UAW : grève étendue chez Ford et GM, progrès chez Stellantis
par Elisabeth Studer

UAW : grève étendue chez Ford et GM, progrès chez Stellantis

Le syndicat américain United Auto Workers (UAW) va étendre son mouvement de grève à un site d'assemblage supplémentaire tant chez Ford que chez General Motors, indiquant en parallèle que les progrès des négociations chez Stellantis ne lui permettaient pas d’étendre les piquets de grève sur les sites de ce constructeur automobile.

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Le président de l'UAW, Shawn Fain, a déclaré que de nouvelles installations se mettraient en grève vendredi à midi : l'usine d'assemblage de Ford à Chicago, qui fabrique les SUV Ford Explorer et Lincoln Aviator, et l'usine d'assemblage de GM à Lansing Delta Township, dans le Michigan, qui fabrique les Chevrolet Traverse et le SUV Buick Enclave.

 Avec ces 7 000 membres supplémentaires présents sur les piquets de grève , le nombre total de membres de l'UAW en grève chez les trois constructeurs automobiles atteindra plus de 25 000. 

Négociations de dernière minute chez Stellantis

Le président de l'UAW, a déclaré que ses déclarations de vendredi matin avaient été retardées par des négociations de dernière minute chez Stellantis, lequel produit pour rappel des véhicules sous les marques Jeep, Ram, Dodge et Chrysler.

"Nous savions qu'il était peu probable que cela soit rapide", a déclaré Shawn Fain à propos de la durée de la grève dans une mise à jour diffusée en direct.  Ajoutant : « Nous sommes enthousiasmés par cette dynamique chez Stellantis et espérons qu'elle se poursuivra. » Le syndicat avait toujours déclaré qu'il prévoyait d'étendre la portée de la grève pour accroître la pression sur les entreprises s'il n'était pas satisfait de l'avancée des négociations.

« Pour être clair, les négociations n’ont pas échoué », a déclaré Fain. « Nous sommes toujours en discussion avec les trois constructeurs  et j'ai toujours bon espoir que nous pourrons parvenir à un accord qui reflète les incroyables sacrifices et contributions que nos membres ont consentis au cours de la dernière décennie.

GM critique l'extension de la grève

« Appeler à davantage de grèves ne sert que pour faire la une des journaux, pas pour de réels progrès », a déclaré dans un communiqué Gerald Johnson, vice-président exécutif de la production mondiale de GM. 

« Le nombre de personnes touchées négativement par ces grèves augmente et inclut nos clients qui achètent et aiment les produits que nous fabriquons. Notre proposition record actuelle qui est sur la table offre des augmentations de salaire et une sécurité d’emploi historiques sans mettre en péril notre avenir. Nous sommes ici pour parvenir à un accord afin que nous puissions tous retourner au travail, et cela reste notre objectif à 100 % » a-t-il poursuivi.

Stellantis travaille dur pour parvenir à un accord

De son côté, Stellantis a déclaré qu’il travaillait dur pour parvenir à un accord avec le syndicat. "Nous avons progressé dans nos discussions, mais des lacunes subsistent", indique un communiqué de l'entreprise. « Nous sommes déterminés à continuer de travailler sur ces questions de manière rapide pour parvenir à un accord juste et responsable qui permettra à tout le monde de retourner au travail le plus rapidement possible. »

Pour rappel, pour la première fois de son histoire  le syndicat mène une grève contre les trois constructeurs automobiles : l'UAW a ainsi lancé le mouvement social le 15 septembre dernier avec un arrêt de travail ciblé de 12 700 membres sur un site d'assemblage de chaque constructeur.

Il y a une semaine, le puissant syndicat a intégré au mouvement une série de 38 centres de pièces détachées et de distribution exploités dans 20 États par GM et Stellantis, mais n'a pas étendu la grève chez Ford, affirmant que le constructeur automobile avait fait des progrès significatifs dans les négociations.

Importants impacts commerciaux et financiers

Les quatre SUV familiaux construits dans les usines intégrés dans le mouvement représentent les produits phares des gammes des deux sociétés. Même s'ils ne représentent pas des ventes à gros volume et à profit élevé que représentent les Ford F-150 et Chevy Silverado, l'arrêt de la production constituera un défi pour les résultats financiers de Ford et de GM. Les trois entreprises ont officiellement proposé chacune au syndicat une augmentation immédiate d'au moins 10 % pour les 145 000 membres de l'UAW dans les entreprises, ainsi que 10 points de pourcentage supplémentaires d'augmentation générale des salaires pendant la durée de l'accord proposé, qui devrait se poursuivre jusqu'au printemps 2028.

Mais le syndicat réclame des augmentations de salaire nettement plus importantes ainsi qu'une amélioration des prestations de retraite et de soins de santé, revenant sur les concessions de 2007 et 2009 lorsque les constructeurs automobiles étaient tous confrontés à des difficultés financières et que GM et le prédécesseur de Stellantis, Chrysler, étaient sur le point de faire faillite et d'être renfloués par le gouvernement fédéral.

Aujourd’hui, les entreprises réalisent des bénéfices records ou quasi-records, et le syndicat réclame en conséquence des « contrats records ».

Notre avis, par leblogauto.com

L’expansion du mouvement sociale de grande envergure intervient trois jours après que le président Joe Biden est devenu le premier président en exercice à se rendre sur un piquet de grève.  Déclarant aux grévistes qu'ils méritaient plus que leur salaires actuels et les exhortant à maintenir leurs revendications avec fermeté.

Sources : CNN

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Pour résumer

Le syndicat américain United Auto Workers (UAW) va étendre son mouvement de grève à un site d'assemblage supplémentaire tant chez Ford que chez General Motors, indiquant en parallèle que les progrès des négociations chez Stellantis ne lui permettaient pas d’étendre les piquets de grève sur les sites de ce constructeur automobile.
L’expansion du mouvement sociale de grande envergure intervient trois jours après que le président Joe Biden est devenu le premier président en exercice à se rendre sur un piquet de grève. Déclarant aux grévistes qu'ils méritaient plus que leur salaires actuels et les exhortant à maintenir leurs revendications avec fermeté.

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