Le survivant
La Lada Niva existe depuis 1977, et avec le temps, ce dinosaure automobile né sous l’ère Brejnev est devenu culte. Toujours fabriqué dans l’usine de Togliatti, AvtoVAZ décide de la peaufiner juste assez pour la qualifier de « nouveau ». Cette fois, il s’agit de la Niva Sport, une version plus « sportive » avec un moteur plus puissant et quelques aspirations athlétiques. Par « plus sportive », nous voulons dire qu’elle pourrait terminer un sprint de 0 à 60 avant que votre café ne refroidisse, mais bon, donnons du crédit à qui le mérite.
En 2009, alors que les ventes de Lada sont au plus mal, la marque de Togliatti présente une nouvelle version « M », mais rien à voir avec les versions Motorsport bavaroises. Répondant aux normes européennes, il se distingue notamment par des rétroviseurs et des clignotants plus imposants, ainsi que par un certain nombre de modifications intérieures. Arrivé en France en mai 2010, il était encore vendu avec le même moteur 1.7, en version essence et GPL. En 2012, il reçoit de série les freins ABS ; puis la climatisation arrive en option. Profitant d’un regain d’intérêt sur son marché domestique grâce à la version M, le Niva franchit un nouveau cap en 2013 avec la sortie des chaînes de montage de la 2 000 000e Lada Niva.
D’après le « Business Plan 2020 » d’AvtoVAZ, alors propriété de Renault, le Niva devrait être remplacé par un tout nouveau modèle à l’horizon 2024 dérivé du Duster II (CMF-B). Mais, la guerre en Ukraine a contraint l’entreprise française à mettre un coup d’arrêt à tous ses projets et à céder ses actifs. De ce fait, Lada continue à « développer » son tout-terrain en étant repassé sous blason russe. Après une mise à jour, intervenue en décembre 2023 sous appellation Legend pour améliorer la sécurité du 4×4 et réduire ses émissions polluantes (passage aux normes Euro 5), Lada annonce l’arrivée du « Niva Sport ».
Plus de 120 CV sous le capot
La grande nouveauté est le nouveau moteur quatre cylindres à 16 soupapes monté longitudinalement du Niva Sport, qui développe 124 ch et 151 Nm de couple. Bien sûr, ces chiffres ne vont pas vraiment enflammer le Nürburgring, mais ils constituent un bond en avant substantiel par rapport aux 83 ch et 129 Nm asthmatiques du moteur essence 1,7 litre standard qui équipe le reste de la gamme Niva. La nouvelle puissance est couplée à une transmission manuelle à cinq vitesses améliorée avec un cinquième rapport renforcé, un carter d’embrayage plus robuste et une boîte de transfert à levier unique. La puissance est transmise aux quatre roues via un système 4WD permanent.
Lada a notamment ajouté des « réglages de suspension et de freinage sportifs » (sic), qui donneraient au Niva Sport une longueur d’avance sur ses homologues plus modestes en termes de dynamique de conduite. Bien sûr, qualifier un Niva de « sportif » est un peu exagéré – d’accord, un peu exagéré – mais ces réglages pourraient au moins rendre les manœuvres sur tout ce qui n’est pas une ligne droite ou un chemin de terre un peu moins difficiles.
L’extérieur présente un emblème Sport rouge sur la calandre en plastique, un nouvel ensemble de jantes en alliage de 16 pouces, de larges extensions d’ailes, des LED supplémentaires à l’avant et une prise d’air sur le capot. Curieusement, Lada n’a pas opté pour les pare-chocs couleur carrosserie que l’on retrouve sur les finitions Urban et Black, ni pour la calandre et le boîtier de phare plus agressifs du Bronto, qui auraient complété le design ici.
À l’intérieur, le Niva Sport présente des accents rouges sur les sièges qui contrastent avec la sellerie noire. Ce thème s’étend aux coutures rouges sur le volant, le combiné d’instruments, la boîte à gants, les leviers de vitesses et les sièges. D’après la photo de l’habitacle disponible, il semble que le Niva Sport soit équipé de la climatisation, de rétroviseurs électriques et de vitres électriques, mais ne dispose pas d’un système audio, bien que cela puisse être ajouté plus tard. Mais tout cela évidemment ne peut masquer la finition antédiluvienne de l’ensemble. Quoique, au fin fond de l’Oural, on s’en fiche pas mal des plastiques « moussés ». Ce n’est pas ce qu’on lui demande…
Le constructeur automobile affirme que l’ajout le plus sportif à la gamme s’inspire des Nivas de rallye , dont celui qui a récemment remporté le Silk Way Rally Marathon transcontinental 2024. Cette nouvelle version pourrait dépasser la barrière psychologique des 2 000 000 roubles (environ 20 000 $), ce qui en ferait le modèle le plus cher de la gamme. Pour le contexte, la gamme Niva actuelle démarre à 981 000 roubles (9 800 $) pour la finition Classic sans fioritures et culmine à 1 485 000 roubles (14 800 $) pour la Bronto Prestige axée sur le tout-terrain.
Du moment que les contrôles qualité sont renforcés (réalisés ?) c’est tout ce que demande l’utilisateur local !
Son remplacement devait arriver cette année ou en 2025 sur base Duster …
Effectivement… Il avait des beaux projets pour Lada… Avant 2022 !
… Et pas de clones chinois.
Dire que la base c’est la Fiat 124 des années 60!
La version 120 cv me rappelle les kit dispo pour monter le 2 litres Fiat/ Lancia dans les années 90.
Cela dit, c’est une démonstration d’une réussite qui devrait inspirer nos constructeurs français.
Dacia serait le plus proche d’un Niva moderne.
Citroën pourrait « barouderiser » son C3, une fois ses bugs corrigés et d’en faire une version 4×4
…. Dans un sens, il faudra bien trouver un successeur à la Panda 4×4 !? … C’est d’autant plus justifier de développer la base.