Dans le cadre du programme Tailor Made, une nouvelle Ferrari 812 Competizione A (pour « Aperta », la version découverte) a fleuri, différente de toutes les autres.
Hommage à un grand champion français
En effet, les couleurs et le numéro de course reprennent ceux de la 250 GT Berlinetta SWB qui a couru aux 24 Heures du Mans en 1961 avec Jean Guichet et Pierre Noblet.
Comme à son habitude, c’est en octobre 1959, lors du Mondial de l’automobile de Paris, que Ferrari présente officiellement la 250 GT Berlinetta SWB. Évolution de la berlinette 250 GT « Tour de France », son châssis est identique à celui de cette dernière mais l’empattement est réduit à 2 400 mm (d’où le « Short Wheel Base »), et la tenue de route en est améliorée, notamment en courbe. À l’image des précédents modèles, la 250 GT Berlinetta SWB est dessinée par Pininfarina et carrossée par Scaglietti. Les formes arrondies de la carrosserie laissent néanmoins entrevoir le travail des ingénieurs Carlo Chiti et Giotto Bizzarrini concernant l’aérodynamique.
Jean Guichet, ancien résistant, a été pilote officiel de la Scuderia Ferrari de 1963 à 1967 pour laquelle il obtiendra 19 podiums et 5 victoires en championnat du monde Sport. Il fut notamment vainqueur du tour auto en 1963 et des 24 Heures du Mans en 1964 avec Nino Vaccarella sur 275P, il s’impose aussi aux 1 000 km de Monza en 1965, les 12 heures de Reims en 1965, et les 6 heures de Dakar en 1963. En 1961, il monte sur le podium du Mans avec la 250 SWB frappée du n°14.
Une sobriété élégante
Alors que nombre de « tuneurs » abusent de la sucharge et de l’extravagance, cette préparation Tailor Made est plus en retenue. La carrosserie de la supercar a été habillée par la teinte Nürburgring Silver avec une bande longitudinale en brillant Dino Blue, reprenant une livrée historique, qui capture un lien avec l’héritage des courses classiques. Le travail de caractérisation du modèle, selon le cahier des charges du client, s’est poursuivi à l’intérieur, avec un cockpit distinctif. Les sièges de course en carbone sont recouverts de tissu Jeans Aunde bleu et se combinent avec des détails en fibre de carbone et en Superfabric noir.
Pour rappel, la 812 Competizione, qui a été remplacée par la 12Cilindri, possède un V12 délivrant 830 chevaux à 9 250 tr/min, pour un accélération de 0 à 100 km/h en moins de 3 secondes et une vitesse de pointe de 340 km/h. Le modèle, proposé en édition limitée à 599 exemplaires, attend désormais son successeur, basé sur un 12Cilindri Spider. .
Superbe voiture et très beau clin d’œil au Mans 1961 ! Les détails sont impressionnants, c’est toujours intéressant de voir comment Ferrari personnalise ses modèles.
SWB pour améliorer la tenue de route, notamment en Courbe?
Intuitivement j’aurais pensé l’inverse, recherche d’une meilleure maniabilité pour plus d’agilité au détriment de la tenue de route.