Une superbe collection de véhicules mais aussi de casques, combinaisons et autres documents a été rassemblée pour honorer la mémoire du champion brésilien disparu trente ans plus tôt. Déjà !!!
Une belle collection de monoplaces
A l’occasion du trentième anniversaire de la mort d’Ayrton Senna, le Musée National de l’Automobile de Turin consacre une grande exposition au pilote brésilien pour approfondir deux aspects de sa vie : l’histoire sportive du champion et l’histoire privée d’un homme qui a conquis le cœur de millions de fans à travers le monde. Des premières expériences en karting aux monoplaces de Formule 1, l’exposition AYRTON SENNA FOREVER rassemble les voitures les plus significatives pilotées par Senna tout au long de sa carrière. Le Karting n’est pas oublié cependant, avec une présentation de moteurs et de karts du champion brésilien datant de la fin des années 70.
Sont exposées ensuite les Van Diemen Formule Ford de 1981 et 1982, la Toleman-Hart avec laquelle il effectua ses débuts en 1984, la Lotus Renault 97T de 1985 (année de sa première victoire en grand prix à Estoril), la Lotus Honda 99T « Camel » de 1987, la McLaren MP4/4 de 1988 avec laquelle il décrocha son premier titre mondial, la McLaren Honda MP4/6 de 1991 (il s’agit cependant d’une réplique, pas tout à fait parfaite d’ailleurs, avec un museau trop large), la McLaren MP4/7 de 1992 (dernière année du tandem McLaren Honda) et enfin la Williams Renault FW16 maudite de 1994.
Senna fan de deux roues
Senna aimait tout ce qui avait un moteur. Il avait son brevet de pilotage d’hélicoptère ou encore adorait faire du jet-ski. Et sa passion concernait aussi les deux roues. On peut ainsi admirer deux Ducati, une « Senna » 916 et une série spéciale de la Monster, cette dernière ayant été lancée cette année avec une livrée aux couleurs du célèbre casque jaune et vert. Senna possédait plusieurs motos de la marque italienne, dont une qui lui avait été offerte en 1990. En 1994 déjà, Ducati avait lancé une série limitée de la 916 quelques mois après la mort du pilote. On croise aussi dans cette exposition la Mercedes 190 E avec laquelle il a gagné une course organisée en 1984 sur le Nürburgring entre pilotes de F1, au moment du lancement de la berline allemande.
Reliques
Les voitures sont accompagnées de documents (lettres entre autres), publications presse et souvenirs, y compris des bouteilles de champagne utilisées sur des podiums et des coupes : parmi ces « memorabilia », on peut admirer la collection la plus complète de combinaisons et casques de course du pilote (du karting jusqu’à sa dernière saison) et la plus large sélection de toutes les publications publiées, dans le monde, sur Ayrton Senna. On retrouve notamment les unes poignantes et fortes de la presse italienne, dont le fameux numéro d’Autosprint « e morto senna » et la une choc du Corriere dello Sport qui titrait « Hanno ucciso Senna » (ils ont tué Senna), qui rappellent à quel point Senna était aimé en Italie.
Pour accompagner le récit, un important dispositif visuel accompagne la visite avec des images spectaculaires (certaines inédites), des films Super8, des installations audiovisuelles et une multi-projection sur grand écran, qui diffuse entre autres la fameuse caméra embarquée de Senna en qualifications à Monaco. Une partie est également consacrée aux montres TAG Heuer, qui fut un partenaire privilégié de McLaren et de Senna au tournant des années 80-90.
Parmi les nombreuses photographies exposées, prises par les plus grands photographes de l’époque, une large sélection de clichés d’Angelo Orsi, grand ami et photographe officiel de Senna. Orsi est même le dernier à avoir photographié Senna, disposant de clichés pris sur le crash de Tamburello. Des images dont certaines ont été détruites ou qui sont peut-être encore conservées secrètement par le magazine, mais qui ne seront jamais publiées. Heureusement.
L’exposition se poursuit jusqu’au 3 novembre.