Auteur/autrice : Patrick Garcia

Le teasing de ce concept car a été savamment orchestré depuis des mois, débutant par des sketchs allechants pour ensuite proposer quelques illustrations 3D toutes aussi appétissantes. La pleine lumière sur l’auto en réel ne décoit pas. Les proportions sont à rapprocher du concept Brera de Giugiaro mais le langage exprimé ici est singulièrement plus violent. L’auto colle parfaitement à l’image que l’on se fait d’une reine du WRC, chose que paradoxalement les anciennes Lancer ne parvenaient pas à faire. Pourtant nous sommes toujours en présence d’une 4 portes mais d’un tri-volume, l’auto devient une bi-corps toute portée vers l’avant. Les lignes fortes s’inclinent vers le sol et le regard se fait très belliqueux tandis que le fessier, comme toute jeune fille qui se respecte, se porte haut et effilé. Ajoutez la béance, un tantinet exagéré, d’une bouche hurlante et la prochaine Lancer que préfigure (peut être) ce Sportback risque fort d’étourdir le badaud autrement que par ses vitesses de passages en courbe.

Le Hyundai Portico n’est pas à proprement parlé une nouveauté puisqu’il trainait ses batteries sur les moquettes US du salon de Chicago en début d’année. Monospace 7 places considéré à l’époque comme le futur style de Hyundai, le Portico semblait avoir été remisé aux rayons archives du constructeur coréen. Peut être que la technologie hybride développée sur ce modèle, soit un V6 24 soupapes de 3,3 litres de cylindrée et 204 ch accouplé à 2 moteurs électriques a fait changer d’avis les dirigeants. Le Portico est d’autant plus interessant qu’il peut être considéré comme un 4 roues motrices puisque si un des moteurs électriques (126 ch) dynamise le train avant, le second (83 ch) vient à la rescousse de l’essieu arrière un peu esseulé.
Le regain d’intêret pour les motorisations hybrides et un prix du pétrole toujours aussi stratosphérique auront sans doute poussé les boss de Hyundai à lui payer un billet d’avion direction l’Europe. Vos réactions seront épiées, c’est certain.

Stephane vous a détaillé les promesses de la petite Fiat devenue Grande mais sur le stand trônait également la Punto devenu Grosse ! La version Rallye S2000 déjà vue en test depuis plusieurs mois sur les routes italiennes, laissait admirer ses bourrelets plutôt forts séduisants, et ses peintures de guerre. La tradition des Fiat de rallye est ainsi perennisée avec la nouvelle mouture de la Punto. Le dessin habituel boursouflé des autos de rallye est ici appliqué sur une auto compacte qui exprime sans conteste une sentiment de puissance difficilement contenue, prête à exploser. Esperons pour la fiabilité de l’auto que ce ne sera pas concrètement le cas !

Plus pour le plaisir des yeux que pour l’info la plus absolue, voici la SEAT Leon WTCC que seuls les spectateurs des dernières courses ont pu voir en réel. Si les galbes déjà expressifs de la version basique sont de nature à flatter l’esthète, il faut bien admettre que la version coursifiée respire le cuissard musculeux et la testostérone. Si jamais Seat pouvait s’en inspirer pour le dessin d’une future Cupra, il y a fort à parier qu’elle rallierait les suffrages des entichés de la marque mais aussi de ceux qui trouve une VW GOLF R32 absolument déprimante.

Skoda souhaite depuis son concept Roomster offrir à ses commerciaux d’autres alternatives que des quinquagénaires ne pouvant s’offrir une VW. A Genève, le concept Yeti d’un bleu glacial nous rapprochait du véhicule ludique propre à dynamiser la marque. Confirmation est faite à Francfort que ce concept a de l’avenir puisqu’une version découvrable recouverte d’un orange très "hot" est à nouveau dévoilée. Véhicule transformiste selon le communiqué de presse, les hotesses préposées à l’animation versait plus dans une tendance gaypride à effet calorifère assez important pour les spectateurs. Un Yeti aussi chaud risque bien de faire fondre plus d’une banquise.
Le système de toit polyvalent est du en partie à Karmann et cumule une partie en dur et une partie toilée que les communiquants disent de maniement facile. A voir.

Comme je le disais précédemment, les stands ne sont pas tous totalement terminés et cela donne l’occasion de voir quelques scènes assez peu maîtrisées par les services communications des constructeurs concernés. Ainsi le stand Jaguar est en travaux et les photographes sont traqués par des responsables de com’ traumatisés ! Pas assez effrayant pour le photographe du Blog Auto qui au péril de sa carte de presse, qu’il na d’ailleurs pas, a shooté l’évènement. Toujours dans la constellation Ford, une splendide Aston Martin Vantage V8 cherchait son chemin dans les allées peuplées d’ouvriers de la Halle 3.1.

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Le Vincent plus très Vaillant s’étant mis tout seul à l’index, il va falloir que je me tape la grosse Bertha ! En résume, TechArt est un tuner réputé pour ses préparations sur base Porsche qu’il modifie assez pour leur donner son petit nom. Le Cayenne manipulé y va de sa cure de Bottox, produit dont il abuse légèrement mais qui, il faut l’avouer, lui donne la bouille sympathique du videur de boite de nuit hype ! Mais il faudra qu’on m’explique un jour : alors que Porsche a dépensé des millions d’euros pour garder à son SUV des capacités de franchissement et donc une garde au sol digne d’un 4×4 tout en lui conférant les gènes de la sportive bitumeuse de premier ordre, pourquoi tout le monde s’ingénie à rabaisser la bête ! Mefie, cela va finir par ressembler à une Audi RS4 Avant !
La tuyauterie est décalaminée au possible à l’aide de 2 turbines qui font culminer la bouilloire V8 Porsche à 600 ch, 865 Nm de couple pour 292 km/h en pointe. Le 0 à 100 km/h est avalé plus vite qu’il ne faut à un bucheron pour abattre un platane, soit 4.5 sec. Ajoutons que ceux qui avaient un peu de mal à insérer leur SUV d’origine dans un garage trop exigu devront nouer quelques relations avec le maçon du coin pour élargir le dit garage de 8 bons centimetres ! Avec des engins pareils, il va falloir penser sérieusement à passer les nouvelles générations de caravanes en soufflerie !
Visible à Francfort la semaine prochaine.