La Mercedes-AMG PureSpeed veut vous mettre dans la peau d’un pilote de F1, au moins au niveau du champ de vision.
Le premier véhicule de la nouvelle gamme Mercedes Mythos est arrivé, présenté dans sa version de série après la révélation d’un concept en mai dernier à Monaco. C’est un roadster deux places axé sur la conduite à ciel ouvert. Il troque un toit, un pare-brise et des vitres latérales au profit de l’attraction principale : une barre de halo inspirée de la Formule 1, qui divise l’habitacle en deux avec des bosses derrière les sièges faisant référence à la 300SLR. Mercedes prévoit de fabriquer 250 exemplaires. Impossible de ne pas remarquer le halo qui divise le cockpit, un élément de design emprunté au monde de la F1. Intégré à la structure de la PureSpeed, Mercedes affirme qu’il s’agit d’un élément de sécurité important, et même si nous ne sommes pas certains qu’il protègera beaucoup la tête des occupants des débris errants comme le fait le halo d’une vraie voiture de F1, il devrait au moins fournir un peu de protection supplémentaire en cas de retournement.
Une SL radicalisée
Mercedes ne l’a pas dit explicitement, mais la PureSpeed est clairement le cabriolet de la classe SL, sans le toit et le pare-brise. En plus de la carrosserie, le concept reprend les phares et les feux arrière de la SL standard. La PureSpeed a néanmoins été entièrement retravaillée avec une face avant clairement inspirée de l’AMG Project One, notamment au niveau du design des prises d’air. À l’arrière, on retrouve un diffuseur personnalisé et un couvercle du coffre repensé pour compenser l’absence de toit. On distingue aussi des jantes en aluminium forgé de 21 pouces avec des enjoliveurs en fibre de carbone et un aileron arrière extensible.
Non, mais ! le rouge c’est italien ?!?
La livrée rouge et noire et les numéros 10 sur les ailes font référence à la Mercedes-Benz Targa Florio 1924, qui a remporté la course du même nom cette année-là. Les deux écopes derrière les sièges portent l’emblème AMG et rappellent les voitures de course légendaires telles que la 300 SLR, la voiture que Stirling Moss et Denis Jenkinson ont conduite jusqu’à la victoire aux Mille Miglia de 1955 en Italie. À juste titre, la PureSpeed est disponible dans une finition exclusive Silver Arrow en Argent mystique magno MANUFAKTUR.
Mais ici, Mercedes nous présente Le pack Motorsport styling en option qui offre des finitions allant du rouge Le Mans au gris graphite métallisé avec un motif AMG noir. Ce dernier est un hommage à la couleur de la Mercedes qui a remporté la course Targa Florio en Sicile il y a exactement 100 ans. La voiture était finie en rouge, une couleur utilisée uniquement par les constructeurs italiens à l’époque. Les voitures de course allemandes, en revanche, étaient traditionnellement blanches. La finition rouge était destinée, selon Mercedes, « à empêcher les tifosis italiens du sport automobile d’essayer de bloquer la voiture allemande ». Oh, ce gros cliché sur les fans latins ! ) De toute façon, les tifosis auraient su distinguer entre la finesse des bolides italiens et les machines allemandes massives, non ? Oh, encore un gros cliché !!! Trêve de plaisanterie. Christian Werner au volant, la voiture de course Mercedes 2 litres portant le numéro 10, remporta néanmoins cette épreuve.
Les mises à jour de l’intérieur ne sont pas aussi importantes que celles de l’extérieur, mais elle est équipée de série de sièges AMG Performance avec des revêtements en cuir distinctifs et des surpiqûres décoratives. Elle est également dotée d’un volant bicolore, de nouvelles garnitures en cuir sur les seuils de porte et d’une montre analogique IWC Schaffhausen personnalisée sur le tableau de bord.
Pas de puissance délirante, mais quand même de quoi ruiner un brushing
Sous le capot, bien que la voiture se nomme « pure speed », c’est cependant moins fou que la Ferrari Monza SP1 ou que la McLaren Evla, mais on dispose tout de même du V8 biturbo de 4,0 litres AMG qui développe 580 ch et 800 Nm, associé à une boîte automatique à neuf rapports et à une transmission intégrale variable. Le roadster atteint 100 km/h en 3,6 secondes et une vitesse de pointe de 315 km/h. Le port du casque est fortement conseillé.
Heureusement, Mercedes fournit une paire de casques de protection aérodynamiques, de la même couleur que la voiture et équipés d’un système d’interphone afin que vous et votre passager n’ayez pas à rester assis dans un silence gênant pendant que vous roulez.
On retrouve la gamme habituelle de dispositifs aérodynamiques intelligents, avec un aileron arrière déployable qui passe par cinq angles différents une fois que vous êtes au-dessus de 80 m/h, et un élément de soubassement actif qui descend de 40 mm – également au-dessus 80 Km/h – pour créer un effet Venturi sous la voiture. Comme le SL, le PureSpeed bénéficie d’une suspension adaptative Active Ride Control, de freins en composite céramique et d’une direction à l’essieu arrière.
Malgré l’absence d’équipements de base comme un toit, il s’agit toujours d’une Mercedes, et donc toujours luxueuse à l’intérieur. On y trouve des sièges sport en cuir chauffants et un système audio Burmester à 15 haut-parleurs, qui devrait faire un travail louable pour lutter contre les assauts du bruit du vent. Une exclusivité de la PureSpeed est une horloge analogique dans le tableau de bord fabriquée par l’horloger suisse chic IWC Schaffhausen.