Auteur/autrice : Patrick Garcia

La manche de WTCC qui se déroulait le week end dernier sur le circuit d’Oschersleben restera dans les mémoires pour les passionnés de course auto. Non pas parce que la Peugeot 407 aux mains d’Helary, toujours en proie a des carences graves de compétitivité, n’a pu faire mieux que …l’avant dernier temps des qualifs pour ensuite ne pas se présenter à la 2 eme course. Pas non plus du fait que la toute neuve Seat Leon de Jordi Gene s’est permise de terminer 4 eme de la même 2eme course pour son déverminage, ni même la probante prestation de la Seat Oreca de S.Ortelli qui coupe la ligne en 6eme position de la 1ere course, non. Il faudra marquer d’une pierre blanche la toute première victoire dans un championnat du monde FIA d’un pilote privé de ses 2 jambes ! Alex Zanardi, brillant héros de l’Indycar, période faste, puis pilote Williams en F1 avait perdu ses 2 jambes dans un effroyable accident lors d’une manche du Champcar au Lausitzring il y a tout juste 4 ans. A force d’une volonté peu commune, celui à qui on prédisait le fauteuil roulant jusqu’à la fin de ses jours est parvenu à remarcher, aidé de prothèses, puis il est revenu doucement à la compétition dans ce championnat de voiture de tourisme dont il vient de remporter une manche à la loyale .
Il y a des gens devant qui on se sent vraiment petit, je m’incline Monsieur Zanardi.

Romain Rousseaux, nouvel importateur TVR pour la France et Monaco nous livre la suite de ses paroles sur le futur français d’un constructeur en devenir, pourtant déjà relativement agé puisqu’il approche les 50 ans.

Daihatsu est un constructeur japonais qui sevit sur l’énorme marché local de la microcar citadine. Nous le connaissons depuis quelques années sous nos latitudes et il faut bien avouer que la dernière Copen importée en Europe, sorte de mini Audi TT, a assuré sa part de succès dans l’oeuvre de pénétration des consciences occidentales. Le bon retour d’image a engendré l’ambition d’une plus grande diffusion mondiale et la présence de 2 "concept-cars" sur les estrades allemandes du prochain salon de l’Automobile matérialise ce désir d’expansion. Pour cela, point de révolution avec la présentation d’un SUV "globalisant" qui va bien, nommé D-Compact 4×4, et un sympathique roadster hybride, salement baptisé HVS. Le point commun innovant est un moteur 1.5 litres associé à une transmission 4WD qui trouvent place sur chacun des 2 modèles et qui naturellement nous promet, selon les communicants de la marque, des jours heureux et de prestes accélérations. Ainsi soit il.

V.Vaillant nous la présente ci-dessous de façon exhaustive, mais la Cadillac BLS n’a pas finit de faire tousser les Dick Rivers en puissance, adorateurs d’Eldorado Brougham et autre Coupe deville, qui ne jaugent l’intêret d’une auto qu’au nombre de m2 de son capot. Et accessoirement au calibre du V8 "ogresque" qui se cache en dessous dudit capot. Cette Cadillac BLS bisse une genese déjà utilisée chez GM à la fin des années 60 lorsqu’une sympathique Opel GT se parait des atours d’une Chevrolet Corvette StingRay en réduction 2/3 ! Ici, ce sont les ainées STS et CTS américaines qui ont subies le procédé réducteur sans attenter à un style plutôt réussi. Comme cela a été dit, la structure de notre Cad’ est celle d’une Saab 9.3 et, melting-pot ultime, il faut annoncer que le moteur diesel qui équipera cette fausse "cowgirl" sort directement des rayonnages de la FIAT! Du vrai western spaghetti sauce suédoise !
Quand on pense que les "alfistionados" se jettent au fond du lac de Côme depuis qu’Alfa Romeo a troqué son V6 mythique contre une bouilloire d’outre-atlantique, je me fais du souci pour les amateurs de Country porteurs de Stetson, exhilés dans notre vieille Europe… supporteront ils ?

Depuis l’arrivée du rallye d’Allemagne en WRC, Sébastien Loeb, Daniel Elena et la Citroen Xsara (qui avait gagné aussi en 2001 avec Bugalski) trustent la victoire. Depuis 2002, l’alsacien règne en maitre sur des terres proches de celles de son enfance, ne laissant à ses concurrents que l’espoir de figurer sur les marches basses du podium final. 2005 ne déroge pas à la règle avec comme innovation, le retour aux avants-postes d’un Duval revigoré, toujours à l’aise sur ce terrain piégeux. Il fut le seul à inquiéter le français dès le Vendredi mais les écarts énormes encaissés par les adversaires et les consignes de non-agressions ont gelé les positions dès le Samedi. Citroën s’assure donc son premier doublé 2005 et profite de l’occasion pour repasser en tête du classement Constructeurs. Peugeot a pourtant fait de la résistance puisque Gronholm et Martin se suivent aux 3eme et 4eme place, préservant l’espoir de leurs employeurs.  Autre bleu, de France et de Subaru, S.Sarrazin termine 8eme tout en ayant marqué les esprits par des perfs de premier ordre malheureusement annihilées par un tête à queue puis par la rupture d’un cardan en fin de rallye permettant à Solberg de récuperer piteusement les 2 points de la 7eme place.

Ce Championnat du monde des Nations dont on ne donnait pas cher lorsqu’il fut annoncé est aujourd’hui dans sa phase de lancement. Après les premiers tests effectués en Angleterre, ce sont 20 monoplaces monotypes qui ont déboulé dans la ligne droite du Mistral, sur les hauteurs du Castellet. L’auto, une monocoque carbone, est fabriquée chez Lola et le moteur est un V8 Zytek de 3,4l exprimant tout de même 520 ch. Un Overboost permettra une ruade vers les 550 ch à l’image de ce qui se fait en ChampCar.
Tout cet arsenal sera glissé entre les mains de pilotes de tous les horizons représentant chacun une Nation. Si l’auto est la même, les occupants du cockpit pourront changer en fonction des calendriers de chacun. Pour la France, c’est l’équipe Dams qui s’y colle. Elle teste actuellement plusieurs pilotes dont Nicolas Lapierre, Alex Premat et Christophe Bouchut qui se mesurent à quelques célébrités déchues comme Jos Verstappen (Hollande), Ralph Firman (Irlande), Alex Yoong (Malaisie), Thomas Scheckter (Afrique du Sud) et des espoirs en manque de débouchés comme  Nelson Piquet Jr, Scott Speed ou Robie Kerr. Et pour crédibiliser un peu plus la série, Willi Weber, manager des Schumacher, vient d’annoncer la présence d’une équipe d’Allemagne pilotée par Timo Sheider.

Les conjectures concernant Lotus vont bon train depuis déjà plusieurs mois. Il convient donc aujourd’hui de remettre un peu d’ordre dans les idées et de revenir sur les quelques "quasi certitudes" conditionnelles  acquises :
     – La dénomination de l’attendue 2+2 pourrait être Europa. On parlait de GT, d’Excel ou d’Elite mais c’est le nom du coupé Lilliput à moteur de R16 qui a été exhumé. Présentation à Genève 2006.
     – Les photos espions dévoilent une auto aux formes assez étranges badgés Proton (propriétaire de la marque anglaise). La découverte de documents prouvant le dépôt d’une brevet de style sous le nom Lotus ont finit de convaincre les sceptiques que nous avions là la future d’Ethel. Par bonheur, ça ne semble pas être le cas puisque des sources internes ont indiqué que ces autos photographiées sous toutes les coutures ne sont que des versions malaises de l’Elise (potentiellement commercialisable sur les marchés locaux d’ailleurs) destinées à tester les organes qui permettront de passer les normes US en 2007. D’ailleurs les photos montrent une stricte 2 places alors que l’Europa sera une 2+2, à la définition plus confortable pour le cowboy moyen.
    

En d’autres temps, les "ingénieurs en communication" avaient un peu plus de discernement dans le choix des noms de baptêmes de leurs bébés automobiles. Celle que l’on sait déjà inspirée grandement du Concept C, présenté à Paris en 2004, allait faire ses premieres circonvolutions pneumatiques dans les travées du salon de Francfort sans que l’on sache vraiment son petit nom. Pour beaucoup, elle devait se ranger dans la lignée des Golf Cabriolet et tous la nommait de la sorte. Raté ! Elle s’appellera EOS.
A croire que les communicants de VW ne prennent jamais de photos !! Comme ceux qui pensent que Calypso n’est rien d’autre que le bateau de Cousteau, peu de monde saura qu’EOS est une déesse mythologique et beaucoup s’imagineront face à une série limitée vantant les mérites d’un appareil photo !! Mis à part ça, ce pseudo perso se justifie par le fait que l’auto ne reprend pas exactement la plateforme de la Golf mais est plutôt un mix de cette dernière avec la soeur ainée Passat. Déjà pas mal effeuillée par les photos espions, la découvrable de VW n’apporte pas grand chose comparée à ses rivales, Renault Mégane CC, Peugeot 307 CC et Opel Astra Twin Top en attendant bientôt la Ford Focus Vignale.