Nanjing Automotive qui vient d’emporter MG/Rover, ou ce qu’il en reste, lance une campagne d’embauche de cadres dirigeants en Grande Bretagne pour faire repartir l’entreprise. Il se murmure par contre que le redemarrage ne s’effectuera pas dans l’usine de Longbridge et que la relocalisation en Chine sera plus importante qu’imaginée.
Mais comble du non-sens, on apprend dans le même temps que Nanjing Automotive a pris contact avec certains des concurrents malheureux à la reprise du groupe anglais pour leur vendre une participation, qui plus est, majoritaire ! Seulement quelques jours après le verdict victorieux, il semble donc que les dirigeants ne s’attendaient pas à emporter le "morceau" !Ils tentent de minimiser leur geste en déclarant:
Auteur/autrice : Patrick Garcia
F1 Hockenheim: Kimi casse, Alonso rit
Dans la peau du lièvre, Kimi Raikkonen prend un envol parfait à l’extinction des feux, suivi par un Fernando Alonso que peu de gens oserait taxer de "tortue". Et pourtant, à la mi-course, personne ne voyait comment le finlandais pouvait perdre le GP puisqu’il comptait 12 sec d’avance au 32e des 67 tours prévus. C’était sans compter sur les entrailles fragiles de son "lièvre de Woking" , toujours aussi véloce mais qui stoppait tout service au 35e tour, victime d’une casse de transmission. La "tortue" bleue se muait alors en vautour pour s’emparer une nouvelle fois des lauriers qui ne lui étaient pas nécessairement destinés et qu’il ne cherchait pas non plus à récolter tant la domination des gris et noir etait évidente.
Le HaraKiri collectif chez McLaren était évité de justesse grâce à la deuxième place d’un JP Montoya revenu des bas-fonds de la grille suite à sa figure explosive des essais. Une pirouette qui devint cacahouète ce dimanche mais qui ne permet pas à McLaren de recoller au championnat Constructeurs puisque le deuxième "speeding blue boy", G.Fisichella, termine à la 4eme place non sans avoir passé vaillament M.Schumacher dans les derniers tours.
BMW M5: Le panache…de fumée!
Tout le monde ou presque reste coi d’admiration devant une BMW M5. Les prestations de ce pur-sang caché sous une peau de cheval de trait ont de quoi donner le tournis. Son V10 de 507ch plus une palanquée de chiffres sidérants propres à révulser le possesseur de Ferrari F430 font de cette berline, le meilleur engin pour aller faire les courses, tant sur circuit qu’au supermarché.
Mais, comme souvent dans les contes de fées, il existe un "revers de talon d’achille" qui pour ce V10 superformant se situe dans la lubrification. A plusieurs reprises, des soucis ont été relatés par les premiers acheteurs mais l’extrême sophistication de l’usine à gaz pouvait laisser croire à une consommation élevée plutôt normale pour les caractéristiques de l’engin ou à une utilisation inappropriée. Dans un récent match d’Auto Hebdo mettant aux prises une M5 et une F430, le journaliste s’inquiéta de la présence d’un bidon d’huile supplémentaire qui, en fin de compte, fut d’une utilité vitale pour la sauvegarde du moteur.
BMW 130i M sport.: et après ?
Comme annoncé par V.Vaillant recemment, BMW dévoile sa 130i Pack M destinée aux dynamiques cadres (agénaires) pressés. Son 6 cylindres 3l est basé sur celui qui équipe les autres modèles de la gamme (258ch et 300Nm) mais les motoristes bavarois lui ont prodigué une mise à niveau qui, si l’on excepte celui de la M3, lui offre le statut de 6 cylindres le plus puissant chez BMW: 265 ch et 315Nm qui font de la 130i une auto à part dans sa catégorie. Les 6.2 sec pour le 0/100km/h ne sont pourtant pas des chiffres absolument renversants mais l’agilité reconnue de la petite BMW suffira à ravir les "bimmers" pas trop obsédés par le chronomètre. Le kit M permettra également de différencier son auto d’une vulgaire 118d et accessoirement de faire croire que l’on possède une M1 (ou plutôt M2 si l’on ne veut pas se faire reprendre par un expert en auto qui vous rappellera les fabuleux coupés de la fin des seventies). La vrai version M que tout le monde attend, soit pour saliver sur ses caractéristiques techniques, soit plus rarement pour s’en acheter une, n’est toujours pas à l’ordre du jour comme le disait Ulrich Bruhnke lors du salon de Genève.
Le prix du joujou M Sport est fixé en Angleterre à 38300 et à 35700 pour la version de base.
F1 Hockenheim: Mclaren survole
Les essais qualificatifs du GP d’Allemagne ont mis en exergue les McLaren/Mercedes qui ont survolé la séance. Mais si Kimi Raikkonen a sorti le grand jeu, JP.Montoya a sorti … sa monoplace dans le dernier virage du circuit alors qu’il était en lutte avec son équipier pour le gain de la pôle position. Autant dire que les mines réjouies des Mercedes boys qui voyaient déjà une première ligne de leurs autos sur leur GP national ont subitement viré au rouge. Puisqu’on parle des rouges, de nouveaux Bridgestone et peut être un réservoir allégé ont permis à Michael Schumacher de signer une belle 5e place à 0.6sec du finlandais. La 15eme place de son équipier Barichello qui s’est dit satisfait laisse penser qu’il part très chargé en carburant.
Quant aux Renault, 3eme et 4eme, elles sont devancées par un Button toujours aussi saignant dans l’épreuve de qualification souvent aidé par une monoplace à la stratégie décalée.
Les surprises viennent, d’une part, de Trulli qui stagne au 9e rang, handicapé par un sous-virage consternant sur ce circuit et d’autre part par la bonne tenue des Williams, 6e et 7e, qui après leurs terribles desillusions des GP de France et d’Angleterre "remettent le nez à la fenêtre".
La course prendra son envol demain à 14h pour un run de 67 tours qui verra de nouveau les bleus affronter les noirs et gris pour le gain de la victoire.
Nanjing Automotive emporte Rover
And the winner is…. Nanjing Automotive! L’épilogue du feuilleton de la reprise des actifs restants de Rover MG vient d’être donné par PWH, l’administrateur judiciaire qui a donc choisi le plus petit des constructeurs chinois comme repreneur. Martin Leach et SAIC n’ont pas été retenu, et David James le sauveur du Dôme du Millenium pensait reellement avoir une chance mais c’est le troisième larron, le plus discret, qui emporte les restes.
Et de restes, il est question puisque nous nous rappellons que les droits de fabrication des Rover 25 et 75 appartiennent à SAIC. Pour la 45, c’est vers Honda qu’il faut se retourner et pour pouvoir jouir de l’écusson Rover, il faudra taper à la porte de BMW ! Belles batailles d’avocats en perspective pour le nouveau propriétaire qui pense toutefois pouvoir légalement relancer des productions de MG 25 et 75 (?) ainsi que de nouveaux modèles de gamme moyenne ou petite ainsi que sportifs sous le badge MG.
Malgré toutes ces perspectives, la firme dit pouvoir mettre en oeuvre ses plans qui comportent une délocalisation partielle de la production en Chine, mais aussi la création d’une structure Research & Development en Angleterre. L’usine de LongBridge, ainsi que d’autres aux UK, pourraient retrouver une certaine activité mais tout ceci reste au conditionnel. Après l’épreuve des juges, celle du terrain apportera une réponse plus concrète à tous les anciens employés de la firme anglaise. Good luck.
Renault Clio V6, futur Collector.
L’arrivée de la nouvelle Clio 3 pour l’automne vient de condamner à la peine de mort la boursouflée à gros poumon, la Clio V6. Une gueule de bouledogue chargé à l’EPO, un moteur V6 central qui vous souffle dans les oreilles, un comportement en accord avec son physique de brute caractérielle tout juste assagi dans la deuxième mouture, si la Clio V6 n’a pas explosé les scores de vente, elle aura permis de redonner un brin d’allant dynamique à l’image de Renault en ce début de nouveau millenaire.
Le concept car voit le jour en 1999 et Tom Walkinshaw, mandaté par Renault, tente sans succès d’en faire une voiture civilisée. Le comportement lunatique et le moteur essouflé (225 ch) par une boite moyennageuse n’autorisent que la vente de 1630 exemplaires en 20 mois. La refonte, en 2003, par les services internes de Renault Sport donne à la version 2 une tenue de route plus diplomatique et le moteur de 3l et 255 ch (revu par Porsche) est enfin accouplé à une boite 6 vitesses digne de nom. La copie est bien meilleure mais le mal est fait et seulement 800 autos relookées trouvent preneurs. A près de 40 000 euros, l’intérieur en tout point semblable aux modèles de base aura aussi jouer son rôle dans cette épopée météorique.
Point de futur prévu pour cette sympathique auto puisque Renault Sport table sur sa Clio RS 3 de plus de 200ch pour combler les amateurs de conduite sportive.
Reste qu’avec les Avantime et le Spider, la Clio V6 est certaine de devenir un collector d’ici quelques années. Alors, pour ceux qui peuvent, profitez en avant l’automne.
WTCC: Peugeot en championnat du monde
Comme on le pressentait depuis ces dernières semaines, la filiale Peugeot Danemark, en association avec Peugeot Sport, vient d’inscrire une 407 dans le championnat du monde voitures de tourisme, le WTCC. Pour ceux qui ont encore du mal à accepter l’engagement officiel de la firme de Sochaux avec des prototypes Diesel aux 24 h du Mans, l’alternative se trouve dans ce championnat qui voit déjà se mesurer des BMW, des Seat, des Alfa et des Chevrolet officielles. Sur Eurosport qui co-organise et retransmet l’évenement, le spectacle est souvent au rendez vous puisque un système de régulation des performances au moyen de lests et de brides permet d’avoir des autos au potentiel équivalent. Les bagarres portière contre portière et les vainqueurs souvent différents rendent cette compétition attrayante, d’autant plus que son estampille FIA lui confère le rang de Championnat du Monde. Un plus pour les constructeurs inscrits.
Pour Peugeot, l’engagement pour les cinq dernières épreuves (et sûrement la saison prochaine) est un moyen de faire patienter les fans jusqu’à l’arrivée en 2007 sur la piste du Mans. Même si la Filiale danoise endosse la responsabilité de ce programme, les pilotes officiels Eric Helary et Soheil Ayari sont mis à disposition par Peugeot Sport. Ils piloteront en alternance et le dernier nommé débutera aux 24h de Spa les 30 et 31 juillet prochains.
Les supporters qui refusent de voir un Lion rugissant des effluves de gazoil auront désormais à leur disposition un soin palliatif qui pourrait bien supplanter le programme officiel si les résultats suivaient.
Future F1: Le « Push to pass » en question.
Dans les cogitations de Max Mosley, le président de la FIA avait notamment émis l’idée d’utiliser un système de récupération d’énergie sur les futures F1 pour, d’une part, disposer d’un "push to pass" temporaire facilitant les dépassements et, d’autre part, pour amener d’autres entreprises à la F1. En dehors du fait que les constructeurs utilisant ce genre de procédé sur des véhicules de production sont déjà en F1 (Honda et Toyota), l’introduction de cet artifice en Formule Un pose question.
En Champ Car les pilotes dispose de 50 à 70 chevaux supplémentaires durant 60 secondes à répartir durant la course à leur guise. Si la "rusticité" des monoplaces américaines et la culture show bizz des spectacteurs de courses autos US permettent l’utilisation de ce système rudimentaire mais efficace, en F1, il peut en être tout autrement.
Rover pas mort ?
L’administrateur judiciaire en charge du dossier Rover vient de faire savoir que 3 candidats étaient retenus pour une éventuelle reprise du constructeur britannique. Plus ou moins éxécuté par le constructeur chinois SAIC, MG/Rover a depuis fermé ses portes abandonnant tout espoir de reprise. Pourtant dès les grilles de l’usine de LongBridge fermées, une multitude de repreneurs se faisaient jour comme autant de charognards avides d’outils de production à bas prix. Cet engouement allait grandissant comme si subitement on découvrait un avenir à la marque anglaise. De tous ces entrepreneurs plus ou moins sérieux, l’administrateur PricewaterhouseCoopers ne gardait que 3 options jugées sérieuses.
– Un constructeur Chinois, Nanjing Automotive
– David James, homme d’affaire britannique
– et surtout, comble du comble pour des anglais habituellement adeptes du non-sens à vocation humoristique, le chinois SAIC !!
Ceux là mêmes qui creusèrent le trou du cercueil de MG/Rover en tergiversant longuement dans des négociations sans fins reviennent à la charge en association avec Martin Leach, parti de Ford puis viré du poste de patron de Maserati, et Edward Sabisky, un ancien de GM. Le projet prévoit une reprise des études de nouveaux modèles, leur distribution et "au moins une certaine production d’automobiles au Royaume uni à Longbridge".
Décidement, l’humour chinois est terrible…. à pleurer!