Très bien la Golf V GTI, avec son 2.0 turbo de 200 CV. Mais elle est devenue bien lourde, encombrante et chère! Alors, si vous regrettez la compacité de la première VW GTI, il y a toujours la nouvelle Polo du même nom. Moins de 4 mètres de long, un peu plus d’une tonne, moteur 1.8 turbo de 150 CV (celui de la Golf IV GTI), un couple de 220 Nm, voilà qui semble intéressant! Surtout qu’elle est annoncée pour 8.2s sur le 0 à 100 et créditée d’une vitesse de pointe de 215 km/h. Pour garantir un comportement efficace, la suspension est rabaissée de 15mm tandis que les roues passent à 16 pouces. Et pour bien faire comprendre que ce n’est pas une Polo comme les autres, il y a la Helmut Touch, à savoir des étriers peints en rouge!
A l’intérieur, tissu à carreaux pour les sièges, cuir pour le volant et le levier de vitesse, pédalier alu: l’esprit est respecté.
Une petite sportive qui semble bien sympathique donc, mais qui aura fort à faire face aux futures Clio III Sport, 207 RC et autres Punto III 1.4 turbo 160CV en 2006, surtout qu’elle ne bénéficie pas du très moderne 1.4 turbo à double suralimentation apparu sur la Golf GT…
Auteur/autrice : Stéphane Schlesinger
Vitesse libre: le paradoxe de l’état du Montana
A l’heure où, en France, sous la pression hurlante de lobbies, intégristes pour la plupart, de la "sécurité" routière, la vitesse est devenue taboue, incivique, le symbole quasi-absolu de l’immoralité, il est intéressant d’observer le cas du petit état du Montana, au nord des Etats-Unis.
Entre 1995 et 1999, les limitations de vitesse de jour, sur autoroute, n’avaient plus relevé que de la seule apprécitation des conducteurs. Finie la limite légale contraignante. Et que croyez-vous qu’il advînt? Loin d’exploser, les vitesses moyennes observées sont restées stables, mais le taux de port de la ceinture de sécurité est devenu de loin le plus élevé des USA (+91%), tandis que, plus conscients du danger et de la responsabilité qui leur incombait (à eux de trouver la vitesse adaptée), les automobilistes sont devenus plus prudents et courtois. Résultat: une baisse spectaculaire du nombre de morts, atteignant un chiffre historiquement bas!
Francfort 2005: un Idea au Botox
Parallèle est souvent établi entre chirurgie plastique et restylage de voiture. Aussi, lorsque celui-ci s’avère fort léger, pourquoi ne pas parler de "botoxage"? C’est ce qui semble le mieux s’appliquer au nouveau Fiat Idea, remanié seulement 2 ans après sa sortie. La faute à des ventes légèrement en-deçà des objectifs? Toujours est-il que le minispace italien voit quelque peu (trop peu?)corrigée sa tare majeure, une ligne banale. De nouveaux feux avec clignotants "cristal", une calandre de couleur claire, des butoirs de pare-choc reprenant la teinte de la carrosserie confèrent à cette petite voiture un petit air neuf (très inspiré de la version brésilienne), fort bienvenu au moment où Nissan lance sa Note en Europe.
De nouveaux coloris sombres apparaissent dans son habitacle, afin de renforcer, selon le constructeur, la qualité perçue. Mais si elle s’avère de bon niveau, avec notamment un haut de tableau de bord en plastique moussé de belle facture, elle reste ternie par quelques détails d’assemblages malheureux, par exemple, la capucine voit ses angles mal ébavurés. C’est si cher que ça une lime? D’autant qu’avec les quelques défauts rencontrés sur la Punto III, elle serait vite amortie…
Francfort 2005: le Vitara fait peau neuve
Souvenez-vous du premier Vitara sorti en 1989: la version disponible encore ces derniers jours, quoique largement modernisée, en dérivait. Depuis Francfort, tout est oublié: le Suzuki Grand Vitara a été conçu depuis une feuille blanche.
Est-ce un SUV ou un vrai tout-terrain? Les 2 mon général, puisque ce 4X4, au contraire de son grand rival, le Toyota Rav4, dispose d’une boîte de transfert.
A l’intérieur, on découvre un habitacle bien fabriqué, fini (mieux que celui de du Rav4) et pensé, avec ses sièges arrière inclinables. L’ensemble fait très solide et sérieux, un peu trop peut-être. Habitabilité et coffre combleront le plus grand nombre dans cette version 5 portes de 4m47 de long.
Sous le capot, 3 moteurs: un 1.6 de 101 CV, un 2.0 de 134CV ainsi qu’un 1.9 diesel de 123CV fourni par… Renault! Curieux, sachant que Suzuki s’apprête à sortir un petit 4X4 partagé avec Fiat, on se serait attendu à trouver un JTD.
La version courte (4m00) à 3 portes devrait être disponible vers 20000 en 1.6 d’ici la fin de l’année.
Mazda 5… étoiles
Le monospace compact Mazda 5 vient d’être crédité de 5 étoiles lors du crash-test organisé par l’EuroNcap, obtenant la note maximale en ce qui concerne le choc latéral (18 points), démontrant ainsi que les portes coulissantes (qu’il est le seul de sa catégorie à posséder) ne constituent pas un handicap. Bons résultats aussi pour la protection contre un choc avant avec 13 points. Le total se monte à 33 points (dont 2 consacrés aux témoins de ceinture non attachée), une très bonne valeur, que vient renforcer une protection des enfants de bon niveau (3 étoiles). Toutefois, avec une évaluation de 2 étoiles, cette Mazda ne ménage pas suffisamment les piétons.
Il faut quand même noter le nombre très important de véhicules à obtenir ces fameuses 5 étoiles (de la Peugeot 1007 à la Renault Clio en passant par la Fiat Punto), peut-être que l’EuroNcap, qui d’ailleurs n’affirme plus acheter les voitures testées anonymement, devrait se mettre à noter les véhicules sur 6 étoiles.
Fiat et Tata: accord signé
En crise depuis 5 ans, avec un déficit record en 2002, Fiat n’a jamais caché chercher des partenariats avec d’autres constructeurs. La voilà liée à l’indienne Tata, par un accord de coopération signé aujourd’hui, qui devrait concerner la conception de voitures destinées aux marchés émergeants. Les 2 marques vont collaborer dans le domaine de la recherche et du développement, des achats et de la production notamment, l’accord devant être finalisé dans les tous prochains mois.
Rappelons que Fiat est depuis longtemps alliée à PSA pour la production d’utilitaires et de monospaces, à Suzuki pour la mise prochaine sur le marché d’un petit 4X4 et à Ford pour la remplaçante des 600 et Ka, ces deux dernières unions ayant été rendues possibles par le divorce d’avec GM, en février dernier.
Kalbfell quitte la direction d’Alfa
En place depuis le 19 novembre dernier seulement, l’Allemand Karl-Heinz Kalbfell quitte la direction d’Alfa Romeo, victime du grand (et énième) remaniement des dirigeants de Fiat Auto décidé par Sergio Marchionne. Il reste cependant à la direction de Maserati pendant qu’Antonio Baravelle, transfuge de Lancia, chez qui on a beaucoup apprécié son travail, le remplace à la tête de la marque milanaise.
Kalbfell se voit en revanche confier la direction de la stratégie de développement de d’Alfa et Maserati, toujours déficitaires. Cela a-t-il contribué à son éviction? C’est bien possible, d’autant que l’avenir de Fiat Auto se joue en grande part maintenant, avec le lancement de la Punto III, qui doit faire couler des litres de sueur froide à Turin.
Francfort 2005: 407 Coupé, oubliez la 406
Avec la 406 Coupé, Pininfarina avait créé une voiture à la finesse rare, à la subtilité absolue, indémodable. Prendre sa relève constituait un défi que le centre style de Peugeot, dirigé par Gérard Welter, a relevé avec courage et surtout, intelligence. Comment? En n’essayant pas d’imiter la maître italien, en créant sa propre pâte, sans pour autant renier le passé. Alors bien sûr, on peut regretter l’équilibre parfait de la 406, mais regardons tout de même ce que cette 407 offre, voire, ce qu’elle a de plus que son ancêtre. D’abord, son côté massif, rebutant en photo, impressionne favorablement en conférant à cette 407 un air de solidité allié à un sentiment de puissance, à la différence de la 406.
Lire la suiteFrancfort 2005: Saab 9-5, du neuf avec du vieux
9 ans déjà. A cet âge avancé, où d’autres concurrentes prennent leur retraite, la Saab 9-5 subit un restylage, inspiré du proyotype 9-X. Et la sauce prend: la grande berline suédoise arbore un avant agressif, moderne, identifiable entre tous. L’arrière évolue lui aussi, mais de façon moins spectaculaire, avec simplement de nouveaux feux. L’habitacle (toujours aussi plaisant) et le châssis sont également retouchés tandis que sous le capot arrive un diesel 1.9 à rampe commune délivrant 150CV. Ca vous rappelle quelque chose? Mais oui, c’est bien le JTD de chez Fiat, que GM (propriétaire de Saab) a le droit d’utiliser et même de fabriquer en Europe. Il devrait contribuer à relancer la carrière de cette estimable auto, ce qui s’avère tout simplement vital pour la marque, que le géant américain peine à faire prospérer. Pour preuve, la Cadillac BLS, rivale directe de la 9-5, et assemblée dans la même usine.
Mais une Saab se doit aussi d’avoir de puissantes mécaniques, ainsi on trouve aussi un 2.3 turbocompressé de 185, 220 ou 260CV accompagné d’un 2.0, également suralimenté, délivrant 150 ou 180CV, dans la version Biopower réservée au marché suédois.
Francfort 2005: la Maserati Quattroporte s’étoffe
Lancée en 2003, la Maserati Quattroporte connait un certain succès, puisque elle a déjà été écoulée à plus de 10.000 exemplaires, un très bon chiffre compte-tenu de son degré d’exclusivité. Pour entretenir ce succès, Maserati présente 2 nouvelles variantes de sa berline : l’Executive GT et la Sport GT. La première se signale par son habitacle encore plus raffiné, comprenant des sièges arrière électriques massants et ventilés, ainsi qu’un revêtement Alcantara du pavillon du plus bel effet. Il est en outre possible de régler la climatisation depuis les places arrières, où les passagers trouvent à leur disposition 2 tablettes repliables en bois vernis. Il faut toutefois noter que l’espace disponible s’avère moins important qu’à bord de la Bentley Continental Flying Spur.
La seconde constitue une évolution sportive de la Quattroporte, recevant des jantes de 20 pouces, une gestion optimisée de la boîte Cambiocorsa (il est vrai perfectible), autorisant des changements de rapport 35% plus rapides, une suspension aux réglages spécifiques et un échappement laissant le moteur s’exprimer plus librement. Miam!
Les Quattroporte concilient luxe et plaisir de conduire, ce qui n’est pas le moindre de leurs mérites dans une catégorie où jusqu’à présent, le confort des passagers arrière primait sur tout. On est loin, très loin des Mercedes Série S hybrides diesels et… tant mieux!