Auteur/autrice : Stéphane Schlesinger

On est vraiment en droit de le penser au vu des chiffres de vente très décevants du petit monospace au losange: 175000 exemplaires devraient être produits en 2005, au lieu des… 270000 prévus, selon le magazine Capital. Comment expliquer une telle désaffection de la part du public? Parce qu’il a du bon sens. Il a vite compris que la principale rivale de la Modus était… la Clio! Pourquoi? Parce que la Modus, trop compacte, n’offre guère plus de place que celle qui "a tout d’une grande", et son coffre est plus petit! Un comble pour un monospace! Enfin si, elle est plus spacieuse… en hauteur. Mais qui conduit avec un haut-de-forme?
Ensuite, il y a le prix: cette Modus est trop chère eu égard à ses prestations, et arrive au moment où l’on commence à brader la Clio. Une version économique à 12500 a bien été lancée, conformément aux voeux de Louis Schweitzer, mais alors, elle perd sa banquette coulissante! Absurde! En outre, elle pèse 120kg de plus qu’une Clio équivalente, ce qui pénalise consommations et performances.
Enfin, contrairement aux Espace et Scenic, elle n’innove pas. Sa banquette coulisse, mais inversement à celle de la Meriva d’Opel, elle ne s’escamote pas. et là où une Fiat Idea propose 2 sièges indépendants, la petite Renault n’offre qu’une assise indivisible. Dur, dur!

Peugeot nous refait le coup de la 20, qui annonçait, de manière encore plus évidente, la 206. La 20Cup elle, préfigure lavant de la 207 qui donc, ne sera pas à Francfort. Lavant seulement, car ce prototype sportif et ludique na que 3 roues, 1 à larrière et 2 à lavant, qui transmettront la puissance du 4 cylindres turbo 16 soupapes de 170CV, développé en partenariat avec BMW, qui devrait se retrouver dans la 207.

M chez BMW, AMG chez Mercedes, R chez Jaguar et… V chez Cadillac. Voilà la lettre magique pour le constructeur américain de voiturers de luxe, celle qui évoque la puissance. Ainsi, après la CTS-V, voici les STS-V et XLR-V, avec leurs V8 4.4 Northstar surpuissants, propres à donner des sueurs froides chez n’importe quel  délégué interministériel à la sécurité routière. Grâce aux bienfaits d’un compresseur (comme chez Jaguar), ces blocs développent respectivement 476 (STS) et 406 CV (XLR), pour des couples respectifs des 595 et 561 Nm à 3900 trs/mn et s’expriment uniquement (hélas?) via des boîtes automatiques Hydramatic à 6 rapports. Bon d’accord, la BMW M5 offre 507 CV, mais tout de même, cela reste confortable!
Longuement testées sur le Nürburgring, ces 2 Cadillac pimentées reçoivent des suspensions spécifiques, des freins plus grands, des roues de 19 pouces (18 à l’avant pour la STS) et peuvent pulvériser le 0 à 100 en environ 5 secondes, tandis que leur vitesse maxi est limitée à 250 km/h.
Les performances n’excluent pas le luxe puisque les intérieurs de ces américaines gonflées reçoivent une sellerie cuir étendue ainsi que des parements en aluminium.
Elles seront officellement lancées en Europe à l’occasion du salon de Francfort et commercialisées début 2006, à des prix qui devraient être inférieurs à ceux de leurs rivales teutonnes. Il est tout à fait réjouissant de voir un constructeur promouvoir ses modèles avec des moteurs sportifs à essence plutôt que des diesels…

Est-ce parce que Ferrari a vu sa compétitivité s’effondrer cette année? Est-ce que parce que Jean Todt est moins présent? Toujours est-il que le départ de Michael Schumacher de la Scuderia en 2006 n’est pas impossible. En effet, selon ses déclarations au magazine Bild Sport, Willi Weber, l’agent du champion du monde en titre, refuse de signer la proposition de prolongation émise par Luca di Montezemolo. Il ne serait pas tout à fait satisfait de l’ambiance chez Ferrari. Le choix d’une nouvelle équipe se ferait en fonction de sa compétitivité et… du salaire qu’elle proposerait. Le baron rouge toucherait une rémunération de 35 millions d’euros par an actuellement, et son agent estime logique de la réviser à la hausse (40 millions) si le contrat avec l’équipe italienne est prolongé. De son côté, le pilote a toujours déclaré qu’il finirait sa carrière conduisant une voiture au cheval cabré, mais au vu des résultats obtenus lors derniers grand-prix (et surtout celui de Turquie), il serait compréhensible qu’il éprouve quelque lassitude…

Renault vient de dévoiler la liste complète des prix et des options la Clio III, livrable dès le 16 septembre. La gamme se révèle très complète, voire compliquée, comme souvent chez Renault, puiqu’elle s’articule autour de 4 ambiances (Authentique, Expression, Dynamique et Privilège) et 4 niveaux d’équipement (Pack, Confort, Confort Pack Clim et Luxe) partiellement combinables. A tout ceci s’ajoute la finition Initiale, très complète puisque incluant le cuir.
L’équipement commun à toutes les Clio comprend 6 airbags (dont 2 anti-glissement situés dans les assises de siège des 3 portes uniquement),  ABS avec amplificateur de freinage et allumage automatique des feux de détresse, vitres électriques et condamnation centrale des portes télécommandée, direction électrique, ordinateur de bord et antenne de pavillon. Une dotation complète question sécurité, à un détail près: l’ESP n’est en série sur aucune Clio et n’est même pas disponible en entrée de gamme.
En Confort, on trouve en plus la radio-cd, les rétros électriques ou la banquette 1/3-2/3, tandis que comme son nom l’indique, la Confort Pack Clim ajoute… la climatisation, mais aussi les projecteurs anti-brouillard. La Privilège complète cette dotation avec une régulation de la réfrigération et de la vitesse, des vitres arrière électriques, un capteur de pluie et de luminosité.
Mais ce serait trop simple comme cela: chaque ambiance ajoute de l’équipement, aussi, pour bien faire la différence entre ce qui est en série et ce qui ne l’est pas, il faut se reporter au tableau et détailler les… 84 versions!

Pendant que les clients potentiels font bronzette à Ibiza, ça travaille dur chez BMW, qui ne se repose pas sur ses lauriers. En effet, les Série 1, 3, 5, 6 et X3 voient leurs gamme singulièrement remaniées voire étoffées. Comment? D’une part, une nouvelle finition M Sports est introduite pour la plupart des modèles, qui comprend des éléments conçus par BMW M, tels que des suspensions, des ornements de carrosserie et d’habitacle spécifiques.
D’autre part, nouvelles motorisations viennent compléter une offre que d’aucuns ont pu juger un peu réduite.
Ainsi, la Série 3 reçoit le 4 cylindre 1995cc développant soit 130CV en essence soit 122CV en diesel de la Série 1 (sous les appellations fort logiques de 318i et 318d), ainsi que le 6 cylindres diesel de 2993cc offrant pas moins de 231CV, pour un couple faramineux de 500Nm (version 330d), transmis exclusivement via des boîtes 6, manuelles ou automatiques. Sympa de s’offrir une berline diesel capable d’abattre (le mot est faible!) le 0 à 100 en 6.7 et d’atteindre les 250 km/h alors que les radars automatiques infestent sans cesse les routes françaises (pour plus de rentab… euh de sécurité).

Déjà commercialisée au Japon, la Nissan Note sera lancée en Europe à l’occasion du salon de Francfort. Ce minispace de 4m05 établi sur la plate-forme de la Renault Modus (utilisée aussi pour les Clio III, Logan et Micra) concurrencera directement cette dernière ainsi que les Fiat Idea, Opel Meriva, Honda Jazz et autre Hyundai Matrix. Il se démarque de ses adversaires par un style cubique original et dynamique, encore qu’il faille plus que cela pour connaître le succès.
La modularité sera dans la norme, sans plus, avec une banquette certes coulissante,  mais ni amovible ni escamotable, contrairement à celle de la Meriva. Cela dit, une habitabilité favorisée par l’empattement de 2m60, de nombreux espaces de rangements ainsi qu’un coffre à double fond  aideront à compenser ce handicap.
Sous le capot, nous découvrons le très connu 1.5 dCi, développant soit 68 soit 86CV, un 1.4 de 88Cv ainsi que le 1.6 110CV déjà utilisé dans la Micra 160SR. Par ailleurs, Nissan promet un agrément dynamique certain.

En attendant la providentielle Grande Punto, Fiat donne un petit coup de torchon à ses modèles ainsi qu’à leurs prix, qui gonflent parfois jusqu’à 510 (Ulysse). Ainsi, la Stilo voit son offre diesel évoluer: finis les JTD100, 115, 126 et 140, place aux JTD Multijet 120 et 150CV (aussi disponibles chez Alfa et… Opel), avec au passage une hausse tarifaire de 400.
De son côté, l’Idea voit son 1.2 80CV remplacé par le 1.4 75CV de la future Punto, dans le même temps le prix de cette version d’accès tombe à 12790, tandis que les autres peuvent prendre jusqu’à 280. A noter l’apparition d’une finition haut de gamme Collezione, incluant le cuir et le toit panoramique.
En ce qui concerne la "vieille" Punto, exit les 1.4 95CV et JTD85, ne restent disponibles que les 1.2 60CV et 1.3 Multijet en une finition unique Cult, qui augmente de 170.
Enfin, la Panda Emotion perd sa clim automatique au "profit" d’un radar de recul, afin de rendre plus intéressante la nouvelle version luxueuse Collezione.

La politique de synergie technique menée par Renault-Nissan visant à réduire les coûts porte ses fruits: la Clio III sera disponible à partir de 11800 en version 1.2 16V 75CV, finition Pack Authentique. Cela ne représente que 150 de plus que l’actuelle 1.2 16V Campus, bien moins moderne et habitable. En diesel, type de motorisation qui va représenter le gros des ventes, le seuil est fixé à 13200, ce qui reste attractif car l’écart reste de 150 par rapport à la Clio II équivalente, la dCi 65. Par ailleurs, il faudra rajouter 500 pour avoir des portes arrière.

Cette fois-ci, Peugeot a décidé de développer son coupé sans l’aide de Pininfarina. C’est donc le bureau de style de la marque au lion, dirigé par Gérard Welter, qui s’est chargé du dessin de cette nouvelle version de la 407 qui, paradoxalement, se révèle plus imposante que la berline. Avec une longueur de 4m81 et une largeur de 1m87, elle devrait perpétuer la tradition de coupés familiaux dont Peugeot s’est fait le spécialiste. Par ailleurs, avec 400 litres, le coffre (transformable) rétrécit par rapport à celui de la 4 portes, mais reste dans la bonne moyenne de la catégorie, entre les 310 litres de l’Alfa GT et les 435 litres du Mercedes CLK. L’empattement ne change pas, les centimètres supplémentaires se retrouvant sur les porte-à-faux (+ 55mm à l’avant!), ce qui induit une ligne qui semble loin d’être aussi équilibrée que celle de la 406 Coupé. Par ailleurs, on pourra s’étonner de voir que les rétroviseurs sont si mal intégrés… Attention Peugeot, l’Alfa Brera va batailler dans la même catégorie, avec un style ravageur!