On a lu : Porsche au Mans, 70 ans

Avec la collaboration des archives Porsche et de nombreux témoignages d’ingénieurs et de pilotes ayant couru pour Porsche comme Ickx, Redman, Oliver ou McNish, le journaliste Glen Smale a publié en 2021 un livre anniversaire retraçant les 70 ans de présence du constructeur de Stuttgart aux 24 heures.

Tout commence avec la légendaire 356 qui remporte sa classe 1100cc en 1951. A partir de là, conscient de l’impact des victoires en compétition sur les ventes et l’image du constructeur, Porsche accroît sa presence année après année, y faisant preuve d’une inventivité intense. Le tournant survient réellement dans les années 60 où, sous l’impulsion notamment de l’ambitieux et bouillonnant Ferdinand Piëch, Porsche multiplie les innovations châssis et moteurs ainsi que les modèles – 904,906,907,908, etc – en appliquant toujours cette approche de légèreté et d’aérodynamisme poussé, mais Piëch veut plus : la victoire absolue ! Elle arrive en 1970 avec le triomphe de la monstrueuse Porsche 917K et son diabolique 12 cylindres qui, incontrôlable, dangeureuse, effrayante à ses débuts à cause d’une tenue de route aléatoire, devient une machine imbattable. A partir de là, la présence de Porsche s’intensifie, d’autant qu’à côté des prototype 936 et Silhouette Groupe 5 935, la Porsche 911 entame une carrière sur circuit victorieuse grâce à la Carrera RSR.

Ainsi, dans les années 70, Porsche est de très loin le constructeur le plus représenté sur les grilles. La domination s’affirme dans les années 80 avec le règne des Porsche 956 et 962 du Groupe C, avant que le réveil de la concurrence ne laisse les lauriers à d’autres au tournant des années 89-90. Porsche regagne dans les années 90 avec la Dauer-Porsche LM, la barquette TWR-Porsche puis la 911 GT1. Ensuite, Porsche se désengage de la catégorie reine quasiment jusqu’à la fin des années 2000, la présence se limitant alors aux 911 des catégories GT. Il faut attendre 2014 pour voir revenir le constructeur au sommet de l’Endurance, avec la 919 Hybrid qui rajoute trois nouvelles victoires absolues en 2015, 2016 et 2017, avant un retrait et une lutte qui se poursuit en GTE avec les 911 RSR. Mais l’histoire est un éternellement recommencement et bientôt Porsche sera de retour pour jouer la victoire générale avec sa 963 LMdh.

Année après année, Glen Smale retrace dans les grandes lignes l’histoire de l’Endurance, ses changements de règlementation, ses grands duels et propose une analyse complète des résultats de Porsche. Photos abondantes à l’appui nourries de légendes détaillées, sans oublier des focus sur les modèles, des anecdotes et des témoignages de pilotes, les résultats sont décortiqués avec les équipages, modèles et motorisations, classements finaux et principaux faits de course des bolides de Stuttgart.

Un commentaire

  1. Euh, 17 victoires, pas 19.
    En 96 et 97, ce sont des victoires de TWR motorisés par Porsche. Mais le châssis TWR est une adaptation sur base d’un châssis Jaguar XJR 14.
    Au départ des 2 éditions, les TWR ne sont pas des Porsche, mais elles le sont devenues après leurs victoires. En 96, sur de son coup avec la nouvelle 911 GT1, le patron du service course l’assure aux journalistes : il n’y a que 2 Porsche engagées, les 911 officielles. Après la victoire du team Joest, c’est un moteur Porsche donc c’est une victoire Porsche !
    Ça a un peu tiqué dans la presse spécialisée à l’époque.
    En exagérant, on pourrait considérer que la victoire de la Mirage GR8 en 75 et de la Rondeau en 80 sont des victoires Ford, puisqu’elles sont toutes les 2 motorisés par le très musical V8 Cosworth DFV.

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