Les ventes de flottes représentent 67,1% du volume total à 1.908.733 unités contre 64,1% en 2022 tandis que les ventes privées sont à 32,9% contre 35,9%.Avec une part de 30,1 %, les SUV constituent le segment le plus important du bilan annuel, suivis par la classe compacte (16,3%), les petites voitures (11,9%), le véhicule tout terrain (11,4%) et le véhicule milieu de gamme (10,5%).
Un top 4 100% germanique
Volkswagen (+7,9%) repasse au-dessus des 500 000 ventes annuelles avec 18,2% de part de marché. C'est même un podium 100% VW par modèle, et l'on constate que les ID4/5 commencent à trouver preneur. Le Top 4 des marques reste inchangé par rapport à 2022 avec Mercedes (+13,7%), Audi (+15,7%) et BMW (+11,2%) battant vaillamment le marché.
Les Allemands restent très patriotes : dans le top 20, on trouve 15 modèles allemands. Dans le top 10, seules les Fiat 500, Opel Corsa et Tesla Model Y n'appartiennent pas à un groupe germanique. La petite italienne se permet même de battre la Mini.
Derrière le top 4, Skoda (+17,1 %) repasse au-dessus d'Opel (+0,2 %) pour la première fois depuis 2020 tandis que Ford (-11,2 %) tombe à la 7e place. Hyundai est stable à la 8e place, Seat (+28,1 %) réalisant la plus forte progression d'une année sur l'autre dans le Top 17, en hausse de cinq places par rapport à l'année dernière pour atteindre la 9e place. Fiat (-1,6%) peine mais rentre dans le Top 10 en renversant Toyota (-4%). Dacia (+13,6 %) passe à la 13e place et devance sa marque sœur Renault (-14,5 %). Remarquez également Tesla (-9 %) en baisse de deux places au 15e rang. BYD atterrit à la 35e place.
Sa majesté Golf ballotée mais encore reine
Du côté des modèles, la VW Golf (-3,8 %) connaît pour la troisième année consécutive sa pire part de marché annuelle de son histoire, à 2,9 %, mise au défi comme jamais auparavant cette année, ne réussissant que sept fois la première place mensuelle. La Golf conserve néanmoins la première place pour la 43e année consécutive. Il s'agit également de la 48e victoire de la Golf au cours des 49 dernières années (chaque année depuis 1975, à l'exception de 1980 remportée par la Mercedes W123), à comparer aux 29 victoires de la VW Beetle (de 1946 à 1973). Parmi les fortes progressions, on notera la chinois NIO (+153%) et la très belle reprise d’Alfa Romeo (+69%), l’Allemagne ayant été le 2e marché pour le Tonale. A souligner aussi, la belle progression d’Alpine +44%, qui a écoulé 405 A110. AU contraire, forte baisse de DS, à -39% ou encore de Mitsubishi à -44%.
La Golf distance le T-Roc (+16,5%) qui était n°1 en mars, mai et juin. Il déloge le VW Tiguan (+8,2%), jusqu'à la 3ème place. L’Opel Corsa (+6,9 %) est à la traîne du marché mais avance d'une place au 4e rang. La VW Passat (+21 %) gagne deux rangs pour atteindre la 5e place. En net recul (-9,9 %), la gamme Fiat 500 tombe à la 6e place mais a été en tête des charts en octobre. Le reste du Top 10 se compose de la gamme Mini (+14,4 %) , la Tesla Model Y (+29,3 %) à la 8e place, la Mercedes Classe C (+32,3 %) à la 9e place et enfin la Skoda Octavia (+25,6 %) en 10ème place.
Chute de tension pour le marché électrique
Les ventes de véhicules électriques et hybrides ont cependant marqué le pas. A contrario, près 979.000 voitures à essence ont été vendues, soit 13% de plus que l'année précédente. Les ventes de modèle hybrides rechargeables se sont effondrées, reculant de 52%. Une chute que les ventes de voitures 100% électriques n'ont pas compensée, affichant une hausse modérée de 11%, alors qu'elles avaient augmenté d'un tiers l'an dernier. Leur part de marché ne dépasse pas 18,4% des ventes globales, contre 17,7% en 2022. La fin d’année 2023 a été particulièrement mauvaise pour le secteur, avec une baisse de 39 % des nouvelles immatriculations de véhicules électriques et hybrides en novembre 2023 par rapport au même mois l’année précédente, et de 58 % en décembre.
Paradoxalement, dans un pays qui a mis la pression, surtout après le dieselgate, à ses constructeurs nationaux pour accélérer la sortie du thermique, ces derniers ayant énormément investi dans le secteur, la chute du marché électrifié en Allemagne est assez notable. Elle s’explique par la fin du bonus gouvernemental sur les voitures hybrides qui a été mis en œuvre fin 2022, puis par celle du bonus pour les voitures électriques commerciales en septembre dernier.
A cela s’est ajoutée l’inflation des prix de l’énergie, notable dans un pays qui s’est longtemps appuyé sur le gaz russe bon marché mais qui a dû faire face aux répercussions de la conflagration géopolitique ukrainienne, même si cette inflation des prix de l’énergie a été en partie jugulée par un bouclier tarifaire mis en place courant 2023 par le gouvernement fédéral.
Nouveau coup dur en décembre dernier : le gouvernement a mis fin – quasiment du jour au lendemain – à son programme d’aides à l’achat pour les particuliers souhaitant acquérir un véhicule électrique. Une mesure d’urgence prise pour couper les dépenses de l’Etat, conséquence de la décision du Tribunal constitutionnel qui a privé le budget de plusieurs milliards d’euros.
Détail par motorisation
Ventes thermiques essence : 978.660 (+13,3%) 34,4 % part de marché
Ventes diesel : 486.581 (+3%); 17,1% PDM
Ventes hybrides : 840.304 (+1.6%), 29.5 % PDM
Ventes hybrides plug-in : 175.725 (-51,4%), 6,2 % PDM
Ventes BEV : 524.219 (+11,4%), 18,4 M PDM
Top 20 par modèle
- VW Golf 81117
- VW T-Roc 68678
- VW Tiguan 63958
- Opel Corsa 53669
- VW Passat 47494
- Fiat 500 47166
- Mini 45938
- Tesla Model Y 45818
- Mercedes C-Klasse 44257
- Skoda Octavia 41819
- BMW X1 37267
- VW ID.4/ID.5 36353
- Audi A4 35905
- Mercedes GLK/GLC 35694
- Audi A3 34686
- BMW Série 3 34422
- VW Polo 34408
- Audi A6 30580
- Seat Formentor 30078
- VW Transporter 29769
Détail annuel par marques : ici