Limiter les prix du pétrole exporté par « l'agresseur"
"Pour nous, une position cohérente des pays du G7 concernant les sanctions est importante. Elles doivent être renforcées encore, en limitant les prix du pétrole exporté par l'agresseur", a-ainsi écrit Volodymyr Zelensky sur son compte Telegram, pour rendre compte de son intervention en visioconférence devant le sommet qui se tient actuellement en Allemagne.
Alors que les prix du pétrole ont monté en flèche, les revenus pétroliers de la Russie sont en fait en hausse, malgré les interdictions mondiales d'importation. Les dirigeants veulent utiliser leur levier collectif pour réduire les revenus que la Russie reçoit des pays qui achètent encore son pétrole.
Les pays du G7 réfléchissent à un mécanisme
Les pays du G7 réfléchissent à un "mécanisme pour plafonner au niveau mondial le prix du pétrole russe", a indiqué quant à lui lundi un haut responsable de la Maison Blanche.
Une des solutions éventuelles serait d’agir sur les services entourant l'exportation du brut russe, transports et assurances notamment. Objectif : tarir la principale source de revenus pour la Russie, pour éviter que la manne pétrolière ne soit utilisée pour acheter des armes.
Si les États-Unis et le Canada ont interdit l’importation de pétrole russe, l'Union européenne, plus dépendante de la Russie pour ses importations de brut, a instauré un embargo progressif début juin. Lequel concernera les deux tiers des achats européens. L'Allemagne et la Pologne ayant décidé de leur propre chef d'arrêter leurs livraisons via le pipeline Droujba d'ici la fin de l'année, les importations russes seront alors touchées à plus de 90%, selon les Européens.
En 2021, les importations européennes de pétrole russe se chiffrent à 80 milliards d'euros, soit quatre fois plus que la valeur des achats de gaz à la Russie. Les importations de pétrole russes assurent 30% des besoins de l'Europe.
« Consensus absolu » du G7
Après l’appel de Volodymyr Zelensky, les dirigeants du G7 sont parvenus lundi à un accord sans faille sur la nécessité de restreindre les prix du pétrole russe.
Selon Jake Sullivan , le conseiller américain à la sécurité nationale a ainsi rapporté qu’il y a avait « un consensus absolu au sein du G7 sur le fait que le but » de ses « sanctions énergétiques contre la Russie devrait être au final de refuser des revenus à la Russie tout en garantissant un marché énergétique mondial stable ».
Ajoutant parallèlement que la mise en œuvre d'une telle décision constituait un défi complexe et que des discussions étaient en cours à ce sujet.
« Quels sont les détails ? Quelles sont les modalités d'exécution ? Cela nécessite un travail technique qui doit être effectué par les ministres – les ministres de l'énergie et les ministres des finances – afin de développer un véritable plafond exécutable qui entre ensuite en vigueur », a déclaré le conseiller à la sécurité nationale.
Notre avis, par leblogauto.com
Reste à savoir comment, quand et dans quelle mesure le prix du pétrole russe sera plafonné. Les responsables ont déclaré que le mécanisme précis pour atteindre le plafond était toujours en cours d'élaboration.
Un effet de levier via les réseaux de transport de pétrole pourrait notamment permettre de fixer un seuil.
Sources : AFP, CNN, Ukrinform