Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre, dont c'était le dernier jour de cotation, n’aura progressé que d’un timide 0,07%, pour clôturer à 95,31 dollars.
En parallèle, le West Texas Intermediate (WTI) américain pour la même échéance a quant à lui régressé de 1,00%, à 90,79 dollars.
Mais si l’on en croit les spécialistes, ce repli ne devrait être que de courte durée, lié avant tout à la prise de bénéfices. Ils estiment ainsi que les investisseurs qui étaient positionnés à la hausse ont voulu enregistrer leurs gains dans leurs comptes pour le troisième trimestre. Leur achat créant un réduction de la demande passagère et donc une baisse des cours.
Des opérations réalisées alors que vendredi correspondait à la dernière séance du trimestre, période propice aux ajustements de portefeuilles, mais également la dernière journée de cotation du contrat de novembre pour le Brent.
Vers un franchissement de seuil de 100 dollars d’ici fin 2023 ?
Les traders estiment que pour l’instant, le cours du baril ne devrait pas dépasser le seuil symbolique de 100 dollars, et qu’il s’agit donc d’une période propice à la prise de bénéfices, les cours ne devant pas à très court terme s’emballer à nouveau en offrant des perspectives de davantage de gains.
Néanmoins, certains analystes estiment que les fondamentaux demeurent inchangés et que le prix du baril pourrait atteindre les 100 dollars avant la fin de l’année. Ils considèrent ainsi que le cours du pétrole ne devrait pas connaître de correction majeure (sous-entendu : à la baisse), le marché restant tendu, avec les restrictions sur les exportations russes et les célébrations de la fête nationale chinoise qui devraient accroître la demande de kérosène.
La "Golden Week", semaine synonyme de fête nationale chinoise qui débute vendredi, est un temps fort pour les déplacements en Chine.
Tensions à prévoir sur le gazole
Reste que selon des données analysées par l'agence Bloomberg, la Russie prévoit de ne pas exporter de gazole en octobre, si ce n’est à destination de quatre anciennes républiques soviétiques.
La semaine dernière, le gouvernement russe avait annoncé la suspension de ses exportations de gazole et d'essence jusqu'à nouvel ordre, quelques exceptions mises à part.
Suite à ces annonces, le prix de gros du gazole américain pour livraison à New York a progressé de 1,58% vendredi et le mazout, 1,02%. En trois jours, le prix diesel a progressé de plus de 4% !
Poutine sait très bien ce qu’il fait, ne choisissant pas cette date au hasard … En effet, la contraction de l'offre de gazole intervient à une période propice à la reprise de la demande, avec les récoltes de maïs et de soja aux Etats-Unis et à l'approche de l'hiver.
Certains analystes préviennent d’ores et déjà : en cas de vague de froid en octobre ou novembre, le marché pourrait être vraiment bousculé.
Sources : AFP