On a lu : Michel Vaillant – Redemption

Rebootée en 2012 avec « nouvelle saison », Michel Vaillant demeure la saga BD du sport automobile qui traverse les générations. Les nouveaux auteurs, tout en essayant de rester fidèles à l’esprit originel de la série créée par Jean Graton, ont voulu rafraîchir la saga et l’adapter aux problématiques contemporaines.

Une formule efficace

Les premiers albums de la nouvelle saison, comme Collapsus et Renaissance, introduisaient des arcs narratifs collant aux nouveaux enjeux de l’automobile, comme la révolution électrique ou encore l’émergence de start-ups surpuissantes, n’hésitant pas à mettre la marque Vaillante en péril, menacée par Slate (avatar fictionnel de Tesla), tout en osant certains rebondissements puissants, comme la mort de Jean-Pierre Vaillant. En effet, le ton se veut plus sombre que dans la saga Vaillant de l’ère Jean Graton, qui n’osait souvent pas trop pencher ver le tragique ou mettre trop en péril ses personnages.

Dans Rédemption, on retrouve la recette qui a fait notre bonheur dans certains Vaillant « classiques », en mêlant course automobile, machinations en coulisses et intrigues pseudo policières. Jean Graton aimait toujours intégrer des éléments « hollywoodiens » et de thriller pour ne pas se cantonner à a compétition pure.

Sacré Steve !

Du côté des personnages, Michel Vaillant est ici un peu en retrait dans l’histoire, même s’il participe aux 500 miles d’Indianapolis, alors que Vaillante est engagée dans le championnat Indycar avec comme « leader » une femme pilote canadienne, Elsa Tainmont, apparue dans Rebellion. On continue ainsi de valser entre les championnats, après avoir visité la F1 dans 13 jours, la Formule E dans Renaissance, la course de côte dans Pikes Peak, les courses illégales sur route dans Cannonball ou le WEC dans la cible.

Mais l’on retrouve surtout ce fameux Steve Warson, désormais homme politique américain bien établi au sein du parti démocrate, sénateur, mais qui se trouve sous la menace d’une organisation conspirationniste. On voit que les auteurs intègrent à l’univers des thématiques politiques inspirées de l’actualité, comme la mouvance Q-Anon. Steve Warson, c’est décidément le personnage que l’on retrouve toujours empêtré dans des histoires compliquées, comme au bon vieux temps de ses déboires avec Ruth, la fille du leader (KO pour Steve Warson, le maître du monde)

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