On a lu : Citroën Type H de mon père

Présenté dès 1946, il accompagne la reconstruction du pays après le second conflit mondial puis la croissance frénétique des trente glorieuses. Descendant des TUV et TUB d’avant-guerre, le Type H a été développé dans le plus grand secret par les ingénieurs Citroën, qui ont du travailler dans un contexte de pénurie d’essence et de surveillance étroite de l’occupant allemand, qui avait interdit aux constructeurs français de développer de nouveaux modèles.

Efficace et pas cher

Simple, cubique, dotée d’une excellente modularité, en tôle ondulée qui lui donne son look si caractéristique, économique (même si son petit moteur entraîna une consommation élevée), mais doté d’une monocoque contrairement à ses rivaux, le type H devient le véhicule préféré des marchands ambulants (même si la corrosion de la tôle embêta plus d’un poissonnier), mais aussi le fameux « panier à salade » de la police nationale. La camionnette a pu être conçue rapidement car il reprenait de nombreux éléments existants, dont le moteur et boîte de vitesses de la Traction Avant, l’essieu avant avec voie élargie de la 15-Six, ou encore les phares et commande de clignotants de la 2 CV.

Le Type fut aussi une vedette des écrans, que ce soit dans la série Louis la Brocante, ou même dans Full Metal Jacket, quand il est utilisé comme voiture bélier enflammée par le Vietcong pour attaquer un camp américain lors de l’offensive du Têt ! Il cède sa place en 1981 au bien plus moderne Citroën C25, développé par le groupe PSA en collaboration avec FIAT qui donne naissance à son Ducato.

Décliné à l’infini

Comme toujours, au-delà d’un récit concis et d’une chronologie détaillée de l’évolution du modèle année par année, le tout complété en annexe par des chiffres de production, l’intérêt de cette collection est de se replonger avec délectation et nostalgie dans les innombrables photographies, brochures publicitaires, affiches et catalogues de l’époque. L’ouvrage permet aussi de découvrir ou redécouvrir les nombreuses transformations proposées par de nombreux carrossiers, du véhicule à plateau porte-voiture en passant par les camping-cars, les ambulances et autres corbillards ! Toute une partie est également consacrée aux méthodes de fabrication et à la production en chaîne de l’utilitaire.

Grand passionné de 2 CV et plus généralement de la marque Citroën, Fabien Sabatès a été rédacteur en chef des magazines Citropolis et Planète 2 CV, deux revues consacrées aux Citroën anciennes. Wouter Jansen est l’un des meilleurs spécialistes internationaux de Citroën.

Un commentaire

  1. j’ai appris à conduire sur ce tub H ( le douze cents ) , j’étais tout petit.Mon père en a eu 3. Et avant dans le tub de 39 avec le levier de vitesse comme la traction, les bâches latérales, j’ai des souvenirs . On parlait déjà d’essence contingentée ( Suez) – Le tub H .il fallait le conduire avec délicatesse : cardans, double débrayage obligatoire . Excellent utilitaire d’époque

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