Au début des années 80, Citroën, qui a été absorbé par PSA, est mal en point. Dire que la BX a sauvé les chevrons relève de l’euphémisme, tant cette voiture a contribué à relancer la marque.
Produite à 2,3 millions d’exemplaires entre 1982 et 1994, la BX réussit le tour de force de conserver l’ADN Citroën tout en arborant un dynamisme inédit, matérialisé par le coup de crayon du studio Bertone et de Marcello Gandini (le papa de la Miura, de la Countach et de la Stratos !) qui donne à cette nouvelle Citroën une ligne anguleuse et pleine d’allant. La BX frappe les esprits également par son tableau de bord futuriste et une campagne marketing audacieuse, mémorable avec ses « chevrons sauvages », cette BX qui se la joue « à l’italienne » avec sa teinte rouge vif et le mannequin Margaret !
La BX se décline rapidement en break, en diesel et surtout en versions plus sportives, avec une montée crescendo depuis la GT jusqu’à la Sport, puis l’apothéose, lors de la phase 2, avec la BX 16S (16 soupapes), première berline française qui embarque un moteur multisoupapes et délivre 160 chevaux pour 218 Km/h en vitesse de pointe. Bien conçue, dynamique, confortable, la BX reçoit des éloges de la presse internationale et même de la concurrence.
L’ouvrage évoque aussi les pages compétition et fait bien de rappeler que, si la BX 4TC du Groupe B a été un échec retentissant (un manque de préparationet de fiabilité combiné à une architecture à moteur avant rendue obsolète par les 205 et Lancia Delta), la berline a connu un joli succès en rallycross grâce aux exploits de Jean-Luc Pailler qui remporte plusieurs titres de champion de France au volant d’une BX 4×4 préparée à 600 chevaux !
En 1994, la BX tire sa révérence et laisse la place à la Xantia, qui prendra à son tour le relais avec brio.
Comme à l’accoutumée, le livre de la collection « de mon père » propose de retracer la genèse, la réception presse et public, le marketing et l’évolution millésime après millésime de la BX. Grâce aux archives de Citroën communication, on découvre ou redécouvre les croquis préparatoires, les maquettes, les catalogues, les campagnes publicitaires qui permettent de se replonger dans ces années 80 qui ne cessent de se rappeler à nos sentiments nostalgiques !
- Date de parution : 08/06/2022
- Nombre de pages : 120
- Auteur : Vincent ROUSSEL
- Auteur : Marie-Claire LAUVRAY
- EAN 13 : 9791028305239
- Editeur : ETAI ALBUMS
- Format : 240X215 mm
- Nombre d’illustrations : 300
- Prix : 29.90
J’en ai vu quelques unes en concession qui dépassait allègrement les 500 000 kms en TurboD. Et elles marchaient encore très bien.
Mais ça c’était avant.
😉
La nouvelle 408 me fait furieusement pensée à la BX!
? ? ?
Voiture très réussie en effet, spacieuse confortable et fiable.
J’ai appris à conduire sur une BX, starter, moteur souvent noyé, attendre qu’elle se leve, avant, arriere, puis avant et depart en marche arriere en cote. Par contre à l’arriere j’etais tout le temps malade. Comme dans le Outlander de mon beau-pere.
juste pour l anecdote je crois savoir que la BX phase 1 à un fan club incroyable de collectionneurs….au Japon!si si!
La BX etait une voiture au design incroyablement moderne quand elle est sortie, avec un petit cote futuriste (futurisme annees 70-80 s’ etend).
Le probleme, c’ est que cela a tres rapidement vieilli, et la voiture faisait deja voiture de papy 3-4 ans apres sa sortie.
Tout à fait d’accord, de 82 à 86, elle était dans l’air du temps, c’est entre autres avec la sortie de la 405 en 1987 qu’elle commençait à faire ringard… Mais elle a su garder son efficacité énergétique jusqu’à la fin.
J’ai connu des artisans l’utiliser comme utilitaire avec des BX de plus de 15 ans.
Effectivement pour juger une époque ou des faits historiques, il faut se mettre dans le contexte du moment.
La BX était « in » avant de devenir ringard.
La Fuego aussi !
Alors pour les ceusses qui critiquent sans savoir, la BX était mal finie et avait souvent des problèmes de sphères. Et c’est tout.
A côté de ça, elle proposait un grand confort, sièges et bien sûr suspension hydropneumatique, elle était logeable, emmenant 5 personnes facilement, le coffre était une vraie soute.
Mais surtout, elle était insuivable sur petites routes de campagne ! On se retrouvait aux commandes d’un tapis volant, complètement insensible aux bosses et aux trous, qui offrait un toucher de route correct. On pouvait rapidement se retrouver à des vitesses élevées en toute sérénité, là où les autres devaient rendre la main pour éviter de se retrouver au tas.
De plus, avec des bons pneus, la limite en virage était loin, mais mieux ne valait pas l’atteindre sous peine de figure plus ou moins artistique.
Le moteur Turbo Diesel était du genre on-off. Rien sous 2000 tr/min, puis ça poussait d’un coup passé ce cap.
En fait, Citroën avait inventé une voiture de père de famille capable de performances sportives grâce à sa tenue de route exceptionnelle.