Il est souvent difficile pour le quidam automobiliste de comprendre les raisons qui font que l’auto convoitée coûte si cher. Un antediluvien moteur à explosion entouré de matériaux pétrolifères et metalliques n’explique pas toujours ce qui fait le prix de nos voitures. Bien sûr, la conception des modèles actuels cache d’innombrables paramètres que nous sommes loin d’imaginer.
L’ouverture du pôle NVH (Noise Vibration & Harshness) de Renault nous éclaire en ce sens. 80 ingénieurs sur 6000m2 pour un investissement de l’ordre de 25 millions d’euros exprime l’importance, pour un constructeur moderne, de l’étude des phénomènes vibratoires et accoustiques sur ses modèles.
Auteur/autrice : Patrick Garcia
Galileo ne vole pas haut
Tout le monde connait les vertus magiques pour les handicapés de la carte routière du système américain GPS (Global Positioning System). Il est question depuis quelques années de lancer un concurrent européen nommé Galiléo. Tout ceci histoire de ne pas laisser entre les seules mains des Etats Unis un instrument aussi stratégique, capable de surveiller la planète entière à 1m près et accessoirement de ne plus payer les rétributions nécessaires à son utilisation. Voici encore un bel exemple de l’état de "l’union" de l’Europe, puisque le président de l’agence spatiale italienne vient de s’étaler dans les médias pour alerter l’opinion du désordre qui règne actuellement. En effet, ce projet implique, outre l’Italie, l’Espagne, l’Allemagne et la France et les dissenssions entre ces états sont désespérantes. Chacun souhaite accueillir le centre de contrôle sur son propre territoire et l’Allemagne, pour exprimer son entêtement, refuse d’accorder la rallonge de budget nécessaire au lancement du programme en 2006. Sans accord avant la fin du mois, c’est le projet dans sa globalité qui sera remis en cause.
Bref, nos voitures ne sont pas prêtes d’être naviguées par des satellites européens et l’exemple de ses "chiffonages" étatiques révèle l’étendue du chemin à parcourir avant que l’Europe ne devienne réellement une puissance unie face aux USA. Consternant.
Landwind se rebiffe
Le constructeur chinois Jiangling Motors, vexé et conscient de l’atteinte porté à son image, tente une contre-attaque après le crash test pas très glorieux de son 4×4 Landwind. C’est l’ADAC allemande qui a initialement jeté le SUV chinois dans le mur, à une vitesse de 64 km/h. Blessé dans leur orgueil et certainement houspillé par le tout récent acquéreur des droits de diffusion en Europe, Peter Bijvelds, les directeurs de Jiangling ont allumé le contre feu. Ils ont commisioné le très réputé TÜV pour faire passer les tests d’homologation européenne à leur 4×4 vedette. Résultat, un document, dument signé par l’organisme allemand, qui certifie le succès au crash test et donc le droit de vendre leur véhicule en Europe.
Lire la suiteQualifs F1 Japon: Le gros lot de Toyota
Suzuka est le circuit de Honda. La pôle "loterie" signée par Ralf Schumacher sur… Toyota va finir par miner les dirigeants de BAR, future Honda "tout court", qui ne cesse d’aller de désillusions en désillusions cette saison. Malgré tout, le tour produit par le jeune Schumacher fut d’une maitrise exemplaire puisqu’effectué sur une piste humide qui aura occasionné son lot de sorties de piste, dont celle notamment de son équipier Jarno Trulli. La TF105B fait donc ses premiers tours de roue sous le signe d’une chance insolente puisque Giancarlo Fisichella qui s’apprétait à battre le chrono de l’allemand voyait le ciel lui tomber sur la tête. Il s’octroyait tout de même la 3eme position à 0.17 sec. Pour rendre l’affront encore plus douloureux, Jenson Button sur Honda butait sur le temps de la Toyota de tête pour seulement 0.035 sec. Tous les espoirs sont permis pour la course entre les deux écuries japonaises.
La pluie ruinait donc le tour des 4 derniers partants, dans lesquels on trouve M.Schumacher (14e), F.Alonso (16e), Montoya (17e) et Kimi Raikkonen qui partira bon dernier.
La course s’annonce donc plutôt mouvementée puisque derrière la bagarre pour l’honneur entre Toyota et Honda, les pilotes McLaren et Renault, en lutte pour le championnat constructeurs, devront faire preuve d’une maestria exceptionnelle pour se hisser dans le haut du classement. Dépassements garantis.
Départ à 7h demain matin.
La Clio III crée de l’emploi
Une convention entre les pouvoirs publics et Renault vient d’être signée en marge du lancement de la nouvelle Clio 3. Carlos Ghosn et Dominique de Villepin ont paraphé un contrat de partenariat prevoyant l’embauche, en 2006, de 200 personnes en contrat à durée indéterminée sur le site de l’usine de Flins (Yvelines). Par ailleurs, Renault a souligné que ces emplois s’ajoutaient aux 350 effectués en 2005. La convention implique également les sociétés d’interim avec lesquelles Renault s’engage à former une main d’oeuvre non qualifiée. Des missions de 6 à 18 mois permettront la formation mais aussi la reconnaissance des compétences des personnels recrutés qui pourront alors faire valoir leur qualification dans leur recherche d’emploi ultérieure.
Tout une batterie de contrats de professionalisation ou d’insertion professionnelle par l’interim, ainsi que des stages d’adaptations seront créés. Chaque intérimaire ayant participé au lancement de la nouvelle Clio se verra proposer un dispositif de reclassement qui lui garantira quelques opportunités dont on regrette qu’elles ne comportent pas nécessairement une embauche à durée indéterminée.
En résumé, on comprend que le message envoyé par Renault est : il n’y a pas que Toyota qui se décarcasse dans l’Hexagone. Et c’est tant mieux.
VW USA: Demission de Len Hunt
Même si les premiers chiffres de vente de la nouvelle Jetta sont prometteurs, les grands pontes allemands de VAG ont entrepris un nettoyage par le vide dans leur filiale VW North America & Canada. Après l’agence de pub qui a valsé, c’est au tour du forumiste invétéré, Len Hunt qui vient "d’être démissioné". Notre homme, pourtant président de VW of America, fait les frais des chiffres désastreux enregistrés depuis quelques années mais surtout, subit la réorganisation sauvage du nouveau grand Patron de VAG, Wolfgang Bernhard. Ce ‘Cost Killer’ un peu mercenaire qui n’a pas la réputation d’y aller avec le dos de la cuillère, avait déjà nommé son remplaçant le mois dernier, à savoir Adrian Hallmark.
La maison mère a proposé à Len Hunt, un poste à la direction Marketing de Bentley à Crewe en Angleterre, poste évidemment regressif qui l’a forcé à démissioner. Il était en place depuis Mars 2004 et avait permis auparavant à Audi de battre des records de vente aussi bien en Angleterre qu’aux USA. Cet anglais de 50 ans a débuté sa carrière chez Rover en 1978.
Le grand nettoyage continue…
Porsche RS Spyder: livraison rapide
La nouvelle arme de Porsche pour les courses d’endurance (LMP2) va prendre part à sa première course le 15 Octobre sur le circuit de Laguna Seca aux USA. La RS Spyder qui sera exploitée en 2006 par le team Penske dans la série ALMS (American Le Mans Series) dévoilera à cette occasion ses peintures de guerre. Les stickers aux couleurs de DHL et Global Mail, filiales de la très germanique Deutsche Post et déjà sponsor de Penske Motorsports, seront apposés sur les flancs de la barquette.
L’objectif principal de Porsche est purement commercial puisque après avoir démontré le potentiel de leur auto, ils la vendront à des teams privés de la même façon qu’Aston Martin avec ses DB9 couvées par Prodrive.
A Laguna Seca, Sascha Maassen et Lucas Luhr, 2 pilotes officiels de la marque de Stuttgart, auront la charge de faire briller la RS Spyder, dont on espère sécrètement qu’elle ne sera pas un "Little Bastard" de funeste mémoire. Reste en tout cas un plan marketing lourdement orchestré pour flatter du mieux possible le client américain potentiel. Business is business.
Lamborghini fait ses gammes
Non content de réfléchir à la résurrection de l’Espada (souvent appelée Lagartijo), Lamborghini serait sur le point de révéler la très imminente sortie d’une nouvelle Miura. Pour contrer la superlative Ferrari Enzo, les germano-italiens envisageraient d’extrapoler du coupé Audi Le Mans en gestation une version plus latine badgée du bovidé de Sant Agata Bolognese. Le V12 utilisé serait porté à 6.5 litres pour 700ch.
Dans le même ordre d’idée, une autre projet codé LM00X est semble t’il prévu. L’échangisme en cours chez les marques de VAG laisse penser qu’un futur Audi Q5 servirait de support au travail des ingénieurs italiens. Ce sera forcément plus sage que l’ancêtre des SUV modernes, le Lamborghini LMO2.
Toujours pas rassasiés, les ingénieurs plancheraient également sur une version boostée de la Murcielago qui pourraient devenir une alternative à la Bugatti Veyron.
Avec toutes ces rumeurs, il est difficile maintenant d’imaginer qu’elles restent lettres mortes. Cachez votre joie.
L’Europe tance Peugeot
Peugeot a été condamné à payer près de 50 Millions d’euros d’amende pour avoir, selon la commisssion, tenté d’empecher la réimportation d’autos vendues au sein de l’Europe. Plus clairement, un système de primes en vigueur aux Pays Bas de 1997 à 2003, rendait l’exportation hors frontières très pénalisante pour les concessionnaires locaux. Là où Peugeot ne voyait qu’un soutien au marché hollandais, l’Europe y voit une entrave à la libre circulation des biens et à la concurrence. Avant Peugeot, d’autres constructeurs, tels que VAG, Opel et Mercedes ont subi la même punition à des degré divers.
Sur un même modèle, les différences de tarifs pratiqués par les constructeurs peuvent être importantes selon que l’on se trouve sur son marché local déjà quasiment acquis ou sur un marché à conquérir qui nécessite une politique de prix agressive. Ceci incite les mandataires, mais aussi les concessionnaires bénéficiaires de cette différence, à activer un marché plus ou moins paralèlle d’autos neuves qui pénalise forcément la politique stratégique de distribution des constructeurs qui ont tous tenté par des moyens plus ou moins légaux d’empêcher ces réimportations non contrôlées.
Peugeot devrait faire appel de cette lourde condamnation.
GM libère Subaru
General Motors qui se débat depuis plusieurs mois dans une crise financière qui ne fait que s’aggraver, va céder sa participation de 20,9% dans Fuji Heavy Industries Ltd, autrement dit Subaru. Toyota serait déjà acheteur de 8,7% des actions et envisage d’en acquérir 68 millions pour nouer de solides relations avec son nouveau partenaire japonais qui rejoindrait ses "cousins" Daihatsu et le constructeur de camions Hino.
La fusion entre Saab et Subaru plus ou moins bien orchestrée par General Motors n’aura jamais fonctionné tant ces 2 entités sont chargés d’histoire et la cession d’une (ou des 2 sait on jamais) des 2 marques était inéluctable. Elle devrait rapporter un peu de liquidité au géant américain dont les "pieds d’argiles" commencent sérieusement à fissurer sous les coups de boutoir des recommandations négatives prononcées par les analystes financiers US.
Si les "Mammouths" de la construction automobile commencent à rejeter ce qu’ils ne sont pas parvenu à digérer, cela annonce de gros chambardements dans les années à venir.