3 milliards d'euros).

Le gouvernement britannique avait quant à lui suspendu le versement de 100 millions de livres à l'avancée du projet. Une somme émanant du Fonds de transformation automobile du gouvernement, structure mise en place en vue d’attirer les développeurs de batteries pour VE au Royaume-Uni.

La start-up dédiée à la production de batteries pour véhicules électriques avait obtenu près de 1,7 milliard de livres sterling (près de 2 milliards d’euros) de financement privé d'Abrdn et de Tritax pour son projet de gigafactory à grande échelle dans le Northumberland, dans le nord-est de l'Angleterre.

Le dépôt de bilan de Britishvolt avait provoqué de vives réactions au Royaume-Uni, suscitant des critiques à l’encontre du gouvernement britannique, remettant en cause ses ambitions d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2050.

La start-up australienne Recharge Industries sélectionnée

Début février, la start-up australienne Recharge Industries a été sélectionnée par le cabinet EY pour reprendre Britishvolt. Sans que EY ou Recharge ne communique sur le montant de la transaction ou le nombre d'ex-employés de Britishvolt qui pourraient être réengagés par Recharge.

Pour rappel, la majorité des 300 employés de Britishvolt avaient été licenciés après l'annonce du dépôt de bilan mi-janvier.

Selon le Sunday Times, les administrateurs d'EY supervisant le projet de reprise ont déclaré le 6 février dernier qu'ils espéraient conclure la vente de Britishvolt à Recharge Industries dans les sept jours.

Vérification en cours des disponibilités de Recharge Industries

Toutefois, selon le journal britannique, Glen Sanderson, le responsable du conseil de Northumberland, impliqué dans les discussions, aurait indiqué que des vérifications étaient toujours en cours pour déterminer si Recharge disposait des fonds nécessaires pour conclure la transaction.

Rappelons en effet que Recharge, financée par la société new-yorkaise Scale Facilitation, porte un projet similaire d'usine de batteries à Geelong, près de Melbourne en Australie.

Notre avis, par leblogauto.com

Recharge Industries aurait-il eu les yeux plus gros que le ventre ? Reste que c’est la filière de batteries pour VE mais également le secteur britannique de VE lui-même qui demeure actuellement sur la sellette. Nulle doute que le gouvernement britannique regarde le dossier d’un œil extrêmement attentif.

Sources : AFP, Sunday Times

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Pour résumer

Le Sunday Times indique que l’accord permettant à une start-up australienne de reprendre l'entreprise en faillite Britishvolt, dont l’ambition initiale était de bâtir une vaste usine de batteries au Royaume-Uni, a été retardé.
Arguments invoqués : fournir davantage de temps aux administrateurs pour examiner les plans de l’éventuel repreneur.
Le dépôt de bilan de Britishvolt avait provoqué de vives réactions au Royaume-Uni, suscitant des critiques à l’encontre du gouvernement britannique, remettant en cause ses ambitions d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2050.

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