Auteur/autrice : Christophe Labedan

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Que doit-on penser au lendemain de ce pastiche de Grand Prix? Le spectacle d’un sport devenu business qui a perdu tout sens du mot sportif a choqué la majorité des amoureux de ce sport. 150 000 spectateurs se sont retrouvés floués après avoir payé leur place, fait le trajet dans les embouteillages typiques des Grand Prix pour assister à un faux duel entre 2 Ferrari. Michael Schumacher explique sa position dans une interview et ne se sent pas concerné; Il n’est même pas vraiment au courant des problêmes de Michelin alors que ceux-ci sont de toute évidence à l’origine de l’accident de son frère Ralf au cours des essais libres… difficile à croire.

Victoire incontestée des Audi aux 24h du Mans 2005 suivies de l’écurie plus que méritante de Pescarolo qui n’aura pu garder la pression jusqu’à la fin. Tom Kristensen et ses coéquipiés auront fait une course de rêve, alliant vitesse et régularité face à une concurrence souvent plus rapide mais souffrant de problêmes mécaniques et d’arrêts aux stands prolongés. On aurait pu rêver d’une victoire française et qui mieux qu’ Henri Pescarolo pour nous l’offrir, mais la marque allemande était plus forte. Tom Kristensen rentre dans le livre des records comme le vainqueur le plus titré des 24h du Mans avec 7 victoires en battant celui de Jacky Ickx.  On ne peut s’empêcher de féliciter notre équipe nationale, ses pilotes auront tout donné et avec brio, faisant record du tour après record du tour. Sans oublier l’écurie Oreca qui échoue au pied du podium en 4ème place avec Franck Montagny, Stéphane Ortelli et Jean Marc Gounon.

Nous arrivons dans le dernier sprint avec moins de 3 heures de courses.
Audi semble avoir installé Tom Kristensen au volant jusqu’à la fin de course pour contrer une remontée impressionante des Pescarolo qui tournent en moyenne 5 à 6 secondes plus vite. Audi reste néanmoins un monstre de fiabilité face à une Pescarolo qui profite intelligemment des nouvelles reglementations avec une voiture hybride. Jean-Christophe Bouillon s’apprête à passer l’Audi sur laquelle elle a toujours un tour de retard pour nous offrir un final d’anthologie mais Bouillon passe malheureusement beaucoup de temps au ravitaillement et reperd 10 secondes surl’Audi de tête.
Bouillon de devrait pas terminer la course, on s’attend à un relais de plus avec Emmanuel Collard qui est le plus rapide en course. Sébastien Loeb fait ses au-revoirs aux 24 Heures du Mans après un abandon au 288e tour, une expérience qu’il ne manquera certainement pas de renouveller.

Pierre-Laurent est allé se coucher après une nuit tumultueuse devant son poste de télé et un reportage palpitant. Il nous laisse devant une course ensoleillée avec nombre de rebondissements. Les Pescarolo sont toujours à l’attaque depuis le matin avec Jean-Christophe Bouillon qui signera le meilleur temps de la course alors que l’Audi de McNish, alors seconde, finira dans le bac à gravier pour repartir après un arrêt au stand étincelant au sens littéral. Bouillon en aura profité pour remonter à la seconde place enchainant meilleur tour sur meilleur tour. Xavier Pompidou, équilibriste notoire des masters de Bercy sera victime d’une sortie violente à bord de la Porsche GT3-RS n°91 mais serai apparemment sorti indemne. On notera une belle performance de Jean Marc Gounon qui aligne de très bon temps mais qui ne peut malgré tout suivre la cadence chrono des Pescarolo qui semblent être en mode qualif permanent. Ceci a pour effet de mettre le très expérimenté et multiple vainqueur de la catégorie,Tom Kristensen sous pression, qui ira à la faute dans Michelin mais sans trop de dégats puisqu’il ramenera son Audi au stand sans perdre trop de temps et passer le volant à JJ Lehto… qui ne tardera pas à repasser par la case pitstop.
Vanina Ickx vient de reprendre le volant après un arrret au stand de 25 minutes de sa Dallara Judd. Pour ce qui est de la GT1, c’est toujours la bagarre entre l’Aston et les corvettes… Ouf, je repars devant mon écran…

Trulli fait la pôle en 1:10.62 devant Kimi Raikkonnen à 7 centièmes alors que son co-équipier Ralf Schumacher ne participera pas au Grand Prix des Etats-Unis sur une décision de la FIA. Jenson Button et Fiancarlo Fisichella occuperont demain la deuxième ligne suivis de Michael Schumacher et Fernando Alonso.

Alors que Ralf Schumacher était  remplacé au pied levé par Ricardo Zonta (13 eme temps), la polémique grossit autour de la cause de son accident et le rôle des pneumatiques Michelin. Michelin ne peut confirmer la cause réelle de l’accident, mais des rumeurs semblent indiquer que la firme de Clermont-Ferrand aurait fait envoyer de nouveaux pneumatiques, ce qui soulèverait de gros problemes avec la FIA qui doit valider et homologuer les pneumatiques à l’avance. Les écuries utilisant des pneus différents de ceux homologués pourraient avoir à rendre des comptes à la FIA, sauf si bien sur celle-ci considère que c’est une mesure de sécurité inévitable.

Il est 16h sous un soleil de plomb sur la piste du célèbre circuit du Mans. Les 2 Perscarolo-Judd s’élancent en-tête poursuivies par une horde de protos assoiffés de sang dont ceux de l’écurie Audi qui ne compte pas se laisser souffler la vedette par une écurie locale, qui compte parmi elle un champion du monde des rallyes dont l’expérience sur la piste est quasi inexistante. Départ idéal pour les Pescarolo avec Jean-Christophe Bouillon en leader suivi de Soheil Ayari. Les Audi suivent la cadence pour une course qui se jouera à la régularité. Franck Montagny est 5eme en position idéale d’observation. On note malheureusement l’arrêt prématuré d’une Belmondo pour batteries à plat, certainement du à la chaleur.