Renault doit dévoiler son projet de création d'une unité dédiée aux véhicules électriques
Le constructeur français doit dévoiler cet automne son projet de création d'une unité dédiée aux véhicules électriques basée en France et d'une autre, basée à l'étranger, qui regroupera l'ensemble de ses sites de production de moteurs et de transmissions essence et hybride en Espagne, au Portugal, en Turquie, en Roumanie et en Amérique latine.
Renault entend rester majoritaire de sa division électrique "Ampère »
Renault entend rester l'actionnaire majoritaire de sa division électrique "Ampère", qui emploiera environ 10.000 personnes et pourrait être introduite en bourse au second semestre 2023.
Participation minoritaire dans son activité de moteurs à combustion "Horse"
Le groupe automobile français ne devrait toutefois conserver qu'une participation minoritaire dans son activité de moteurs à combustion "Horse", dont l’effectif devrait être inchangé, en demeurant néanmoins un actionnaire de référence avec un poids significatif dans l'unité. Les deux sources ont indiqué que Renault détiendrait une participation de 40% dans l'unité de moteurs à combustibles fossiles, tandis que Geely en détiendrait également 40% et une compagnie pétrolière les 20% restants.
Mais le plan n'est pas finalisé "et d'autres pistes existent pour les constructeurs partenaires", précise l'une des sources.
Nissan ne s'associerait pas à l’opération
Malgré une proposition de Renault de participer à l'accord, l’opération ne devrait pas inclure Nissan, une indication supplémentaire que la stratégie des partenaires de l'alliance continue de diverger. L'avenir à long terme de l'alliance est incertain depuis la chute de son ancien dirigeant Carlos Ghosn en 2018. Renault, Nissan et Mitsubishi – les 3 partenaires de l’Alliance - affirment que plus de 80 % de leurs modèles seront basés sur des architectures communes en 2026, mais des questions subsistent quant aux plans pour les années 2030.
Contribution d’une compagnie pétrolière
La participation d'une compagnie pétrolière contribuerait également au développement de l'hydrogène vert et de l'infrastructure nécessaire pour rendre viables les voitures à pile à combustible à hydrogène aux côtés des véhicules électriques à batterie, a ajouté l'une des sources. L'hydrogène est classé dans la catégorie « vert » lorsqu'il est fabriqué à partir d'énergie renouvelable et est souvent considéré comme essentiel pour aider à décarboner l'industrie.
Nouveaux partenariats
Dans le cadre d'une restructuration drastique pour relancer ses finances, Renault a récemment cimenté de nouveaux partenariats aux côtés de ses alliances historiques avec Nissan, Mitsubishi et Mercedes.
En mai dernier, le constructeur automobile français a ainsi vendu 34% de sa filiale sud-coréenne à Geely. Renault développera également des véhicules hybrides produits dans son usine de Busan avec Geely.
Notre avis, par leblogauto.com
Un accord avec Geely ajouterait une nouvelle corde à l’arc du constructeur automobile chinois. Rappelons en effet que Geely possède le suédois Volvo Cars, le constructeur britannique de voitures de sport Lotus et détient une participation dans Mercedes.
En partageant les coûts des moteurs diesel et essence qui devraient baisser à mesure que les ventes de véhicules électriques augmentent, Renault espère quant à lui libérer des fonds pour réinvestir dans des modèles électriques, une technologie dont il a été le pionnier avec Nissan et Mitsubishi, mais où il a pris du retard face à Tesla.
Sources : Reuters